Nous vivons de plus en plus d’expériences de livraison, à mesure que nous achetons tout et n’importe quoi sur internet. Omnicanal, l’humain l’est déjà depuis une bonne dizaine d’années. Alors, puisque nous sommes devenus plus regardant sur les conditions de notre mobilité, au sens de la responsabilité environnementale, pourquoi continuer à impacter la planète avec des livreurs spécialisés, alors que nous pourrions chacun faire l’effort de rapporter ses courses à Tata Jacqueline ?
Tut tut !
De sympathiques entrepreneurs du sud de la France, s’installent en Avignon, pour imaginer une plateforme collaborative de livraison entre particuliers. Tu as un coffre dans ta voiture ? Oui ? Alors tu pourrais le charger avec le colis de ton collègue de bureau, ou de ta voisine de palier selon le sens dans lequel tu vas, pour leur rapporter leur dernière commande. Evident non ?
Comme pour toutes les plateformes du genre, le défi reste d’atteindre une masse critique. Sinon, tu ne feras pas 50 kms de détour simplement pour rendre service, et ce serait contre productif en termes d’impact.
Tut tut, doit donc devenir une marque connue et une App utilisée par un grand nombre de livreurs du dimanche. Comment réaliser cette performance avec de faibles moyens face aux géants de la livraison ?
Eco-responsable, socialement équitable, économique, et entreprise à mission, voilà quelques atouts pour une marque remarquable. On passe à la TV, on envoie Vincent sur les plateaux expliquer qu’il est l’Uber de la livraison entre particuliers. Vincent m’apprend qu’il emploie la classification de l’habillement pour indiquer la taille du véhicule qui servira à livrer : S/M/L/XL (le L pour un SUV et le XL pour la taille camion) ! Une App nationale utilisable en mode local (rayon de 20 à 30 kms maxi)…
Tut tut !
Quand tu as réussi à choisir un tel nom (tu imagines que je l’adore déjà), pourquoi ne pas crier Tut Tut partout et tout le temps ? Ah les belles campagnes que nous pourrions réaliser ensemble…
Nous livrons plus que des colis… Ah ?… pas un seul « Tut tut » claironnant dans ton film Vincent ? Pourquoi ?
Tut tut !

