Tous les articles classés dans : l’humain dans le marketing

L’IA au service de l’humanité : bonjour tristesse ! #SciencesPo

Hier. Pas her, hier. Pendant tout ce temps, j’ai cru, nous avons cru, que nous étions des êtres dotés d’une certaine intelligence. J’ai cru, naïvement, que mon cerveau et l’usage parcimonieux que j’en fait, me permettaient de vivre dans l’insouciante illusion du savoir et du comprendre. Et puis, il y a eu cette conférence organisée dans un amphi historique de Sciences Po. Et tout a basculé. Plus tard, comme reprenant conscience après un coma sans temporalité, je me suis retrouvé assis sur une banquette de bistrot, à côté d’Astrid. Elle terminait les pages de son livre, et je sentis qu’il y avait là deux forces qui luttaient en elle : la volonté de savoir le mot de la fin et la peur d’en terminer avec cette histoire. Paradoxe de l’humain qui veut découvrir le futur mais le redoute tout autant. Tu sais, Astrid, la fin est souvent le début d’autre chose… Mais revenons en arrière. Après tout c’était hier. Merci Matthias Vicherat et Jean-Pierre Berthet pour l’invitation à la réflexion sur le thème incontournable de …

La stratégie marketing en 2023 #respect

Depuis quelques temps, je vois le monde du marketing autrement. Encore ? Oui, ma vision change. Je suis un marketer évolutif. Naturellement, on me parle encore de marketing émotionnel, comme si mon SEO était sur ce sujet une performance durable. J’en parle aussi à des étudiants, à qui j’aimerais éviter de plonger trop tôt et trop vite dans la course à la performance qu’on leur imposera. Je me rends compte que le respect est LA valeur clé dans le marketing d’aujourd’hui. Je l’ai dit dans un cahier de tendances sur le marketing digital (merci Christophe de Digimind pour cet espace). Je l’ai dit souvent dans les conversations entre amis de ce monde merveilleux. Mais je réalise que je ne le dis pas assez fort. J’ai manqué un peu de #BoxeLikeMike. Sois rassuré, je vais me reprendre ! Parce qu’une chose est claire dans mon esprit ce matin : je n’en peux plus de ces marques qui nous manquent de respect, qui ne se respectent pas elles-mêmes et qui ne respectent pas davantage notre environnement, nos …

Stratégie marketing : et si la fin était le début d’autre chose ?

Comment en finir avec cette urgence d’en voir la fin ? J’ai posé là cette question. Et je suis parti faire autre chose. Tu ne m’en veux pas Karine ? Sans doute n’avais-je pas envie de terminer. Peut-être est-ce un sujet trop difficile pour moi, qui n’y suis pas préparé ? Je dois te préciser, cher lecteur.trice, qu’il s’agit d’abord de penser au client. Ce client que l’on a pas préparé à la fin. Il ne l’a pas vu venir, comme Mona Lisa Klaxon n’a pas senti venir King Kong (si tu l’as celle-ci, fais moi signe… on se retrouve à Mogador). Parce que quand Karine abandonne ses barbies, c’est un moment cruel qui la plonge dans le désarroi et l’incompréhension. Pourquoi donc ce pot de Nutella se termine-t-il alors qu’il reste au moins 6 crêpes à manger ? Rien ne nous prépare à la fin. Aucune marque n’envisage sérieusement de nous avertir, ni de nous soutenir dans cette épreuve. Si tu dois jeter tes chaussettes à cause d’un petit trou sur le coté, que …

E.Leclerc peut-il survivre sans ses prospectus ?

Un long film envahit certains écrans (ceux que la ménagère de moins de 50 ans ne regarde plus très souvent). Famille, jeunes, couples, diversité des situations et des comportements. Pas un seul senior ! Enfin, si deux qui sortent les poubelles. De quoi parlent-ils ? Ils commentent en live la déclaration simili télévisuelle de Michel-Edouard. L’apôtre du prix bas, le mage des patrons de centre E.Leclerc qui se sont multipliés en France comme des petits pains, avec une idée basique : vendre de l’espace, nous promet que cette fois c’est fini, c’est un engagement ferme : le prospectus est mort. Incroyable qu’il ait attendu si longtemps pour se rendre compte de l’inutilité du catalogue de promos pour les clients. Ni de la population qu’il génère depuis plus de 50 ans. Pour toi qui aime les arbres, pourrais-tu imaginer la taille de la forêt qu’il a fallu détruire pour que tu puisses découvrir un bon de réduction de 25 centimes sur ton pack de 8 de yaourt à la fraise au bon lait de vache ? …

La grève est-elle une marque ou un symbole ?

Depuis des années, la France n’est plus vraiment ce territoire de grèves qui ont marqué l’histoire des avancées sociales qui en font un pays hors norme. Depuis longtemps, la résignation a remplacé la tentation de la révolution. Lorsque je visite le Gucci Garden à Florence, un musée installé dans un palais de la renaissance italienne (sommet de la culture européenne), je suis frappé de voir sur tous les murs, reproduit des slogans, des cris de manifestants entendus pendant les folles heures de mai 68. Liberté j’écris ton nom ! En rouge, en noir, s’étale le bonheur de s’exprimer avec force pour un avenir plus souriant. Pourquoi cette inspiration née d’un mouvement colérique ? Comment un créateur de mode peut-il, revendiquer des mots de la rue et en faire usage pour se situer hors du temps ? Tout à l’heure, les manifestants ne défileront pas en Gucci. Leur envie est de montrer que le pouvoir ne devrait pas essayer de leur imposer des évolutions, des changements qu’ils et elles ne souhaitent pas, ou ne comprennent pas. …

5 prédictions marketing pour 2023 #gartner

Lire ce document américain sur ce que les directions marketing anticipent ou doivent anticiper pour 2023 est très intéressant. Si si j’insiste et je te donne le lien vers le doc plus bas… Avant de plonger dans ce call to action qui te ferait sortir d’ici, laisse-moi essayer de t’en proposer un résumé : l’Intelligence Artificielle a envahi le marketing, et sous réserve que les marketers aient un peu d’éthique, c’est plutôt une bonne nouvelle. Pire, c’est même une bonne nouvelle pour moi ! Pourquoi l’IA peut-elle sauver le marketing ? A en croire ce rapport, ou plus exactement la lecture biaisée que j’en fait, voici 5 points qui peuvent changer le monde (du marketing, restons humble) : 1 – Puisqu’une intelligence artificielle peut exécuter sans relâche des taches basiques et opérationnelles, le marketer pourrait trouver plus de temps pour réfléchir et se consacrer à la stratégie. Franchement c’est une opportunité incroyable qui s’ouvre à nous ! Oui j’ose te dire que je réfléchis… et toi ? 2 – La production de contenus « bidons » va …

Un mot pour ceux qui aiment les mots bien choisis

Je l’attendais et il est venu. Sans descendre de la colline, sans être chargé comme un baudet du Poitou (mais pourquoi le Poitou ?), sans m’obliger à mettre une couronne de papier doré sur mon crâne, bref sans crier « le TGV qui entre en gare est en provenance de Lyon Pardieu ». Le livre opus 4 de Delphine est un bijou de plus dans cette collection qui nous donne à lire de biens grands mots. Et celui de cette année annonce haut et fort la couleur, puisqu’il inaugure le calendrier avec « emmerder », mot lâché par plusieurs présidents dont l’actuel, et qui nous a distrait l’hiver dernier. Naturellement je ne vais pas te spoiler ce contenu essentiel. Il t’appartient d’agir et de le commander auprès de Delphine et / ou de l’agence Enderby, dont elle est la co-fondatrice. J’ai retenu un mot. Comment ? Pourquoi ? A quoi bon ? Sans doute par sa sonorité, sa beauté calligraphique au premier regard. Un peu comme un visage, une silhouette, un mouvement de lumière dans les feuilles des arbres …

Stratégie marketing : c’est Noël mais où est la magie ?

Quand tu annonces à tout le monde que tes haricots verts ou ton gruyère râpé sont habillés pour Noël, espères-tu vraiment entretenir dans nos esprits émerveillés la magie de Noël ? Quand tu inondes les arrêts de bus de magnifiques photos de tes flacons de parfum ou de whiskies (tiens d’ailleurs, qui sont ces gens qui prennent le bus et qui se parfument et picolent en toute circonstance ?), crois-tu que tu vas réchauffer nos coeurs d’enfant ? C’est une belle question Karine. Je sens ton émotion intacte, malgré ces messages affreux qui envahissent nos espaces de vie, qui brutalisent nos parcours hivernaux et qui empestent le sapin moisi des campagnes publicitaires de fin d’année. C’est moche ! C’est du moche marketing ! Pourquoi ? Imagine nous, sortis bien couverts, marchant dans des rues illuminées et bruissantes des pas sur les sols gelés. Nous sommes encore des enfants. Nous sommes prêts pour ce grand moment qui nous renvoie à cet âge d’insouciance et de partage. Nous rêvons à ces cadeaux joliment emballés. Avec les prénoms …

La stratégie de la consigne #pyxo

Alors que j’écrivais à Priscille pour lui faire part des limites d’un marketing peu à la hauteur de la noble ambition de son entreprise responsable, tu le sais, si tu m’as lu hier, je me suis rendu chez Eric, traiteur italien de mon quartier parisien. Pour la première fois, j’ai pris un repas de midi à emporter avec consigne de l’emballage. Un emballage habituellement en carton qui m’encombre et que je jette aussitôt terminé mon déjeuner. Comme tout le monde. Depuis trop longtemps. Alors plastique pour le couvercle, ou les couverts, plus généralement en bambou, peu importe, cela génère des déchet jetables en trop. Mais désormais c’est terminé ! Je suis enfin devenu plus responsable. Et c’est grâce à toi Eric… ou bien grâce à Pyxo qui a trouvé la solution pour à la fois réduire les points de friction et augmenter ma motivation. Parce que si tu souhaites que tes clients adoptent un comportement plus responsable, il faudra jouer sur ces deux axes (cf les conférences de Dan Ariely). Tu t’en doutes, j’ai voulu …

La tendance marketing du dressing à louer #QuiLoueTout

Depuis quand sommes-nous propriétaire ? De notre habitation, de notre véhicule, de notre moyen de communication, de notre ordinateur, de nos fringues et de tout le reste. La question déclencherait une recherche sociologique ou anthropologique d’envergure, nous ramenant sans doute à la révolution française, symbole de la fin de certains privilèges. Une chose est certaine, les humains ont d’abord loué leurs corps avant d’en réclamer la propriété. A l’inverse, la longue quête vers la pleine propriété d’un maximum d’objets liée à l’hyper sédentarisation nous a plongé dans le plus grand placard, le plus vaste débarras, les plus étranges vides-greniers qui soient. Alors pourquoi continuer à empiler les vêtements dans un dressing, les sacs à main sur des arbres à sac, et les chaussures dans des meubles à chaussures ? Pourquoi tant d’avidité pour ce qui est à nous et pas aux autres ? Pourquoi lutter pour acheter encore et encore, ce qui invariablement renvoie dans le fond de l’armoire ce que nous avions déjà ? Depuis quelques temps, la sobriété s’empare de notre consommation, et …