Tous les articles classés dans : les livres qui m’inspirent

Un bien grand mot : l’édition 2023 sera-t-elle adoptée par la foule ?

J’aime bien tes mots Delphine, et je l’ai déjà dit ici. Chaque année c’est un bonheur de lire et d’apprendre ce qui ce cache derrière les mots de l’année. Pas forcément les miens ni les tiens, peut-être, mais ceux que tu as retenus et choisis pour nous. Alors, loin de moi l’idée de nier que la violence de 2023 ne s’est pas traduite par les mots. Certes, nous terminons cette période avec des images de meurtres, de génocides, de massacres et de catastrophes en tout genre, mais tout de même… J’aurai préféré que l’on s’étende un peu sur la foule sentimentale. La foule, cet autre que nous sommes tous malgré nous. Moi qui suis sentimental, je n’aime pas trop la foule. Curieux non ? Je ne m’y sens pas à ma place, je ne participe généralement pas à des manifestations, ni à des rassemblements, de peur de me perdre dans l’océan d’autrui. Je milite pour la personnalité, la singularité, la différence et le respect de chaque être humain, et cette vision de la micro audience …

Pourquoi les marketers ne pleurent pas ?

Je lis Baptiste Beaulieu, médecin et écrivain, avec passion. Conter des histoires de salle d’attente peut paraître étonnamment banal et sans grand intérêt. Lui le fait avec subtilité, empathie, compassion, et un sens de l »humour que j’apprécie. Simple, direct, percutant, humain. Son héros dans ce livre, n’arrive pas ou plus à pleurer. Il a tout vu. Il a tout entendu. Mieux encore, il a tout écouté des patientes et patients qui sont venus vers lui chargés de cet espoir infini d’aller mieux, de survivre encore un peu, ou de comprendre ce qui leur fait mal. Il est là et fait de son mieux, ne portant aucune illusion sur la fin de l’histoire, qui est notre humanité. Alors pourquoi ne pleure-t-il pas ? Et si l’on transposait cette histoire dans le monde merveilleux du marketing ? Combien de conseils faudrait-il te donner, avec ou sans ordonnance, pour que le business de ton entreprise ne meure pas, ou pas tout de suite ? Soyons clairs : l’enjeu n’est pas le même. Aucun marketer ne sauve de vie. …

85 nuances de marketing digital #etmoi #emoi

On en parle parce que cela vient de sortir : les tendances 2023 par #Digimind et son producteur audacieux : merci Christophe. On en parle aussi parce que 85 pages, c’est du lourd comme contenu de qualité. C’est ce qui nous sauvera, nous les gens du marketing, prédit le messager érudit Fabrice, non sans nous avertir que l’intelligence artificielle n’est pas au bout de son évolution. Aurons-nous le temps d’évoluer ? Aurons-nous la capacité à prendre le sujet avec toute la gravité nécessaire, nous questionne Fadhila ? Bien entendu dans un cahier de tendances, il y a beaucoup à prendre et à laisser. C’est selon. Selon ce que vos biais cognitifs, vos accointances (comme j’ai eu du mal à l’écrire en français, ce mot qui m’est venu soudainement, sans m^me que j’en parle à mon Chat… bref), vous lirez certaines ou certains et pas d’autres. Pourtant, je te l’ai écrit, toutes et tous méritent ton respect. Un respect total. Pourquoi ? Parce que prendre la plume, pour t’expliquer ce à quoi, elles et ils croient, …

Un mot pour ceux qui aiment les mots bien choisis

Je l’attendais et il est venu. Sans descendre de la colline, sans être chargé comme un baudet du Poitou (mais pourquoi le Poitou ?), sans m’obliger à mettre une couronne de papier doré sur mon crâne, bref sans crier « le TGV qui entre en gare est en provenance de Lyon Pardieu ». Le livre opus 4 de Delphine est un bijou de plus dans cette collection qui nous donne à lire de biens grands mots. Et celui de cette année annonce haut et fort la couleur, puisqu’il inaugure le calendrier avec « emmerder », mot lâché par plusieurs présidents dont l’actuel, et qui nous a distrait l’hiver dernier. Naturellement je ne vais pas te spoiler ce contenu essentiel. Il t’appartient d’agir et de le commander auprès de Delphine et / ou de l’agence Enderby, dont elle est la co-fondatrice. J’ai retenu un mot. Comment ? Pourquoi ? A quoi bon ? Sans doute par sa sonorité, sa beauté calligraphique au premier regard. Un peu comme un visage, une silhouette, un mouvement de lumière dans les feuilles des arbres …

Experience client : pourquoi l’espace ancre le temps dans la mémoire ?

« L’espace ancre le temps dans la mémoire. » Page 199 de Que sommes-nous, un essai sur la condition humaine signé par l’immense Siri Hustvedt. Au-delà de la compréhension de ce que l’imaginaire et la mémoire sont différents bien que très étroitement liés, au-delà du fait établi par la science que l’expérience imaginaire demeure une expérience, il y a la temps et l’espace. Or si le temps est une dimension que l’humain a beaucoup de mal à appréhender tant elle est variable, extensible, diluée, déformée, insaisissable, et culturelle, l’espace est sans aucun doute plus concret. Où sommes-nous est une question nettement plus facile que que ferons-nous demain ou même dans 5 minutes. Les pieds dans la terre, la tête dans les nuages. Le sol. La gravité. Nous sommes là où trainent nos pieds, où nous ramènent sans cesse nos pas. Quand ? Quand sommes-nous allés dans ce restaurant la dernière fois ? Quand nous sommes-nous rencontrés ? Ces dates, ces repères dans nos calendriers affectifs sont marquées par l’espace, au sens du lieu. Nous nous souvenons parce …

La rencontre 10 ans après ça donne quoi Martin ?

Comment ça Martin ? Oui Buber. Le philosophe de la rencontre avant Charles Pépin, qui d’ailleurs le cite en majeur dans l’introduction de son livre sur ce sujet crucial. Et là, comme un flash, me revient les longues analyses de la rencontre que je proposais à mes étudiants à partir d’une web série rarement égalée (et d’ailleurs primée aux Amy Awards). The Beauty Inside. Un exercice magnifique autour de notre volonté de rencontrer l’inconnu(e) face à la complexité de nos préjugés, de nos perceptions erronées de la personnalité, de l’oubli définitif de la bonne première impression. Alors j’y reviens maintenant, et c’est trop tard. En effet, j’aurais dû échanger sur Buber avec François, au cours d’un podcast sur ce thème qui sera disponible très prochainement (me dit-il). J’aurais dû évoquer à quel point nous souffrons de nos propres interdits, de nos biais cognitifs, de nos exigences extravagantes, de nos passés décevants ou évaporés, au moment de rencontrer l’autre. Sans filtre. Sans attente non plus. Rencontrer c’est aller bien plus loin qu’un échange poli de banalités …

Delphine et les grands mots, sans nuance

Comment te le dire d’un coeur brulant, chère Delphine ? Je n’envisage plus la fin d’une année sans lire tes mots. Certes, je pourrais modérer mon propos ici, afin d’éviter à mes lecteurs.trices d’imaginer un début d’histoire entre nous. Mais je tiens, une nouvelle fois, à souligner à leur attention, la qualité du travail que tu accomplis avec « Un bien grand mot« , recueil des mots d’une année comme nous n’en vivrons plus. Ainsi tu nous fait voyager entre la décroissance, la culture woke (au passage merci de citer Barak Obama pour son analyse plus que pertinente de ce phénomène social), passant de la crise d’identité à la solastalgie comme on vogue du nucléaire à la décroissance. Vraiment, le parcours d’un mot à l’autre, d’un mois à l’émoi d’une année enfouie par la vacuité de nos conversations quotidiennes, me laisse ébloui. Quel talent inouï pour contracter ce temps de bavardage en quelques pages essentielles ! Merci ! J’aurais pu te l’écrire de façon plus nuancée. Sans doute. Aurait-ce été plus doux, plus élégant ? Alors se …

Marketing ZERO : un manifeste pour tout reprendre à zéro ! #teaser

Huit années (ou presque) séparent cet article du lancement du blog, qui lui-même annonçait la parution de mon premier livre : « Tout savoir sur la marketing émotionnel – aux éditions Kawa, que certains n’ont pas encore lu… (tu notes qu’il faudrait sans doute mettre plusieurs s à certains tant le pluriel s’apparente dans ce cas à la multitude !..). Bref ! Aujourd’hui, encore plus qu’hier, l’humain continue de croire qu’il faut faire du fric lorsqu’on parle de marketing. Et si la seule solution pour en sortir, était de tout reprendre à zéro ? Après avoir tenté d’expliquer qu’il serait intéressant d’oser le punk marketing, j’ai finalement opté pour la remise à zéro. Une sorte de punk minimaliste plutôt qu’outrancier ! Pourquoi pas ?! D’ailleurs, je n’y suis pas allé tout seul. En réalité, j’ai rejoint le projet mené dans la réflexion par un marketer actif, au sens du service dévoué à l’entreprise qui le rémunère pour diriger des actions, un plan, voire une stratégie, pour de vrai, avec de nombreux et réels clients. Philippe Guiheneuc, …

Emotions dans l’expérience client chez #Free

Ah, la belle histoire ! Quand tu portes le prénom d’Angélique, tu es probablement orientée vers la bienveillance et la volonté de servir les autres. Alors, 20 ans de défis et de challenges passés chez l’opérateur de téléphonie qui a bouleversé le marché français, ont certainement constitué une somme de très belles expériences et cela méritait bien un livre ! Merci Angélique Gérard (@angelique75008) de nous faire vivre cette folle aventure de l’intérieur dans un ouvrage à la fois introspectif et inspirant pour tous ceux qui travaillent sur le sujet de la relation ou de l’expérience client. Humilité, conviction et bienveillance, sont les trois mots qui résument sans doute le mieux, le portrait de la manager de près de 7000 personnes impliquées chez Free, et que l’on aimerait rencontrer plus souvent. Ce sont ces choix, ces valeurs, ces étendards qui vous donneront envie de la suivre au fil des pages, pour mieux comprendre comment on en arrive à installer Othello au bureau ! Inutile d’insister, je ne vais pas te révéler l’identité réelle de ce …

Evasion : un bien grand mot pour sortir de 2020 ! #courage

Après le surprenant succès du mot #cufinement (cf l’article précédent), revenons à ce qui aura marqué une année pas comme les autres, grâce au travail formidable de Delphine (dont on a déjà parlé ici) rassemblé dans un ouvrage essentiel : Un Bien Grand Mot (#UBGM). Et tout d’abord, affirmons ensemble qu’il nous faut « redonner le goût de ces nuances qui permettent de traduire la subtilité de la pensée, et surtout ne pas gommer la complexité de la langue française ». Car « les mots ne feront chair qu’au moment où ils seront réciproques, c’est-à-dire lorsqu’ils seront entendus de tous. Sans compréhension mutuelle, il subsistera toujours une fracture, celle qui met à mal l’unité et la construction d’un avenir commun« . Et quel plus joli mot pour ouvrir cette réflexion sur notre langue que cette évasion dont nous rêvons tous ! Certes, il est loin ce moment où nous fûmes subjugué par les images de Carlos Gohsn jouant les filles de l’air, se faisant la malle, prenant la fuite provoquant le désarroi risible chez ses ennemis japonais. Mais avouons-nous …