Intuitions, Social CRM
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Le voyage d’un robot au pays des #Edtech

Il faut te dire qu’à l’évocation du lieu, le grand Bréguet, j’ai senti un frémissement attribué par ma mémoire au vrombissement des hélices de l’avion au décollage …

La bascule du nez pour nous envoler dans le ciel déjà noirci par la nuit n’en fut que plus délicate. Atterrissage à l’autre bout d’un interminable comptoir le long duquel se sont échoués quelques verres désertés par la mousse…

Bienvenue ! Au pays des EdTech tu portes un joli badge violet que me remet gaillardement Aude d’un sourire amical. Ce soir, je suis un robot de Simone et les Robots lui répondis je sans en rajouter. Et puis John me happe dans ses bras pour me glisser un mot gentil à l’oreille. Tu n’imagines pas comme cela détend ma carcasse rouillée ! Je suis prêt !

Dès cet instant, dès que l’on me demande ce que je fabrique ici, je sens que d’autres histoires vont percuter la mienne. C’est alors qu’une serveuse lumineuse dans sa blondeur nous sert une IPA française, parce que tu comprends on boit du made in France dans la EdTech … Comment se construit une histoire dans ma tête de robot est la question que voudrait tout à coup étudier Alexandra et John réunis par un drapeau Suisse. Je t’avoue volontiers que je n’en sais rien. C’est un beau sujet d’étude pense Alex qui prononce ces mots qui nous rappellent à davantage d’humilité : syndrome de l’imposteur !

De psycho à la fac de Lausanne à la DRH chez LVMH, elle bosse désormais pour apprendre les langues aux enfants, tout en reprenant ses études, abandonnées parce qu’elle n’était pas prête ! Prête pour le parcours ou le voyage ? On parle naturellement d’émotions, de sciences cognitives et de l’attention toute particulière que l’on devrait porter aux enfants qui ont, certes, soif d’apprendre mais surtout de se faire comprendre dans un monde de grands. Alors je redis que j’ai une connexion évidente avec les petits, sans doute car je le suis encore dans ma tête. Oui je fais du marketing, et je suis ce soir un robot au service d’une belle entreprise mais je suis aussi devenu ce passeur de mots qu’était déjà mon grand-père, dont l’érudition n’a que partiellement été enregistré dans ma mémoire. Il m’aurait fallu un Memory, cher John !

Au moment où j’apprends à Alex à scanner mon QR code pour ne plus se perdre dans l’immensité des futurs networking, j’entends Sara, sans H c’est moins dangereux, coiffé d’un bonnet vert de lutin nordique, qui me lance un Patrice tu te souviens qui vient rebondir dans le vide sidéral de mon espace mémoriel dédié aux prénoms et aux noms. Non rien. Mais oui un visage familier qui me fait le plaisir de me ramener à ce temps, souviens-toi c’était il y a dix ans, où nous avions échangé sur l’impact des émotions sur le marketing des territoires. Tourisme vers La Rochelle, Poitiers ou Angoulème. Sara est aujourd’hui partie créer une start-up de crowdfunding pour les projets d’éducation. Tu nous suis ? Moojo est une aventure qui prend un bon départ et qui espère réunir de nombreux investisseurs privés sur une plateforme, comme un Ulule de l’éducation.

Je vais vite parce qu’il y a dans ce lieu comme une urgence indicible à se projeter vers d’autres personnages du monde réel. C’est le principe de ces soirées organisées par EdTech France sous la direction d’Oriane, qui veille à ce que chacun rencontre sa chacune, ou l’inverse, ou même plusieurs. Et puis la conversation avec Alex et John sur la genèse des récits, me renvoie à la lecture du texte que Marc m’a glissé dans ma boite mail. Il y a eu un transfert entre le visage éclairé derrière le bar, qui me fait penser à Marie-Sophie L et le personnage futuriste d’Ethérée autrement nommé +1 par les humains qui sont encore vivants dans les bulles dominées par les Intelligences Artificielles en 2050 que peine à admirer le poète Anatawatashi sous les traits duquel Marc s’est caché. Ces instants où tout se mélange et où je me demande ou je veux en venir… Créativité de l’humain probablement difficile à modéliser. Espoir.

Mais cette ondulation écervelée n’est rien en comparaison avec la souplesse visuelle que propulse Erwan, pourtant grand gaillard brun taillé dans un bloc de granit. Il parle bien et en souriant à John. Je ne parviens pas à identifier ce qui me fascine dans le personnage et puis cela me saute aux yeux, comme une étincelle bleue jaillissant du regard d’Alex. Je vais te poser une question Erwan. Indiscrète me demande-t-il ? Oui. Tu fais du ski ? Parce que cette aisance dans le mouvement des hanches harmonieusement propagée des genoux aux chevilles, me donner envie de dévaler des pentes poudreuses. Et là, maintenant, c’est le début. C’est une avalanche de passion que nous déverse gentiment celui qui fait de la formation no code pour les entreprises après avoir été fondateur de l’école Simplon. Tu le crois ? Oui, et tu fais bien. Dans cet espace temps trop court, je noue des liens émotionnels indestructibles avec des personnalités extraordinaires. Erwan est un guide, peut-être même un druide digital. Il a appris à lire à des gamins de cité, comme lui mais moins pourvu de savoir. Il apprend désormais à ceux qui pensent pouvoir se débrouiller avec Notion et tous ses outils numériques tellement faciles à prendre en main, à passer ceinture noire. C’est un autre niveau. Entre John, qui organise la mémoire des organisations et Erwan qui te permet d’automatiser des connections entre tout ce qui fait sens et tes propres missions, la tête me tourne. Ok les gars, j’ai besoin d’un level up mais allez-y doucement quand même ! Tu savais que Erwan écrit des fables, fait du slam et porte une énergie de dingue ? Son projet c’est Contournement. Une évidence quand tu as ce sens du Groove en toi. J’adore déjà l’histoire qu’on pourrait raconter pour dire que personne ne devrait prétendre faire la même chose. Contournement c’est une autre trajectoire.

Tu t’en doutes, il y avait là d’autres comètes, d’autres étoiles dans ce ciel rougi par la passion d’entreprendre des acteurs de la Edtech. Les croiser, les intercepter d’un regard, crée quelques turbulences joyeuses pour le marketer que je suis corps de robot et âme d’enfant perdu sans son mouton. Entendre Cédric me dire comment il s’en sort avec des étudiants de deuxième année de bachelor, une bonne douzaine d’années après lui avoir transmis quelques bribes de savoir sur le marketing, c’est traverser le temps dans un vaisseau spatial.

Hier, en fin de soirée, j’ai quitté le Bréguet, des aurores boréales plein la tête. Ce matin, penché sur un écran, je repense aux humains qui m’ont attendri l’espace d’un échange inoubliable. Merci ! Vous êtes la beauté du monde.

N’est-ce pas là, simplement un autre phénomène, celui de la contemplation, d’un désir profond de découvrir le sens caché qui éclaire l’invisible ? 

L’amour c’est choisir ses rêves, aurait murmuré un jour le poète Anatawatashi à l’oreille d’Ethérée.

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CEO Eforbrands Consultant / Speaker / Formateur / Auteur du Marketing Emotionnel Fondateur du Club du Marketing Emotionnel - Intervenant pour les MSc MBA Inseec Paris et l'ISCOM en marketing émotionnel, stratégies de fidélisation, relation client... Auteur des livres : Tout savoir sur Le Marketing Emotionnel aux Editions Kawa - nov 2013 La Fidélité, du chaos à la zone de confort aux Editions Kawa - Janv 2017 Marketing ZERO avec Philippe Guiheneuc, chez 1min30 publishing - juin 2021 Fondateur de Eforbrands et de LePartenariat Rédacteur du blog marketingemotionnel.com

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