La soirée de Noël de l’Adetem, c’était cool. Merci aux gentils organisateurs et à Brainsonic de m’avoir accueilli dans ce bel endroit. Avec plein de gens sympas dedans. De quoi avons-nous parlé ?

Rien… le désert !

Non je déconne. Des conversations de gens qui luttent pour un métier décrié et pour beaucoup, ans intérêt. Au milieu de cocktails et de verres de vin servis avec délicatesse par la Team Cision et un caviste toujours aussi inventifs. Une fresque du marketing pour dire que nous serions des gens responsables. Tu crois ?

Tout est… dans le désert !

Et puis je parle de Snowflake, une boîte américaine fondée par deux frecnhies, sans trop comprendre pourquoi tu devrais avoir un agrégateur de data pour faire du marketing, même si se placer au-dessus des AWS ou Google, me parait salutaire. Si tu savais comme les gens utilisent mal la donnée de leurs clients…

Et puis, le fils de la patronne de Mc Can, c’est tout de même quelqu’un. Un gars passionné par le cinéma et pas du tout par le marketing digital dont il a fait son job, en fondant sa propre agence.

Et puis Guillaume qui se débat pour faire comprendre à ses boss américains qu’ici ce n’est justement pas l’Amérique ! Imagine le prochain Vivatech sans IBM ?… un désert !

Et puis David qui bosse lui aussi pour une boîte américaine, et qui vend des solutions jusqu’en Europe de l’Est, tout en étant prêt à sauter d’une diligence à une autre si toutefois elle offre un plus.

Et puis Stéphane qui me rappelle qu’il m’a un jour dans un TGV dit qu’il était un célibataire fidèle, concept déposé comme une marque unique alors même qu’il est devenu père récemment.

Et puis le regard malicieux de la fille de Catherine, qui me secoue la mémoire et me laisse admirer cette jeunesse heureuse de nager dans la com.

Marc me dit, tu devrais lire Ann Scott. Il est encore chaud de mes mains tournant fébrilement les pages, dans mon sac. Nous avons trouvé un beau sujet de lecture et d’écriture avec Les Insolents, qui a bien mérité son prix Renaudot. Alors, tu devrais partir dans le désert, loin des bruits de la foule des marketers de Noël.

Sans doute.

Tu vois, le marketing, c’est à la fois une conversation et le respect du silence pour l’autre. Si tu étais dans le désert, tu entendrais la voix de tes quelques clients heureux. Et ce serait suffisant.

Tu vois, le marketing, c’est un échange de temps. Si tu vis dans le court, tu passes à côté de celles et ceux qui marchent ou qui sont arrêtés sur la dune. Eux ont du temps. Pourquoi pas toi ?

Le marketing c’est écrire à quelques uns. Pas plus.