Dans quelques jours je prends la parole pour expliquer ma vision de l’avenir de la communication devant un amphithéâtre de l’ISEGCOM. Mois mais mieux !
Alors je m’interroge. Plus tard j’interrogerai le public sur la nécessité de faire moins pour faire mieux.
J’ai beau appliquer cette philosophie à mes actions , mes conseils aux entreprises et marques depuis des années, j’ai le sentiment que l’on continue de réfléchir en termes de performances chiffrées et de résultats financiers… Pas toi ?
Mais le 18 novembre c’est l’anniversaire de mon grand-père, hélas disparu, celui qui m’a tant inspiré. Un homme qui ne parlait pas pour ne rien dire ! Qui ne parlait pas, mais qui lisait beaucoup. Et qui, soudainement, me racontait une histoire ou me partageait une réflexion qui provoquait une onde de choc dans mon esprit en formation.
Et si le marketing se noyait dans la recherche d’un impact puissant pour chacune de ses actions ? Plouf !
J’imagine ce plongeur de haut vol qui je jette d’une falaise ou du haut d’un phare, volant une poignée de secondes sous nos yeux éblouis. Plouf ! Un trou dans l’eau et il disparaît. Un trou parfois profond, qui se referme aussitôt. Minimum d’impact à la surface. Perfection de la trajectoire.
Tu me diras que c’est beau. Vrai.
Je te dirais que je préfère les ricochets.
La aussi il s’agit de trajectoires. Mais il faut alors maîtriser l’art du rebond. Un impact plus léger qui propulse le caillou plat vers un autre rond, un peu plus loin a chaque fois. Ce sont bientôt plusieurs ondes qui se croisent et qui se propagent vers les rives. Avec des amplitudes variables, elles dessinent des figures improbables. Beauté de l’incertitude.
C’est de ce marketing là dont je souhaite te parler. De l’entrechoc permanent et imprévisible de chacune de nos actions. Inutile de chercher le plus grand plouf, de faire le buzz si tu ne sors pas de ce trou. Faire un marketing efficace c’est faire des ricochets. C’est toucher des cercles qu’on ne côtoie pas, tout en légèreté’ sans savoir si l’onde créée sera suffisante pour générer un retour vers nous.
Alors, lorsqu’on te demande de mesurer des KPI pour ton plan d’action, retiens qu’il y a des ondes qui continuent de parcourir le lac ou la rivière, bien après que ton caillou a coulé au fond.
En attendant, entraîne toi ! Patiemment.


