Mois: mars 2025

fondation pour le logement

Adieu l’Abbé, on t’aimait bien…

Inutile de m’attarder sur les péripéties scabreuses d’un homme devenu symbole de la générosité française pendant plusieurs décennies, tant celles-ci ont scandalisé à peu près tout le monde en France et ailleurs. Karine, avec toute sa sensibilité et sa justesse de plume, vous en raconte une page dont la noirceur provoque l’émotion et les crampes d’estomac. Bref… Ma réflexion marketing sur ce dramatique échec de marque, est qu’au-delà d’un changement inévitable, souhaité et périlleux, une marque ne meurt pas nécessairement avec sa faillite sociale. Pendant des années, des décennies à venir, en dira encore que cet Abbé Pierre aurait mieux fait de rester de marbre, au lieu de fourrer ses mains là où il ne fallait pas. Divinité déchue ! L’homme était-il tellement puissant que personne n’osait le dénoncer ? La marque tellement haut sommet de sa gloire qu’aucune descente aux enfers ne pouvait s’envisager ? Et après ? Et maintenant ? Après un désastre d’une telle ampleur, comment pourrions-nous faire confiance à une association caritative issue de ce gigantesque théâtre de perversité et de …

stratégie de marque

Stratégie de marque : quel impact sur l’offre ?

Dans un récent article dont il est féru, Nicolas Bordas prend appui sur le désastre Tesla pour alerter les dirigeants sur l’importance de la valeur de marque, qu’il s’agisse de la marque corporate comme de la marque commerciale. Car ce qui se vit bien à l’intérieur, s’exprime d’autant mieux à l’extérieur. Avec comme corollaire inverse que la moindre défaillance à l’intérieur, et en particulier au sommet, peut s’avérer catastrophique pour la valeur perçue par les publics extérieurs (et en premier lieu les clients). Dans l’exemple de Tesla, les propos et choix politiques clairement revendiqués par Elon Musk, sont des signaux trop forts pour être ignorés. Aujourd’hui, une vague de protestation mais surtout de dégout exprimé envers la marque la plus commerciale qui lui est associée, provoque une chute lourde et brutale des ventes de voitures Tesla partout dans le monde, y compris aux USA. On a là un cas extrême de défiance collective dont l’ampleur est à l’image (inversée) du fanatisme positif qui a conduit ce constructeur sur la plus haute marche du podium pendant …

don't call it love #YSL

Peut-on encore aimer sans abuser ? #YSL

Il y a quelque chose de profondément changé dans nos sociétés dominées par les réseaux sociaux et la digitalisation des relations. Les marques en subissent les conséquences et sont désormais obligées d’être nettement plus engagées que par le passé. Faire confiance à l’autre devient de plus en plus difficile, l’autre fut-il ou elle une marque ? Séduction ou manipulation, emprise émotionnelle ou abus, quelles sont les limites que nous ne pouvons plus franchir ? Reste-t-il seulement des jeux interdits ? Dans un magnifique film, très esthétisant, la marque de beauté YSL, nous interpelle sur nos propres comportements, nos attitudes, nos réactions face à ce que nous pouvons aisément comprendre comme une tentative de séduction. Jusqu’où va-t-on trop loin ? En marketing, on devrait également se poser la question. Quelle éthique avons-nous en tête lorsque nous jouons un peu trop fort avec les émotions du client ? Faut-il applaudir à la manipulation facile et parfois créatrice d’un désarroi financier à venir ?… Doit-on « pousser » les produits vers l’instant propice, celui où le futur client sera disponible, …