Quand je réponds à la question d’une jeune personne : « et vous qu’est-ce que vous faites pour que cela change ? »… je me demande si je peux lui parler de marketing. Parce qu’après tout, il serait facile de considérer que le marketing est un peu, beaucoup, à la folie, responsable de la sur-consommation, du gaspillage, de la fast fashion, de notre envie de regarder une série jusqu’au bout sur Netflix et de mon goût pour les Paris Brest ou les Charlotte au chocolat.
Heureusement les intervenants de ChangeNow sont nettement plus engagés dans leur communication. Ils et elles voient le changement en grand. Dans un Grand Palais, rendu au public après la folle expérience des JO de Paris. D’ailleurs il y a au moins 300 partenaires réunis dans ce parterre grouillant comme un métro. Parmi lesquels, les vrais conseils en changement comme KPMG Sopra Stéria ou Cap Gemini… Tu préfères Kering, Nexans ou Moët Hennessy ? Les citer tous seraient un gâchis de logos et de temps. Note juste que pour le côté éducation on s’en remet comme d’habitude à ESCP, HEC et ESSEC, plus ENSEAD… Aucune université, tout juste le CNRS, et basta pour la recherche publique française…
Il y a de très belles conférences, un peu partout et tout le temps. Une ministre prend la parole, Mme Agès Pannier-Runacher, et facilité aussitôt 6 belles entreprises françaises qui ont signé un nouvel engagement pour la transition écologique. Je reconnais Stephane Pallez, CEO de la FDJ, qui fait jouer les français sur ce thème, un étrange moyen de sensibilisation. Car nous avons déjà réduit nos émissions de CO2 depuis la COP21 signé sour l’impulsion de Laurent Fabius, il y a 10 ans… Ah bon ?..
J’écoute comment nous allons faire mieux encore. Bientôt. De très nombreuses sociétés sont là pour exposer leurs solutions. Pour la ville plus smart et responsable, pour l’énergie durable, pour la mode, pour la santé, la mobilité, la terre et l’agriculture, les océans. Ah ! Cette année, le focus sur les océans et plus large. Enfin, nous devons comprendre que nos océans sont l’avenir de notre planète.
C’est vivifiant ! Tu viens à Change Now et tu te dis que tu vas changer quelque chose… Quoi par exemple ?…
Marcher davantage, manger moins de viande, acheter local, moins se chauffer… ne plus rien jeter sans trier ?… C’est pas énorme…
Et dans ton job ? Un an que je tente d’expliquer qu’il faut faire moins mais mieux. Pas juste faire moins. Parce que si tu dis ça dans ton entreprise, on va te répondre productivité et plan social. Si tu dis ça à un patron d’agence de com, il va te répondre, t’es dingue, je vais perdre mes clients si jamais ils t’écoutent… Moins de pub, moins de messages inutiles, moins de budget pour des créations tellement drôles et pourtant sans aucun impact positif. Ah…

Mieux ! comme dirait Thomas…
On peut toujours faire mieux. Dans le bon sens. Donc, Madame la ministre, se féliciter des résultats obtenus, serait-ce renoncer à faire mieux ? Evidemment non, me répondra-t-elle dans l’ascenseur. Sans hésiter, je retourne écouter l’inspirante ancienne présidente de l’Irlande, Mary Robinson, toujours aussi vive dans son discours engagé.
Faire moins mais mieux. Quels seraient tes indicateurs de changement ? Pourquoi accepterais-tu de changer de vision sur la performance de ton entreprise ? Comment vas-tu manager des équipes en leur disant : vous devez faire moins ?… Alors que dans tes tableaux de bord, il y a des objectifs pour réaliser plus de… tout.
En vérité, je n’ai jamais eu aussi peu de clients qu’en ce moment. Cela me permet de beaucoup mieux travailler pour eux. Etrange non ?
Oui mais… il faut tout de même que j’en trouve d’autres… pour demain.. on ne sait jamais s’ils venaient à me quitter… Ah ?! Et si ton idée, c’était d’abord de t’interroger sur ce que tu pourrais faire mieux pour tes clients actuels ?…
C’est là le sens du changement. Changer en mieux. Changer en mieux ce que l’on faisait déjà bien. Au lieu de se morfondre, de verser dans la critique acide de l’existant, si notre énergie était concentrée sur une meilleure version de nous-même, nous pourrions accepter de changer. Il y aura toujours de la place pour la médiocrité.
Engageons-nous à créer de la place pour celles et ceux qui souhaitent faire mieux.
Voilà !
C’est ce qui me revient en tête des mots que j’ai entendu pendant ce rassemblement de passionnés par les solutions qui vont sauver l’humanité et sa planète endommagée. Il y a plein de gens qui font mieux. Suivons les ! Merci !



