Karine me met le nez dans la poudre ! C’est malin ! Et voilà que ma sensibilité de papa sucre, se réveille ! Suis-je encore ce papa gâteau qui a appris à ses filles à cuisiner, à goûter les saveurs du monde entier, à s’émerveiller de l’incroyable richesse des recettes concoctées par leurs grands-parents comme par les grands chefs de France et d’ailleurs ?

Mais la question posée est tout autre : le sucre Daddy peut-il affirmer son origine France en transformant son nom pour l’écrire à la française : le sucre Papa ! C’est quel genre de cam que tu nous vends là, Daddy ? Une opération marketing pour la fête des pères, inévitable marronnier de la consommation modèle année 80, lorsque l’on se précipitait pour offrir un cadeau sucré. Je ne suis pas certain que la sobriété actuelle nous invite à plonger dans cet ingrédient pourtant essentiel de notre cuisine. Du sucre d’accord, mais pas trop !

Pourquoi du sucre français ? Pourquoi vendrait-il d’ailleurs ? Il me semble qu’en France, on produit du sucre depuis 2 siècles et que nous ne dépendons pas d’autres pays producteurs dans le monde. Pour info, nous sommes le premier pays producteur européen de sucre et le dixième au niveau mondial (classement dominé par l’Inde et le Brésil). Et puis Erstein, c’est une société alsacienne (Elsässische Zuckerfabrik), chère Karine, fondée en 1893 dans la ville éponyme, pas très loin de chez toi, et qui a rejoint un groupe ayant pris le doux nom de Cristal. Alors pourquoi des alsaciens, ont-ils choisi un nom anglais pour l’une des marques de sucre les plus connues du pays ?…

La marque est née en 1981 nous dit-on. Et à l’époque, la marque qui nous promet de voir la vie en rose, met en avant le grand-père, comme figure familiale, réunissant les enfants. Grand Daddy ? Question de langage pour aujourd’hui : qui utilise Daddy pour Papa ?

Hum… Marilyn ! mais si tu es né longtemps après sa mort, t’en souviens-tu ?

« My name is Lolita
And I’m not supposed to play with boys
Moi?
Mon cœur est à papa
You know, le propriétaire »

On a tous besoin d’un papa ! Aurions-nous envie de transférer ce manque sur une tonne de sucre ? C’est une question difficile puisque nous savons que notre cerveau est gourmand en sucre, notamment, lorsque nous sommes dans un état émotionnel instable ou négatif…

Un daddy so french, c’est une idée pour faire parler de la marque. C’est sans doute une bonne idée. Faudrait-il changer de nom de marque ? C’est une autre question… beaucoup plus compliquée…

Nous aimons notre pays, et nous aimons nos papa. #oupas