Je doute de la pertinence de ma réflexion sur ce mois évènement consacré au cancer qui touche les femmes dans leur chair et qui en fait mourir encore bien trop chaque année. Mais puisque Karine m’interpelle sur ce sujet pour un quatre mains, ai-je un autre choix que de prendre mon courage à deux mains et te proposer une réponse. Car si les marques en font désormais des tonnes sur le mois rose qui devrait nous sensibiliser, que faisons-nous concrètement pour réduire l’impact de cette terrifiante maladie ? Faut-il être satisfait d’avoir verser quelques euros à la recherche via un achat dans une boutique de sous-vêtements ou d’un polo Ralph Lauren ou encore d’un bijou ou d’une crème de soins pour les mains ? C’est mieux que rien !
Mais la question de Karine porte davantage sur notre engagement personnel pour les autres, celles que nous aimons et qui font le soleil de nos vies. Allons-nous leur dire : tu devrais t’occuper de tes seins !
#oupas
Dans un mois on parlera des moustaches du mois de novembre qui nous informe et nous invite à prendre soin de notre prostate. Serons-nous aussi nombreux à évoquer ce délicat sujet ou à nous asseoir dessus ?

Pour revenir à l’essentiel, ce n’est pas tant notre corps qui se défend ici, mais notre coeur qui devrait s’ouvrir et crier son envie de vivre. Oui nous aimons les femmes, à commencer par celles qui nous ont vus naitre et le plus souvent, nous quittent uniquement pour ne plus jamais revenir.
Cette année, trois femmes que j’aime ont été touchées par le cancer, et la plus importante, celle qui me connait depuis le premier jour, est comme souvent un peu trop seule dans sa lutte. Elle est courageuse. Elle ne se résigne pas et je l’admire un peu plus encore qu’avant. Et les autres ? Elles ont survécu. Ouf… vous m’avez fait peur…
Oui Karine, je ne suis pas très courageux lorsqu’il s’agit de parler de cancer, ou d’imaginer prévenir, conseiller, avertir qui que ce soit d’un possible désastre. Je suis par nature positif, et par respect de l’autre, dans l’idée que tout va toujours pour le mieux. J’ai tort. Je le sais. N’insiste pas, je ne te parlerai jamais de tes seins, ni de ma prostate. Et pourtant, comme tu le soulignes, cela pourrait sauver des vies. Peut-être. Ma grand-mère maternelle aurait-elle vécue plus longtemps, si je lui avais dit qu’elle ne devait pas déconner avec sa santé ?…
Je comprends que l’inquiétude nous gagne lorsque nous pensons à ce fléau pour notre santé. C’est dur, c’est cruel et nous préférons l’ignorer. Sans aucun doute, je ne parle pas assez aux gens que j’aime. Je les aime de loin pour la plupart, ou même sans leur rappeler cet attachement sentimental parfois encombrant. Je les aime quand même.
Si j’écris ces mots ce soir, afin que tu les lises demain, c’est pour signifier à tous ceux, à toutes celles que nous aimons qu’elles doivent prendre soin d’elles. Nous les aimons. Et elles sont notre vie.
Faites gaffe ! S’il vous plait…

