J’étais ce matin assis aux côtés de Jérôme, expert du retail, pour écouter plusieurs interventions et notamment celle dédiée à l’IA et son impact sur les retailers français. Alors, après avoir entendu l’introduction en forme de plaidoyer engagé et pertinent de Guillaume Sionis pour une plus large utilisation de Google (qui est pourtant omniprésent dans le parcours client digital depuis de nombreuses années), nous avons écouté Olivier Theule, Directeur du E-Commerce pour le groupe Fnac Darty, nous expliquer quels sont ses priorités. Parce que lorsqu’on est seulement de la taille de ce groupe on peut difficilement revendiquer 38 milliards d’investissements dans l’IA. Il faut faire des choix, nous dit-il courageusement !

Or pour un distributeur comme Fnac Darty, l’IA représente un enjeu majeur qui s’articule autour de trois grandes dimensions :
L’enjeu commercial :
- L’IA permet à la Fnac comme à Darty de se positionner comme une destination de référence pour les produits intégrant de l’intelligence artificielle, notamment en période de forte activité commerciale comme le Black Friday et Noël.
- La formation des équipes de vente sur l’IA est essentielle pour qu’elles puissent répondre aux questions des clients sur les produits et les enjeux liés à l’IA. Ainsi, Fnac et Darty ont développé un programme de formation important pour leurs vendeurs, avec des certifications à la clé.
L’enjeu de la transformation des métiers :
Il faut noter que l »IA impacte déjà l’ensemble de la chaîne de valeur des deux enseignes Fnac et Darty, du commerce à l’approvisionnement, en passant par le marketing et la logistique, nous explique Olivier, avant de rentrer dans les détails.
Evidemment, Fnac et Darty utilisent déjà l’IA dans plusieurs domaines, en particulier pour ce qui concerne :
- Le moteur de recherche sur le site e-commerce : l’intégration de modèles de langage permet d’améliorer la pertinence des résultats et de faciliter la navigation des clients.
- La qualité des données des fiches produits : l’IA est utilisée pour catégoriser, améliorer et générer des descriptions de produits plus complètes.
- Le service après-vente: des modèles d’IA conversationnels répondent aux questions fréquentes des clients, permettant aux équipes de se concentrer sur les demandes plus complexes.
- La modération des avis clients : l’IA traite automatiquement une grande partie des avis clients, facilitant le travail des équipes de modération.

Par ailleurs, l’IA provoque, installe une transformation de l’organisation, qui doit s’accompagner de modules de formation. Ainsi, par exemple, les équipes sont impliquées pour :
- L’adoption de l’IA nécessite une adaptation des organisations et une montée en compétence des équipes.
- La mis en place d’une organisation par solution, avec des équipes multidisciplinaires composées de data scientists, d’experts métiers et de développeurs.
- L’investissement dans la formation des sur le terrain pour les familiariser avec l’IA et les accompagner dans sa mise en œuvre.
Pas mal non ? Qu’en penses-tu, toi qui tente d’intégrer les solutions propulsées par l’IA dans ton entreprise ou ton marketing ? Pas simple de tenir une telle feuille de route !
Pour t’aider, voyons ce que Google peut te proposer, d’après son représentant sur la scène du salon Tech for Retail et devant une salle pleine à craquer. Si tu veux bien…
Les solutions d’IA de Google permettent aux retailers de transformer de nombreux aspects de leur activité, notamment :
En premier lieu, l’AI contribue à l’amélioration de l’expérience client :
Moteur de recherche intelligent : Google aide les retailers à créer des moteurs de recherche plus performants sur leurs sites e-commerce, en intégrant des modèles de langage qui améliorent la pertinence des résultats.
Personnalisation de l’expérience : Google permet aux retailers d’analyser les données des clients pour leur proposer des recommandations de produits et des offres personnalisées.
Service client optimisé : Google fournit des solutions d’IA conversationnelles pour automatiser le service client et répondre aux questions fréquentes des clients.

Pour le retailler, il s’agit aussi de mieux maitriser ses opérations :
Gestion des stocks : Google aide les retailers à optimiser leurs stocks grâce à des algorithmes de prédiction qui anticipent la demande et réduisent les ruptures de stock.
Prédiction du churn : Google permet aux retailers d’identifier les clients à risque de churn et de mettre en place des actions pour les fidéliser.
Automatisation des tâches : Google offre des solutions d’IA pour automatiser les tâches répétitives et chronophages, permettant aux retailers de libérer du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée.
Voilà !
J’aimerais aussi te parler du Printemps. Le magasin qui fête ses 160 ans en 2025, pas cette saison que nous avons hâte de voir revenir…

Et bien, son président, Jean-Marc Bellaïche, nous a baladé dans le temps, pour nous prouver combien ce temple de la consommation moderne, est un exemple d’innovations en tout genre, de l’installation des premiers ascenseurs aux espaces dédiés à la circularité des certains produits. C’était sympa ! En plus, si tu vas à New York au printemps (pour changer de Paris in the springtime), tu y découvriras le premier Printemps et peu-être le plus beau (nous dit-on).
Sinon, tu peux aussi te promener devant les vitrines animées qui fêtent aussi leur siècle d’existence cette année !
Allez hop ! C’est Noël avant le Black Friday !
PS : bonus, Le Printemps est le grand magasin le mieux noté sur Google dans le monde ! Youpi ! Vive la France !


L’IA transforme profondément le retail, comme le montre Fnac Darty. Elle permet non seulement d’améliorer l’expérience client avec des recommandations personnalisées, mais aussi de repenser les métiers en profondeur. Ce qui me frappe, c’est l’importance de former les équipes à ces nouvelles technologies pour qu’elles s’intègrent efficacement dans les processus. Finalement, l’IA semble plus être un levier pour redéfinir les compétences et repenser l’organisation interne que pour remplacer des emplois. Cela soulève la question : comment allons-nous adapter nos rôles face à cette évolution technologique ?