Evidemment, je ne vais pas publier ici de photos de prétendues stars internationales nues ! Dommage me direz-vous pour les statistiques mais quel lien pourrais-je imaginer avec le marketing émotionnel ? Aucun !
La question de toujours porte sur la motivation qui nous incite à partager une information. Si nous relayons une information que nous avons reçue d’un tiers, c’est naturellement que nous la pensons pertinente pour nos « lecteurs » (ou followers ou encore friends). Si nous sommes nous-mêmes émetteurs de l’information, nous imaginons aussi qu’elle est pertinente et qu’elle mérite d’être diffusée. Mieux, nous espérons qu’elle sera reprise (retwittée et/ou partagée) par les réseaux sociaux, pour finalement créer le buzz.
Mais comment jugeons-nous de ce qui est pertinent pour les autres ? Est-ce que ce qui m’intéresse (me concerne ou même me touche) peut intéresser les autres ? Est-ce à moi d’en juger et si oui quels instruments de mesure de la pertinence puis-je utiliser ?
En réalité, le seul critère de partage acceptable repose sur notre volonté innée de partager avec ceux qui nous entourent (y compris des inconnus) dans le seul but d’établir une connexion sociale avec eux. Oui, les études des spécialistes des neurosciences ont permis de démontrer que notre volonté de partage tient à la dimension sociale de notre intelligence (et que notre cerveau est construit sur cette base : le recherche permanente de lien social). C’est d’abord pour faire plaisir aux autres, pour leur apporter quelque chose, que nous partageons. C’est intuitif ! Et si ce n’est pas ce qui motive ceux qui croient partager une information pour gagner des like ou des followers, alors ils se trompent et finiront dans le mur !
Certes écrire cela ne me rapportera sans doute pas grand chose, mais l’idée de ce blog n’est certainement pas de cautionner la pensée main stream, ni de chasser des statistiques d’aucune sorte. A moins que…
Imaginez que vous trouviez un billet de 100 euros sur le trottoir et que vous marchiez à ce moment là avec un(e) ami(e). Ok, vous l’avez ramassé avant (sans doute l’aviez-vous vu avant). Mais auriez-vous l’envie de partager ce billet avec votre ami(e) ? Bien sûr (plus de 90% des gens le feraient) ! Oui mais sur quelle base ? 50/50 ?
Imaginons maintenant que vous avez décidé de partager et que le bénéficiaire du partage ait la possibilité de refuser ou d’accepter votre offre (selon qu’il la pense correcte ou pas). S’il venait à refuser, vous auriez l’obligation de rendre le billet de 100 euros (disons aux impôts). Quelle serait votre offre ?…
Si vous êtes convaincu que votre motivation au partage est d’abord une satisfaction égoïste, vous devriez garder 100 ou proposer un partage 90/10 tout à votre avantage, avec la certitude que l’autre acceptera n’importe quoi (ou n’a pas son mot à dire). Si vous pensez d’abord à ne pas tout perdre, vous devrez alors vous concentrer sur ce que vous pensez acceptable par votre ami. Oserez-vous lui proposer plus qu’un 50/50 basique ?
Il se trouve que dès que l’autre accepte votre offre vous êtes très satisfait et que cette satisfaction serait maximum si vous aviez eu l’idée de tout lui donner ! Peu importe ce qu’il vous restera, y compris si c’est rien ! Nous partageons parce que créer de la valeur pour l’autre est notre unique chance d’être accepté par lui et que notre survie sociale en dépend. Partager des informations vides de toute valeur, revient à garder les 100 euros pour soi… Ce n’est pas une bonne idée !
Sharing is caring !
Lisez Matthew Lieberman et vous comprendrez pourquoi notre cerveau est social.
Je peux vous assurer que Jennifer Lawrence nue… C’est beaucoup d’émotion !
Et si je dépensais ces 100€ trouvé en allant déguster une excellente bouteille avec mon ami… En plus de partager mon trésor, je crée un moment, un souvenir… Ce n’est plus 100€ mais un moment d’émotion, de rire et d’ivresse partagé avec une personne proche. Serait-ce du marketing émotionnel ? Serais-je altruiste ? Ou seulement hédoniste ? 😉
Merci.
Oui c’est une très bonne réponse : à la fois altruiste et émotionnelle… Bravo !