Je ne sais pas si l’exercice a un autre intérêt que de vous montrer à quel point mon intelligence n’est pas du tout artificielle ! Ah ! Je ne suis pas un homme augmenté et ce que je vais vous livrer ci-dessous, n’est pas produit par Watson ni même par un robot imprimé en 3D. Seriez-vous déçus ?
D’abord le chaos des informations, des contenus, de la richesse des conversations avec des gens tellement brillants qu’il ne me restait plus qu’à leur parler de « canard », a déferlé sur moi tel un Tsunami sur la côte thaïlandaise. La différence existentielle réside dans le consentement des victimes. Oui nous sommes tous demandeurs de ce flux inarrêtable de données intelligibles, de schémas, de statistiques et autres projections dans le futur. Mais pourquoi ? Qu’allons-nous en faire ? Allons-nous pour autant changer nos comportements d’humains ? Et si oui dans quel sens (pardon avec quel sens ?) ?
Le monde de demain expliqué en explorant les nouveaux mondes successifs de l’humanité par le génial Philippe @SignauxFaibles #SOMDIG17 pic.twitter.com/eGBPgKeu39
— Patrice Laubignat (@plaubignat) 24 janvier 2017
La chaos, chers lecteurs, est indispensable à l’homme, pour ce qu’il lui procure de frissons angoissants quand à son avenir. Le principe d’incertitude, met en évidence l’instabilité du monde (de l’univers) dans lequel nous vivons, avec pour seule certitude jusque là de notre fin inéluctable. Et voilà qu’apparaissent les marchands de sable, qui nous promettent que l’AI va nous emmener tout droit vers l’infini, vers l’immortel ! Et vous y croyiez si fort que j’en ai mal à la tête de lire vos commentaires admiratifs ici ou là.
Le début de la fin des grands groupes : la disparition de la peur ! Une émotion qui nous rend créatifs et innovants #SOMDIG17 @DenisJacquet pic.twitter.com/xM9KDMCFYP
— Patrice Laubignat (@plaubignat) 24 janvier 2017
Comment pourrions-nous consacrer toute notre énergie à développer un Intelligence Artificielle qui réduira à néant l’incertitude ? Quelle manque d’ambition ? Quelle absence totale de sens artistique et de romantisme (ce qui me semble la même chose en définitive au 21ème siècle) ? Ainsi, si je vous avais dit la même chose que l’an dernier, sur cette scène, si j’avais oublié de vous surprendre, en auriez-vous seulement le souvenir ? Non !
L’incertitude est indispensable. C’est un fait que les futurologues pessimistes devraient intégrer à leurs réflexions aussi glaciales que rigoureusement linéaires, l’homme a toujours trouvé le moyen de se surpasser face à l’inconnu. Inventer une AI supérieure à l’homme, c’est sans nul doute se prendre pour Dieu. Un peu de modestie, gens du numérique et de la prévision invérifiable ! L’homme restera imprévisible tant qu’il sera capable de ressentir les choses, les gens, le monde qui l’entoure. Le jour où seule la réponse du Chabot sera considérée comme pertinente et reflet de la réalité, nous toucherons le fond de la piscine.
.@InMoov Sculpteur designer a débuté en 2011 la modélisation d’une main + ajouté un moteur > 70.000 téléchargements #SOMDIG17 #3dprint #open pic.twitter.com/hUYLLliKI2
— LesSommetsDuDigital (@sommetsdigital) 24 janvier 2017
Bien entendu, l’AI peut améliorer les performances de l’homme. Elle peut surtout m’éviter de chercher des solutions à des problèmes, avec mes moyens dérisoires d’humain. En ce sens, elle nous fait progresser. Mais elle se substituera très vite à ma mémoire (qui connait plus de 5 numéros de téléphone ou de 5 dates de naissance ?). Or, je n’ai pas du tout l’intention de vous oublier ! Mon cerveau humain enregistre chaque visage et lui attribue une note émotionnelle, sans que vous le sachiez, sans que je ne m’en rende compte, et sans que l’on puisse en extraire une liste de contacts (Ah comme vous m’amusez avec votre obsession à vouloir relancer tout le monde après un événement..). Evidemment, un bon gentil robot vous aurez déjà inondé de messages sympathiques pour poursuivre cette relation imaginaire que nous aurions établie en échangeant un tweet ! Efficace dites-vous ? Il ne m’étonnerait pas que l’on songe à vous remplacer dans ce cas.
En allant un peu trop au cinéma on finit par croire que son fils s’appelle Facebook ! 😃@xavperret #lapusus #SOMDIG17 #cinema #2001 pic.twitter.com/WEhmpMYirN
— Patrice Laubignat (@plaubignat) 24 janvier 2017
Aux Sommets du Digital, il se passe autre chose entre nous. Il flotte dans la salle des émotions intangibles et incalculables. Elles percutent les participants, inondent les speakers qui en perdent parfois leur souffle, et vont jusqu’à monter à bord d’un TGV de retour vers Paris. Rien que du naturel dans ces échanges là ! Aucune IA ne saurait en faire autant. Et j’aime ça !
Heureusement @henrikaufman a coupé la chute ! 😉 merci @xavierwargnier de me laisser le mot de la fin des @sommetsdigital ! #fidélité #love pic.twitter.com/a5qkkSnQgm
— Patrice Laubignat (@plaubignat) 28 janvier 2017
Je vous embrasse sans artifice !