On est lundi et je me demande quelle histoire nous avons raconté hier aux enfants qui se réveillent dans le monde d’après. De belles histoires ? Des histoires qui faisaient peur ? des histoires avec des héros tout gentil tout mignon, qui vivaient sur une planète bleue en harmonie avec leurs amis les arbres et les animaux ? Des histoires fantastiques avec des dragons et des princesses charmantes qui se battaient pour la liberté, pour mal découverte de pays merveilleux ? Il y a tant d’histoires dont nous ne nous souvenons plus ce matin…
Alors je découvre Lunii et j’ai soudainement envie de saluer le courage et la perspicacité de Maêlle Chassard, fondatrice de cette start-up intrépide et semeuse de petits cailloux sur les chemins buissonniers de l’entreprenariat français. Bravo ! Créer une fabrique à histoire pour les enfants, c’est les laisser choisir les mots images clés de l’aventure qu’ils ont envie d’entendre. Formidable idée pour tous ces parents qui ont renoncé à solliciter leur imagination, et qui lisent ou racontent toujours les mêmes contes. Mais quelle belle idée aussi pour les enfants qui découvrent ainsi les mécanismes de la narration. Un héros, un lieu, un objet et hop c’est parti ! L’histoire est certes déjà écrite, mais la combinaison de mots clés génère le choix parmi des centaines d’histoires possibles, quelques fois à l’intérieur d’un univers prédéfini, d’autres fois parmi les classiques embarquées dans la machine. Un casque sur les oreilles, un bouton à tourner pour voir les mots images, suffisent et rendent autonomes les enfants dès trois ans.
C’est beau un enfant qui écoute une histoire. Son visage s’éclaire des émotions qu’il ressent et son imaginaire s’enflamme de toutes les péripéties qui se présentent à lui, sans aucun besoin de justifier les fantaisies, les invraisemblances que vivent les personnages. Cette liberté totale de l’interprétation est certainement un pure moment de bonheur. Qu’il appartienne aux enfants est une bonne chose.
Je demande avec toi, cher.e lectrice.teur, pourquoi il en irait de façon différente pour nous les adultes. Avons-nous perdu notre pouvoir d’imagination ? N’avons-nous plus envie de perdre le contact avec le réel, le logiquement acceptable ? Pourquoi nos histoires devraient-elles être d’un ennui à faire bailler les corneilles ?
Si nous ne savons plus raconter de belles histoires, c’est peut-être parce que nous ne les vivons plus et que nous sommes congestionnés par les peurs d’un monde en déliquescence. J’ose croire que la volonté sociale des humains n’est pas en berne. J’ose croire en une vision optimiste de la suite de nos aventures terrestres. Je crois fermement qu’il y toujours de magnifiques histoires à se raconter et à partager.
Encore faudrait-il apprendre ou ré-apprendre à les écrire ?
Envie d’une histoire ? C’est par là !
PS : merci à e-marketing de mettre en valeur l’initiative d’une femme qui s’est lancé pour le plus grand bonheur des enfants et de leurs parents. Que serait notre vie sans histoire ? Retrouvez le podcast Génération Do It Yourself avec Maëlle Chassard ici. Elle vous racontera comment elle espère détrôner Sophie la girafe. Une très belle histoire !