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Stratégie du poisson d’avril #plouf #plouf

Le marketing a lui aussi ses #@?/$& habitudes (excuse ce langage de capitaine Haddock)… Parfois il imagine des campagnes avec des petits poissons dedans. Qui tombent du ciel, comme des cloches sans ailes, en avril !

Alors on te demande à toi, l’esprit créatif de l’entreprise, toi qui manie les mots avec humour et finesse, toi qui pourrait bien demain prendre la place de Karim Duval, de nous inventer un truc marrant. La blague Carambar de 2023 !

Es-tu prêt ?

Je n’en doute pas ! Tu vas nous bricoler une vidéo à se faire pipi dessus, j’en suis certain. Tiens, prends exemple sur les incroyables glissades ponctuées de gadins fracassants de tes cousins lors de vos sorties sur le parking verglacé ! Tu pourrais re filmer la scène avec les gens de ta boite non ?…

Sérieusement, si nous aimons rire de tout et de n’importe quoi, je te donne une information qui va piquer ton égo de comique printanier : la plupart des gens rient de tes blagues par sympathie, pour ne pas passer pour des pénibles, ne surtout pas être exclus de ton cercle, ne pas perdre ton amitié. C’est une étude scientifique qui a démontré que nous ne sommes drôles que pour nous-mêmes, dans bien des cas. Hélas !

Alors imagine que ton poisson poisseusement collé dans mon dos, n’a aucune chance de déclencher l’hilarité générale, sauf si tout le monde veut te garder une place dans la communauté, à commencer par moi.

Les marques aiment jouer avec ce rituel souriant des blagues pourries. Depuis longtemps, ce calvaire créatif s’impose à nous. Et je vais t’avouer qu’il m’arrive de rire d’une blague particulièrement réussie. Mais suis-je le seul ?

Lorsque je participais aux redoutables séances de brainstorming d’agence, avec un camarade devenu ami de 30 ans, nous finissions le plus souvent par inventer des noms, des actions totalement délirantes, et nous en rions fort, voire jusqu’à ne plus pouvoir nous arrêter. Mais comme te le dirais Karine, qui s’y connait en humour, le plus souvent nous étions les seuls à en rire.

C’est ce que tu peux constater dans la formidable saga de Reef en ce moment sur tes écrans. Un peu comme si toutes les campagnes de poisson, étaient résumées par l’humour sublimé par la MAAF. Vous avez échoué !

Faire rire est un art. Un art difficile.

Tu vois Karine, l’humour de Burger King peut fonctionner… #oupas

Alors, je te conseille de ne pas trop t’aventurer sur ce terrain de jeu. Parce que tout le monde n’a pas le même sens de l’humour. Et rire seul n’est pas un acte anodin. Si tu te produisais sur une scène et que tu voulais faire rire, il te faudrait probablement choisir d’être piquant, insolent, de casser les codes et la morale partagée.

Pour une marque c’est en effet, nous sommes d’accord sur ce point-là aussi, prendre des risques énormes de se mettre à dos un très large public. L’humour est clivant. Très clivant. Ce qui est rarement le souhait des marques ou des marketers. Pourtant, lorsque nous étions enfants, nous n’avions pas peur de ne pas être drôle. Les gens riaient plus facilement de nos blagues enfantines. Et puis, si nous n’étions même pas drôles, ce n’était pas si grave. Un copain de perdu, dix de retrouvés. N’empêche, le ou la comique de la classe ont toujours été admirés.

Car faire rire est vecteur de séduction. Rire étant le propre de l’Homme (au sens de l’humain), nous aimons les gens drôles. Et les marques drôles aussi. Rire permet de détendre notre visage et de lâcher prise, de nous sortir de l’instant morose qui remplit nos journées. Alors cette émotion joyeuse que nous ressentons, notre cerveau en redemande. Si tu as avalé un poisson clown, on te regardera avec tendresse, avec envie. Si une marque nous fait rire, serions-nous prêts à la quitter pour un autre bocal ?

Vivre avec quelqu’un qui ne vous fait pas rire, est-ce bien sérieux ?

Auto-dérision, capacité à rire de ses propres limites ou insuffisances, sont des attitudes rares chez les marketers. De temps en temps, je crois écrire quelques mots amusants, choisis pour que ma.mon lecteur.trice sourit, ou relève le trait. Est-ce illusoire ? Si je t’annonce ici, Karine, que je ne publierai pas d’article le 1er avril, faute d’être à la hauteur de cet enjeu, me croiras-tu ?

Tiens pour en finir avec l’humour de supermarché, je te propose de me dire ce que tu penses de la campagne Intermarché qui flirte dangereusement avec les sirènes de la drôlerie acquise sur le dos des clients…

et tu sais ce qu’on dit : un poisson sur le dos, ce n’est pas bon signe !

Amuse-toi !

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par

CEO Eforbrands Consultant / Speaker / Formateur / Auteur du Marketing Emotionnel Fondateur du Club du Marketing Emotionnel - Intervenant pour les MSc MBA Inseec Paris et l'ISCOM en marketing émotionnel, stratégies de fidélisation, relation client... Auteur des livres : Tout savoir sur Le Marketing Emotionnel aux Editions Kawa - nov 2013 La Fidélité, du chaos à la zone de confort aux Editions Kawa - Janv 2017 Marketing ZERO avec Philippe Guiheneuc, chez 1min30 publishing - juin 2021 Fondateur de Eforbrands et de LePartenariat Rédacteur du blog marketingemotionnel.com

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