Le film le mieux réalisé de ces dernières semaines serait-il celui de la BNP Paribas pour vanter la rénovation (et bien sûr les prêts qui permettraient de financer les travaux de tous) ? En tout cas, le gars qui a commandé des fenêtres en double vitrage, me fait rire. Emotion positive qui provoque une envie de revoir la scène en entier, pour notre les détails des mouvements de caméra, avant le choc qui met le fugitif à terre et fait bondir la réalisatrice hors de son siège, pour hurler « coupez » ! On s’y croirait ! Bravo pour cette magnifique narration.
Hier, je parlais positionnement de marque, et de l’importance de raconter une histoire, de poser un contexte, d’imaginer une péripétie qui appelle une solution que la marque va fournir au héros pour s’en sortir et devenir meilleur à la fin. C’est exactement ce que ce film brillant met en scène. Au moment où l’on est surpris par ce rebondissement dans l’action, le décorateur cool explique comment et pourquoi la rénovation est à notre portée. Or si je ne me souviens pas nécessairement de l’offre de prêt, du dialogue dans le détail, je me souviens de l’impertinence du personnage et de son calme.
C’est le principe de l’histoire. Il y a un personnage clé, qui nous accroche, nus intrigue, nous donne envie de savoir la fin. Dans l’exemple de ce film, c’est évidemment le fugitif que nous suivons et que suit la caméra, presque jusqu’au bout. Réussir à projeter notre attention, sur celui qui peut paraitre un intrus dans la scène est une prouesse du narrateur. C’est davantage dans le cinéma que dans la communication que l’on trouve ce niveau de subtilité dans l’écriture. L’éloignement relatif entre la situation de départ et la scène hilarante qui la percute, est un effet de style très inspirant.
Si toutes les marques pouvaient investir davantage de leur temps de cerveau disponible pour écrire de belles histoires, le marketing deviendrait aussi passionnant que le cinéma. On peut croire que c’est une question de moyens pour réaliser des scènes spectaculaires, alors que l’essentiel du succès dépend du scénario. Si je transpose pour toi, qui fait du marketing, tu comprends alors que ce ne sont pas les outils, les budgets alloués (même s’il en faut un minimum) qui plombe ta marque : c’est la pauvreté des histoires qu’elle raconte.
Hier aussi, j’expliquais lors d’une pause déjeuner, que l’option du « surclassement » du client dès que survient un incident (ma bavette n’est pas saignante comme commandé), permet au client de raconter une histoire bien plus agréable que la réduction de 15% sur sa prochaine commande. La présentation de la solution que l’on offre au héros est d’une importance capitale pour le succès de l’histoire. Pour revenir sur le sujet de la rénovation d’un appartement ou d’une maison, qui n’est pas le plus facile, la BNP a trouvé la bonne narration. Et c’est important de le souligner.
#enjoy

