Est-ce que tu es là pour tes ami.e.s ? Est-ce que tu accueilles leurs erreurs, leurs peines, leurs aventures avec l’envie d’être une source de réconfort ou de rebond positif ?

Est-ce que tu les soutiens dans l’effort, dans la performance, année après année ?

Alors tu les aimes pour ce qu’ils sont ou produisent. Et c’est une constance appréciable qui génère chez eux cette confiance, cette relation affective que l’on désigne par la fidélité.

Quand Karine me conte son concert de Veronique teinté de sentiments contradictoires et de commentaires acidulés de son entourage, je sens bien que sa clémence naturelle trouve un joli terrain d’expression. S’avouer à soi-même qu’avec le temps nos espérances ne faiblissent pas mais notre tolérance augmente. Est-ce une preuve d’amour ? Faut-il ce temps long dans la relation pour accepter les erreurs ou les couacs ?

Evidemment la marque sollicite notre capacité à montrer notre fidélité, en offrant des avantages matériels le plus souvent. Trop rarement elle se préoccupe du rôle qu’elle joue dans notre vie, et de notre volonté de la voir y prendre une plus grande part. Nous aimerions qu’elle soit là pour nous. C’est le sens profond de notre engagement émotionnel. Il est construit sur la réciprocité. Si nous sommes fidèles c’est parce que nous projetons cette fidélité chez l’autre. Je suis là pour Karine. Elle est là pour moi. Simple.

Mais alors pourquoi cette clémence nous conduirait-elle à aimer durablement ?

Dans l’exemple des concerts de Véronique (ou du Boss qui a le même âge et que j’aurais pu citer en exemple de mon coté), il y a cette envie d’aimer encore. Et nous le savons, Karine et moi, rien ne sera plus jamais comme avant. Tant mieux ! Savourer aujourd’hui un moment spécial comme la rencontre entre nos souvenirs et la présence vivifiante de l’artiste sur la scène, procède de la magie du fonctionnement de notre cerveau. Apprécier ce moment, n’est possible qu’avec cet état d’esprit qui invite la clémence dans la salle. Si tu verses dans l’exigence, le perfectionnisme, tu risque la déception sentimentale. Si tu exiges toujours plus de l’autre, de l’artiste comme de la marque, alors viendra ce désamour que tu redoutes pourtant.

La fidélité est un engagement. Elle est également basé sur le Respect. Le respect de chacun, de soi comme d’autrui. Or si le temps a passé pour Véronique, il a passé pour tous tous. Respecte ce temps là, et tu seras récompensé par la joie de vivre à nouveau ce concert qui te fout les poils, chaque fois que sort de ton placard un CD oublié.

Oui nous savons faire preuve de clémence, lorsque nous aimons. C’est sans doute nécessaire à la longévité de cet état émotionnel, de cet engagement trop rare. Les marques devraient le comprendre. Ce n’est pas une question de surenchère, de la réduction en plus, de la performance augmentée pour leurs clients fidèles. C’est une question de réciprocité et de respect. Lorsque nous sommes fidèles, nous aimons mieux. Le temps passe et nous acceptons l’autre pour tout ce qu’il apporte, patiemment. S’il venait à défaillir, à se montrer vulnérable, nous serions immédiatement prêt à le secourir, à lui pardonner, à le soutenir dans sa volonté infaillible d’être là pour nous.

Osez la clémence. Vous en serez récompensé.e.s

Pour lire l’aventure musicale de Karine, c’est par ici : https://www.linkedin.com/posts/karine-bach-87422937_marketingemotionnel-activity-7188408817972404224-Q6JL

« Si je sais que tu m’aimes 
La vie que tu aimes au fond de moi 
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes 
Tu sais que je t’aime, ça t’aidera 
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes et viens avec moi »