Ce matin Luc Ferry @FerryLuc avait envie de dire ce qu’il a écrit dans un petit livre (que nous avons reçu en cadeau – merci !) : l’innovation est source de peur et de destruction d’emploi ! Bien sûr, il avait aussi intérêt à déclarer que c’était un formidable challenge pour nos sociétés européennes que d’essayer de suivre le rythme, et que l’on devrait surtout se rendre compte qu’en 60 ans d’innovation, le niveau de vie des français (et des autres) a été multiplié par 3 (ce qui n’était encore jamais arrivé dans notre histoire).
Oui le digital fait encore peur à certains, et les propos de Nick Leeder de Google ne sont pas totalement rassurant, même si on imagine assez mal ce que l’ogre du Big Data pourrait bien faire d’intéressant de mes préférences vidéo ou de mes recherches de mots clés. Mais l’innovation est-elle destructrice ou créatrice de valeurs ? ou encore les deux ?…
On ne peut pas laisser dire que Amazon va tuer les libraires comme il a tué les disquaires et bientôt les agences de voyages et tant d’autres commerces. Non ! Il restera des libraires tant qu’il restera des livres à lire ! Simplement ceux-ci devront être nettement meilleurs, bien plus compétents et connaisseurs pour capter l’attention d’une clientèle dont les exigences croissent en même temps qu’elle adopte la technologie. Mais ce sera le cas de tous les métiers demain ! Soit nous serons plus performants au sens de l’intelligence sociale, de l’agilité et la créativité, soit nous serons certainement remplacer par des robots ! Effrayant ?
Au contraire, Monsieur Ferry, vous qui êtes un ancien ministre de l’éducation, vous devriez vous réjouir de ce que l’amélioration du niveau général du potentiel et du sens de l’humain des futurs employés, soit la seule solution pour faire face aux enjeux de la digitalisation de nos sociétés !
Heureusement Arnaud Deschamps @DeschampsArno de Nespresso est plus positif (je le crois) et pense, au contraire, que le digital va créer de nouvelles opportunités à la condition de repenser ce que l’humain apporte au commerce, à la relation client et donc à l’économie. Et si nous commencions par revaloriser les individus ? Et si nous expliquions que le service rendu par une personne à une autre personne est ce que nous apprécions le plus, ce qui explique notre sociabilité, notre sens du partage et de la communauté ?
L’innovation c’est l’envie de tout recommencer, de repartir de zéro et d’imaginer de nouveaux horizons ! Pourquoi faudrait-il en avoir peur ?