Viewing Interstellar is quite an experience ! Sort of long journey that will probably change you or the way you think about our future. If not, then a very long, too long movie, that didn’t move you deep inside, that didn’t challenge your believes. I wasn’t convinced by Christopher Nolan latest vision of human being’s future, Inception, juste another video game, but this time I found that optimistic (or not) story far more human.
So let me continue this chronicle in french, as I need to give a marketing point of view to my readers. Yes in this movie, the future is still in our hands, and it’s our call when it comes to choose between love and maths, between intuition and gut feelings versus science and programmed robots. Can we trust science ? Could we let AI choose our destiny ? Can our children resolve our problems and find what we’ve being dreaming of ? Is Brand more attractive than Mann ?… I love films that ask so many questions (with no clear answers) – don’t you ?
J’en ai quelques unes en complément ce matin, pour toi cher lecteur, en repensant aux indices que laissent ce film émouvant tout au long du voyage dans l’espace-temps. Au moment où j’ai commencé la lecture du très brûlant nouveau livre de Naomi Klein « Tout peut changer » (canadienne née la même année que Nolan), l’angoissante évolution des changements climatiques et de la pollution de la planète, sont de vrais enjeux économiques. Sommes-nous les dernières générations ?
Ce que pose aussi Christopher Nolan dans ce film, c’est la question des limites de l’intelligence humaine. Pourrions-nous imaginer un monde construit au-delà de nos trois dimensions de base, un monde ou l’espace-temps n’a plus aucun rapport avec nos normes terrestres ? Allons-nous dépérir à cause de notre incapacité chronique à envisager l’improbable, à aller affronter l’inconnu ? Il me semble que lorsque Coop(er) doit se décider à abandonner les siens (et sa fille Murph) pour se projeter dans un monde inconnu et invisible (au-delà du trou noir), au moment où il doit faire confiance à ceux qui imposent leur science (même s’ils n’ont pas encore résolu toutes les équations), on se retrouve devant le dilemme du marketing d’aujourd’hui : faut-il plus d’amour ou plus de science dans la relation client ? L’adage conservateur entendu dans tous les services marketing « on a toujours fait comme ça », est-il supportable face aux changements ultra-violents qui nous attendent ?
La question du temps et de la distance à l’autre est assez joliment exprimée via la relation entre le père et sa fille Murph (son prénom a-t-il été choisi comme annonciateur des effets pervers de la loi de Murphy ? ou au contraire est-ce un symbole d’espoir que l’humain place dans la technologie ?). Leur non communication, la rébellion de l’enfant face à la fuite du père, sont sublimés par le voyage dans l’espace et ses messages « skype » que l’un envoie à l’autre sans même savoir s’il les reçoit. (cette relation est d’ailleurs dupliquée à l’inverse via le professeur Brand resté sur terre et sa fille envoyée en mission à la recherche du nouveau territoire où reproduire l’espèce humaine). Et si le sujet du film était là ? Comment se parler dans un monde où la distance et le temps semblent à la fois élastiques et rendus effrayants par la technologie ? La communication au-delà du temps est-elle cette force invisible qui nous inspire ? Cooper est-il Dieu ? (« It was you ! » comprend Murph en analysant les signaux devant sa bibliothèque)… Pourquoi et comment transmettre ce que l’on sait aujourd’hui à nos enfants, alors que ce qu’ils vivront demain sera totalement différent ? Faut-il les protéger et leur confier notre mémoire, ou les inciter à se projeter dans l’inconnu et à couper le cordon. Qu’avons-nous de si pertinent à leur dire ?
TARS le robot intelligent qui nous emmène dans les étoiles (comme son anagramme l’indique), conserve les données et les transmet avec une fidélité remarquable. Il est programmé pour ça ! En revanche, son degré d’authenticité et d’humour sont des paramètres que Coop peut lui imposer. Pour l’instant ! De retour dans une zone de confort, libéré de sa responsabilité paternelle, l’homme est à nouveau irrésistiblement attiré par l’aventure et Coop (qui n’est donc pas Dieu finalement – à moins que Dieu ne soit sensible au charme de Anne Hathaway) part à travers l’espace rejoindre Brand… L’amour gagnera-t-il à la fin ?
Les réponses sont-elles déjà dans les livres ?
« And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light. » Night – a poem by Dylan Thomas