Inévitablement, je repense à cette année « scolaire » qui se termine et il m’en reste quelques très bons moments. Merci à tous ceux, qui peu ou prou, ont apprécié et commenté mes interventions. Merci à ceux qui auraient envie que cela se poursuive et à qui je donne rendez-vous ici et ailleurs. Vous êtes ma motivation !
Mais j’ai aussi besoin de revenir sur ces moments difficiles ou certains se révoltent, s’indignent et refusent de croire à ce que je raconte, à ce qui remet en question leurs connaissances du marketing. Suis-je seulement dans la provocation, lorsque j’expose à mon public que Steve Jobs n’a jamais pratiqué d’étude de marché, que le prix n’est pas un élément déterminant dans le choix d’un produit ou d’une offre (comme le déclare ce dirigeant de la BNP Paribas), ou encore qu’il faut s’intéresser aux gens qui sont ou voudraient devenir nos clients, plutôt que perdre son temps à imaginer des cibles ?… Mon idée serait-elle de nier les concepts éculés d’un marketing pratiqué (hélas) par la grande majorité des entreprises en France et (toujours) dispensés dans la très grande majorité des écoles de commerce ?
Je ne crois pas ! Je crois que ma mission est d’aider mes auditeurs et mes lecteurs à comprendre que le marketing change parce que les individus ont changé et changeront encore de comportement, et que ce qui importe le plus aujourd’hui, c’est justement de ne pas faire comme hier. Or voilà tout le problème : peut-on faire autrement ?
Faut-il prendre ce risque d’être mal compris, mal jugé et donc mal noté ? La réponse est oui ! Comme le raconte Seth Godin pour illustrer notre peur de l’autre, lorsque nous sommes dans le métro et que quelqu’un nous fixe du regard un peu trop longtemps, nous sortons du métro avec un sentiment de malaise, un jugement négatif de nous-même voyant le jour dans notre cerveau. Pourquoi ? C’est que nous ne voulons pas décevoir, nous ne supportons pas d’être mal vus et encore moins d’être rejetés ! Notre cerveau reptilien sait et nous dit qu’être rejeté, c’est courir un danger de mort. Dès lors, nous tentons d’analyser ce que nous aurions pu mal faire pour engendrer ce regard sombre et perturbant ! Sommes-nous au bord de l’échec social ? Angoisse naissante qui nous projette vers l’anticipation d’une expérience négative. Allons-nous renoncer à être nous-même parce que l’autre nous regarde de travers ? Si ce sentiment de rejet est difficile à combattre, il mérite néanmoins d’être affronté debout ! A chacun d’entre nous de trouver le courage et la foi suffisante, pour affirmer ce en quoi nous croyons. La différence est à ce prix !
En marketing, on peut se demander si ce que font les autres (marques) est bien, et si l’on ne devrait pas en faire autant. On peut aussi constater que faire comme les autres n’a que peu de chance (pour ne pas dire aucune) de créer une quelconque valeur « ajoutée » pour les clients (ce que nous savons pourtant être décisif dans leur choix). A court terme faire comme les autres, c’est probablement plus facile et moins visible. C’est aussi être très vite oublié et remplacé (et j’évoque ici autant la marque que le marketer)…
En cours de marketing (comme dans une conférence), on peut se demander si l’on est venu pour entendre ce que tout le monde dit, ou ce que l’on n’avait jamais entendu. L’avantage d’entendre ce que tout le monde sait déjà, c’est qu’on pourra le répéter plus tard sans aucun risque que cela ne surprenne, donc sans crainte d’être perçu comme impertinent voire insupportable. L’avantage d’entendre ce que l’on ne savait pas, c’est de provoquer une réflexion, une interrogation de la connaissance précédente, et c’est aussi de créer surprise et attention lorsqu’on en fera part autour de soi. A vous de choisir !
De tout temps, et pour toutes les marques, inspirer les autres c’est leur proposer quelque chose de différent. Le fordisme comme la marque distributeur n’ont plus aucun avenir. Ils ne font tout simplement plus partie de nos conversations. Personne ne viendrait à une conférence sur les 4P, ou sur l’analyse SWOT, ni gratuitement, ni a fortiori en payant ! Quelle idée !… Et pourquoi pas une leçon de Powerpoint pendant que vous y êtes ?… Alors pourquoi faudrait-il encore les enseigner ? En vertu de quel pouvoir extravagant, devrait-on vous demander d’apprendre ce que tout le monde sait déjà (ce que vous savez déjà ?) ? Wikipedia vous donnera toutes les réponses…
Désolé pour ceux qui ne me lisent pas, mais je suis passé à autre chose !
Si j’écris sur ce blog, et si j’enseigne le marketing, c’est uniquement par passion. Parce que je découvre (presque) chaque jour de nouvelles sources d’inspiration, parce que je suis moi-même inspiré (plus rarement, c’est entendu) et que j’ai envie de partager tout cela avec vous, chers lecteurs, mais aussi chers étudiants. C’est un engagement !..
Merci !
En savoir plus sur UnMarketing de Scott Stratten (@unmarketing) en regardant la vidéo…
Merci à vous !
Votre cours a été une vraie révélation !
Entendre quelque chose de nouveau est parfois troublant, voir déstabilisant !
Il est vrai que cela n’est pas évident de comprendre que tout ce qu’on a appris depuis 3 ans est inutile et conduit à l’échec d’autant qu’on dépense 6 000 € par an dans une école de commerce pour comprendre que les choses qu’on nous y enseigne sont oblsolète. Un peu frustrant n’est ce pas ?
J’ai grâce à vous lancer mon blog sur l’entreprenariat et rencontrer des gens que je n’aurais jamais rencontré autrement, qui m’inspirent tous les jours et qui me font apprendre des choses que je n’aurais appris dans aucune école de commerce.
Merci encore ! Et j’espère que dans les années à venir vous aurez l’occasion d’inspirer d’autres étudiants comme moi, en leur conseillant de découvrir leur passion et à s’en nourrir tous les jours.
Merci Jérémie ! Il faut provoquer le face-à-face ! et les conversations sont une richesse à partager…
Mon objectif est d’organiser un meetup/apéro networking à la rentrée avec les personnes que j’ai interviewé !
Si cela vous intéresse je vous tiendrai informé 🙂
A bientôt
avec plaisir !