Première journée au salon E-Commerce 2015 ou Digital In Store hier, et déjà de très belles rencontres ! Je commence avec TokyWoky @TokyWoky, nouvelle plateforme de conversation entre clients et je discute avec Dimitri de la pertinence des arguments chiffrés face aux témoignages ou ressentis clients qui sont d’ailleurs affichés sur le stand. Comme toujours les visiteurs veulent des chiffres pour se rassurer, même s’il semble bien qu’il existe des clients qui sont séduits en 5 minutes, sans aucune démonstration mathématique ou ROiste ! Ouf ! je suis conforté dans l’idée que soit je crois, j’aime et j’achète soit je dois démontrer à mon supérieur que c’est le bon choix et je ne vais pas y parvenir sans chiffre. Bizarre manque de confiance en soi, en les autres, non ?
Plus loin, je découvre la solution FanVoice @Fanvoicefr présentée par Armel dans un pitch hyper pro (mais sans doute un peu trop « papier glacé ». Curieux lorsqu’on affiche des visages exprimant les émotions positives de joie et de surprise ; étrange lorsqu’on interpelle avec la question : savez-vous vraiment faire plaisir à vos clients ? Difficile équilibre entre la passion et la raison qui rend les conversations si sérieuses sur des sujets pourtant émotionnels. Impossible pour les « démonstrateurs de salon » d’éviter de nous placer une référence prestigieuse ou un exemple chiffré comme l’argument décisif, sans compter la « solution leader de son marché ». Oui enfin, si on parle d’un concurrent, « il n’est pas vraiment sur le même segment que nous, et nous sommes complémentaires en réalité ». Vraiment ? Heureusement mes questions impertinentes me permettent d’en apprendre davantage par Gaël, sur le moteur sémantique qui permet à FanVoice de détecter de vrais insights dans les échanges entre la marque et ses contributeurs, ceux qui vont également co-créer avec elle de meilleures offres produit.
Je passe ensuite sur le Stand de 1000mercis pour parler des solutions mobiles Ocito avec Martin, qui ma rappelle qu’il a développé l’Appli Emoticons lancée il y a peu par Nescafé. Oui, les téléchargements sont nombreux, reste évidemment à savoir si les gens les utilisent et là, on a peu de visibilité. Pas évident de discuter des actions de marketing émotionnel lorsque nos clients veulent essentiellement des résultats, ajoute-t-il. Vrai ! Comment une liste de mariage est-elle devenue un spécialiste des solutions mobiles ? Surprenant non ?
Alors un peu las de me promener sans doute, mon cerveau m’envoyant un message subliminal, je suis surpris par ce canapé connecté et rose au détour d’une allée. Tiens enfin une boite qui ose ! Inévitablement abordé par un « commercial », je lui rétorque que « si c’est pour une conversation avec la personne qui nous écoute, je serai ravi de m’y asseoir ». Boutade en réponse face à la déception d’un canapé qui n’est pas du tout connecté en fait. Elle accepte ! Surprise ! Amélie va alors me présenter la société Insitaction @Insitaction, agence digitale qui sait à peu près tout faire, si j’en crois la longue liste de compétences diffusée. Non Amélie, je voulais simplement que vous me racontiez une histoire ! Je l’interromps avec mes questions saugrenues, jusqu’au moment où refusant de mettre un terme à notre conversation, elle finit par me demander qui je suis ! Oui Amélie, l’idée d’un échange c’est d’abord de s’intéresser à l’autre afin qu’il ait lui aussi envie de poser des questions et de savoir pourquoi on s’intéresse à lui.
Il ne faut parler de soi que lorsque l’autre vous le demande. Avant cela, on peut lui raconter une belle histoire, assis dans un canapé rose (ou pas). Avant cette connexion émotionnelle, il ne sert à rien de lui débiter un pitch commercial sans saveur. Tant que nous n’imaginons pas que l’autre puisse devenir un lien social, notre cerveau n’est pas disponible ! Malgré tout la conversation n’est pas automatisée, enfin pas la mienne !… N’est-ce pas geer.io ?!
Bon je vous laisse, et j’y retourne : Day 2 à l’#ECP15 !