Tu sais le talent, c’est le plus important ! Le succès ??… Ouais bien sûr mais tu es jeune, tu as le temps ! #ahahah
Voilà ce qu’un ami a reçu comme message, comme une réponse à la fois dégoulinante de bons sentiments et ridicule d’arrogance. Car qui sommes-nous pour juger du succès des autres ? et pire encore pour décider que le temps passera et que le succès sera au bout du chemin, tout n’étant qu’une question de patience ? As-tu déjà entendu cette phrase, toi qui me lit ici, en imaginant que le succès (plus que relatif de ce blog) tiendrait soit au talent soit au temps passé ? J’espère sincèrement et avec empathie que non…
Mais dans cet échange étrange entre deux twittos, ce qui me fascine c’est davantage la métrique, la mesure du succès qui sert semble-t-il de référence à celui qui se montre supérieur : le nombre de followers ! Et pour éviter toute méprise, oui je sais comme toi cher.e lectrice.teur, que l’engagement est plus représentatif d’une quelconque influence que le volume de comptes qui suivent les miens. Pourquoi est-ce que le nombre de followers serait un indicateur pertinent de ma réussite ? Une blague non ? Ok laissons cela et concentrons-nous sur le concept de l’influence. En quoi est-ce que mon influence serait induite par ce nombre ?
D’une part, plus j’ai de followers et plus j’ai de visibilité et sans doute de partages (tout n’étant pas linéaire ici). D’autre part, mon influence découle de la force du lien que j’entretiens avec mon premier cercle, et dans ce cas, nous savons depuis longtemps (études de sociologie à l’appui) que ce cercle ne dépasse guère les 150 personnes. Elles seules sont nos « amis », prêts à nous défendre, à nous promouvoir contre vents et marées.
Alors quelle différence entre un compte à 5K followers ou à 50K en terme d’influence ?
Aucune ! Tout se joue sur le soutien indéfectible du premier cercle et j’aurai cru qu’un influenceur (ou supposé et annoncé avec roulements de tambour sur tous les événements) le savait. Mauvaise nouvelle : on peut donc être un « influenceur » et n’avoir pas lu the Tipping Point ou Social Brain !… (non je plaisante… hein ? oui, il n’y a que très peu de gens qui lisent vraiment les livres que je cite ici en référence.. alors des influenceurs ?…bof !).
Le premier cercle est celui qui décide de notre influence (de se laisser influencer #oupas) et, à son tour, de mobiliser son audience, son réseau, pour propager le message, si possible avec emphase et célérité. C’est cela qui fait l’influence, chers tous ! Et comme tout ce qui ne dépend pas de nous, c’est difficile à expliquer… Nous sommes un jour influents, et le lendemain inaperçus ; et pas toujours pour les bonnes raisons (pensons-nous)… Alors nous invectivons les algorithmes des plateformes et moquons ceux qui y publient « n’importe quoi » ! Alors même que le succès est ailleurs…
Allez zou ! C’est lundi ! Je vous laisse peaufiner vos talents ! Demain, j’irai à Rennes écouter des influenceurs de l’Inbound Marketing (rdv à #IMF20) et je vous en ferai un gentil résumé… N’allez pas vous imaginer que mes articles ont du succès, car je ne suis pas un influenceur !… Enfin pas pour tout le monde…
Et puis le jour où nous perdons Kobe, un talent exceptionnel, mort trop jeune… comment douter de ce que le temps n’y changera rien ?…
#lovefirst