En rejoignant le plateau fertile de Paris, hier soir, j’avais en tête la découverte d’un mouvement collectif de passionnés. Je m’imaginais comme le barde qui finirait ligoté dans un arbre, à peine aurait-il révélé que son métier est le marketing. Aussi, je me tenais près de la porte de sortie, au cas où les « jeunes créateurs de mode responsable » ne s’en prennent à celui qui voudrait leur expliquer que les marques ont un impact puissant sur leurs publics et que c’est sans aucun doute la mission du marketing que d’améliorer la vie des clients.
Prudence est mère de sureté, me disait ma grand-mère lorsque le mercredi, je montais sur l’escabeau pour ranger tout en hauteur des paquets de pelotes de laine, au fond du magasin curieusement librairie mercerie (drôle d’attelage en vérité).
Alors, pour te rassurer, j’ai été très bien accueilli par Thomas, Lucas, et bien sûr Annick et tous les participants à cette « réunion d’experts ». Merci pour le verre de jus de raisin ! Il s’agissait de réunir des intelligences et des parcours d’une immense variété pour tenter de trouver des sujets communs de collaboration, au bénéfice du Fashion Green Hub Paris. Ce plateau fertile, situé dans l’hôtel Berlier accueille déjà 200 membres de l’association, lancée par Annick à Roubaix et désormais présente dans les grandes villes de France, comme à Lyon er Paris depuis début 2023.

Les créateurs qui s’y retrouvent ne sont pas seulement impliqués dans une vision responsable de la mode, car ce sont aussi et avant tout des créateurs d’entreprises ou de projets à impact. Un eco-système très engagé et concerné par l’avenir de notre planète et de notre consommation.
Alors pourquoi voudrais-je leur parler de marketing ? Quelle pourrait être ma place dans ce mouvement ? Je me pose toujours la question… Pas toi ?
Figure toi que j’espère toujours apporter quelque chose. Créer de la valeur en partageant ce que je crois savoir des marques et de leur relation affective avec leurs clients, ou même de l’importance des conversations et des rencontres sur les comportements des gens. Evidemment, Anaïs, Manon, Glynnis ou les autres pourraient me rétorquer que c’est d’abord par le choix dans la conception, dans le modèle économique ou dans la production industrielle que l’on est ou pas, responsable. Je suis d’accord.
Mais pour avoir un impact, il faut être une marque… de confiance. Un mot que j’ai entendu hier soir, et qui m’a convaincu qu’il y a beaucoup à faire. Devenir une marque de confiance, c’est engager des conversations respectueuses avec un public bien plus large que les membres du Hub. C’est sortir et s’exposer. C’est prendre la posture de leader, assumé, visible, crédible et attractif.
C’est vivifiant d’écouter des gens passionnés, par la chanvre, comme par la dimension artistique out politique de leurs projets. Quand tu es dans le coeur de la conversation, tu te demandes comment lui donner un écho énorme, qui partirait à la conquête des consommateurs et des fabricants ou des distributeurs.
En passant deux heures parmi celles et ceux qui vont changer le monde de la mode, je me suis senti bien. J’ai eu cette impression que l’on pouvait compter sur elles et eux pour bousculer les mauvaises habitudes prises. Comme me l’a gentiment dit Annick, « c’est comme le concept du manger mieux : tu sais que c’est un effort difficile, mais quand tu le fais tu te sens tellement bien. » Je suis d’accord, même si je t’avoue que mes chouquettes me manquent ce matin…
Qu’allons-nous faire ensemble ?
Je te propose de publier des portraits de ces talents créateurs de la mode de demain, parce qu’ils font du bien. Tu verras, ce sera l’occasion d’une série de portraits, émotionnels, mais aussi uniques et inspirants.
Et puis, un jour, l’un ou l’autre, me parlera de marketing et nous verrons comment faire de sa marque une marque respectueuse et aimée par ses clients.
#onenparle bientôt sur le plateau fertile !