L’achat plaisir selon Gilles Lipovetsky
Dans « le bonheur paradoxal », essai sur la société d’hyperconsommation, le philosophe français, décrit l’évolution des consommateurs et de leur motivation ou comportement d’achat avec une acuité surprenante si l’on se replace en 2006, soit avant l’explosion du phénomène Iphone (par exemple). Extrait p 72-73 de l’édition Folio : le bonheur paradoxal « Achat-plaisir, consommation expérientielle : comment l’achat peut-il être une activité récréative ? Comment peut-il fonctionner comme dérivatif ? Qu’est-ce qui fait de la consommation un divertissement ? Sans doute l’essor de la consommation hédoniste n’est-elle pas séparable des multiples stratégies commerciales. On a souvent souligné comment la publicité érotisait la marchandise, créait un environnement festif, un climat de rêves éveillés et de stimulation permanente de désirs. Cela se poursuit. L’heure est à la théâtralisation des points de vente, aux animations diverses, au « marketing expérientiel » ayant pour but de créer une ambiance de convivialité et de désirs, d’introduire du plaisir dans la fréquentation des points de vente. Tandis que les experts anglo-saxons parlent de fun-shopping, les centres commerciaux et les magasins nouvelle tendance, se proposent de …
