Quand Philippe s’est mis à quatre pattes lundi au début de son intervention sur le partage comme moteur de développement du business des start-ups, je me suis fait surprendre ! Oui Lucy, notre ancètre est tombé d’un arbre bien avant la pomme de Newton ! Effectivement lorsque l’humain s’est dressé sur 2 pattes, il a gagné deux mains et plus tard des outils, mais il a perdu un peu d’équilibre et d’agilité.
L’évolution de l’humain, lui a permis progressivement de développer son cerveau, son intelligence émotionnelle et sa communication. Après avoir utilisé sa bouche pour transmettre des messages, après la mise au point d’une langue propre à chaque tribu, chaque région, il s’est mis à raconter des histoires. De la tradition orale il en est vite venu à la transmission par l’écrit, et Gutemberg a démultiplié la puissance de l’écrit mais aussi de la lecture. Aujourd’hui le partage est propulsé au rang d’objectif majeur pour les marques mais aussi pour les humains. Or ce partage provient d’un nouvel outil qui prolonge notre main et notre cerveau : le smartphone !
Bientôt, et sans encore parler de trans-humanisme, nous aurons un potentiel de connexion et de communication intégré tellement énorme que nous serons essentiellement des émetteurs de messages. En contre-partie notre pouvoir de concentration et notre capacité à mémoriser des informations chutent très vite. Plus besoin de mémoire, puisque tout est déjà dans notre smartphone ! Mais il nous restera encore la mémoire émotionnelle, me semble-t-il…
Le souvenir de nos émotions restera encore présent dans notre cerveau. Peut-être que cet élan vers l’humain provient justement du vide mémoriel qui nous envahit. Et si nous tentions de remplacer la connaissance par des ressentis émotionnels ? Et si tout se passait comme si nous étions en quête d’émotions fortes pour peupler nos pages de souvenir ?
Alors partager deviendrait notre passe-temps préféré, et sans doute notre raison d’être, notre Why ! Dans ce cas, plutôt que de partager du savoir, nous pourrions aussi partager nos émotions, nos expériences. Dans cette hypothèse nous n’émettons pas de la data mais nous sommes la data !
Darwin m’entends-tu ? Notre évolution doit beaucoup au partage. Tant que nous partagerons nos ressources, nos idées, nos émotions et donc nos histoires, il me semble que nous serons des humains guidés par nos coeurs. Plus tard ? … on verra bien…
Merci à Philippe Deliège (@estocadaPhil) pour cette intervention au Tremplin (@LeTremplin_) que nous avons partagé avec un public très à l’écoute et très sympathique.