En lançant ce sujet via une vidéo / pitch de moins de deux minutes, je ne m’attendais à rien ! Et naturellement, tout ce qui vient en commentaire apporte la preuve que le sujet passionne… au moins les experts. Alors est-ce le concept de l’interpellation qui ouvre la porte à la discussion animée ou est-ce simplement le sujet du pitch ? Nous verrons bien lors des prochains épisodes de la série #oupas… (est-ce un bon teasing ?)
Avant de tenter de répondre à tous, je me dois de vous remercier : près de 1300 vues, 20 likes et une douzaine de commentaires en 24 heures. Une visibilité pour 90% hors de mon réseau de premiers contacts, l’impact est non négligeable. Premier constat : si tu pitches sans parler de toi, tu génères un réel intérêt, qui peut se propager bien au-delà de ceux que tu croyais atteindre.
Deux grandes questions semblent se poser pour ceux qui m’ont écouté : existe-t-il un pitch « qualitatif » (interrogation de Olivier Guérin (@GUERIN_OLIVIER) et Olivier Darras) – merci) et faut-il cibler son pitch (soit en fonction d’un objectif plus ou moins commercial , soit selon que l’on est « en live » ou en différé – façon vidéo postée sur un réseau (ce qui est évidemment différent pour Didier Castelnau (@DidierCastelnau) et Laurent De Smet (@Laurent_De_Smet), par exemple).
Sur le premier point, n’ayant pas de réponse préfabriquée et pensant que la qualité ne se décide pas, j’ai envie de vous répondre que c’est avant tout une question d’intention. Mon intention étant de rendre autrui meilleur, je donne tout ce que j’ai. Est-ce assez pour en faire un truc qualitatif ? (à vous d’en juger). Dès lors que je reçois quelque chose en retour, il m’apparait que ce don d’autrui récompense ma générosité et qualifie instantanément mon pitch. Doit-on indexer la qualité du pitch à la quantité des retours ? Je ne le pense pas ; mais il me semble évident qu’il y a un minimum (un seuil bas ne dessous duquel l’effort produit est bien trop important – le ROI négatif).
Sur le second point, le débat risque de faire rage. En effet, je suis farouchement persuadé qu’il n’y a jamais de cible. Ou alors, dans le cas de la vidéo postée sur Linkedin ma seule cible était constituée des 2 « experts » que j’ai cités ; et dans ce cas c’est un demi-succès (à cette heure) puisque seul Loic Simon m’a répondu. Si j’avais voulu définir une cible, j’aurai échoué, ne connaissant pas le dixième des gens qui ont regardé la vidéo. Vous pourriez me répondre que je pouvais imaginer traiter le sujet sous plusieurs angles en ayant, au préalable, segmenté ma base ou mon audience cible. Mais même ainsi (et tu as raison Didier, il existe des moyens de le faire avec précision et finesse), tout reposerait sur ce que j’ai défini comme point d’intérêt pour telle ou telle catégorie (persona). Or la diversité des réponses le montre assez bien, chacun interprète ce que je pitche selon son ressenti (émotionnel) et sa culture du sujet. Il est totalement illusoire de penser que j’aurai pu le décider à l’avance. Pas davantage que je ne peux prévoir (algorithme et autres outils tech sales déployés) jusqu’où et jusqu’à qui, ce papier ira. C’est exactement l’effet du bouche à oreille : non seulement il déforme ou embellit le propos, mais surtout il n’est ni contrôlable, ni fini dans le temps ou dans l’espace. Mon prochain client aura-t-il lu cet note de blog ou aura-t-il été ébloui par ma vidéo sur le pitch ? Quelle importance ?
Dans tous les cas, ce qui rend à la fois qualitatif et viral, un contenu diffusé en direction d’un réseau ouvert, c’est la charge émotionnelle, ou pour le dire comme Emmanuelle, l’incarnation du propos tenu qui sont décisives. Si j’incarne mon pitch, alors il va naturellement définir et séduire une partie de mon audience, et se répercuter au-delà du premier cercle. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être différent face caméra ou dans la vraie vie (en face à face). En revanche, il est clair qu’en étant en face d’une personne, je comprends son état émotionnel et j’adapte mon discours dans l’unique but de lui montrer que je la comprends (captant ainsi son attention et générant une bienveillance miroir). Ce que vous avez vu dans cette vidéo (et que vous pouvez voir dans toutes les autres) n’est pas préparé, ni ciblé. Une prise suffit pour dire ce que j’aurai pu vous dire en face. Il n’y a que vous pour y trouver un intérêt. Et je m’en réjouis !
Si nous partageons nos ressentis (et non pas nos techniques) c’est parce que nous aimons apprendre des autres et apprendre aux autres (quand c’est possible). Merci pour vos réactions. Vous pouvez continuer la conversation ici aussi. #Oupas !