C’était hier et si les débats n’ont pas été aussi houleux que dans un amphi de la Sorbonne, il n’en reste pas moins que de nombreuses questions sont posées : quel avenir pour la marque université ?
L’exposé de Nadia fut très documenté et riche en exemples montrant la prise de conscience puis l’évolution de la communication (pour ne pas dire du marketing) des universités françaises.
Mais pourquoi n’ont-elles pas encore pris la direction d’un réel storytelling à l’instar du MIT de Boston ? Comment utiliser les codes d’une génération habituée à vivre des aventures extraordinaires via des héros de légende, qui accessoirement font le démonstration d’un monde sous l’emprise de la technologie ?
Il est important de préciser ici à mes lecteurs.trices que les universités ont entamé depuis 2010, leur transformation numérique et que de nombreuses start-up spécialisées, dites EdTech, tentent de contribuer à ce changement profond dans les usages et les attentes de la population étudiante. Ainsi l’expérience devient largement digitale, tant dans la diffusion des savoirs (dont l’élaboration demeure le territoire des enseignants chercheurs) que dans l’expérience quotidienne de la vie étudiante (qu’il s’agisse du rapport à l’administration comme des contraintes logistiques ou financières des étudiants). La réflexion sur la marque universitaire est en cours et son émergence semble prochaine. Rencontrera-t-elle les espoirs d’une jeunesse en soif d’avenir et de reconnaissance ?
Débat il y eut donc ! Car chacun peut le comprendre, la vision de cet étudiant que nous fûmes tous il y a quelques années, n’est plus d’actualité ! L’étudiant est plongé dans ce digital world depuis sa naissance ou presque… Au Chili ou en Argentine, comme aux Etats-Unis ou en Chine, la connexion au reste de la planète et l’immédiateté des interactions, bouleverse la donne ! La nécessité de marques universitaires fortes et ayant une réelle histoire à raconter, devient évidente tant les repères sont devenus flous et instables. Venir d’aussi loin pour étudier en France exige autre chose qu’un simple logo. Une vraie démarche marketing est essentielle.
On apprendra aussi dans cette belle soirée que tous nos invités ne savaient pas forcément que 3.14 était PI !? Enfin nos cerveaux n’étaient pas tous connectés à cette constante mathématique universelle… Merci Nadia !
Camille Morin, co-fondatrice de Tolktoo prend ensuite la parole pour évoquer l’expérience de l’apprentissage des langues. Comment combler ce gap structurel entre les savoirs dispensés par les écoles et la pratique dans le monde réel, en entreprise comme dans la vraie vie ?
Une belle aventure d’entrepreunariat initiée par Camille et son mari pour dépoussiérer ce serpent de mer qui fait de notre peuple francophone la risée des autres nations polyglottes. Ouf ! Ca ira mieux avec une appli ! #oupas.
La soirée fut belle et animée, comme pour chaque rendez-vous du Club du Marketing Emotionnel et je sens que nous sommes tous repartis nourris de questions et de réflexions sur cette éducation que nous souhaitons transmettre de notre mieux aux générations futures. Un beau challenge ! Merci à tous nos invités et surtout, à nos intervenantes dynamiques et enfin, à mes partenaires fidèles !
#SeeUsoon