Hier vous n’avez pas pu ou pas voulu assister à un débat passionnant et totalement Out of Control comme dirait mon ami #Cyrille ! Tant pis pour vous ! Mais d’une part, il y a moyen de revoir l’intervention des quatre mousquetaires de cet #AfterEmotionnel S4E5 sur la page Facebook du marketing émotionnel (ici), et d’autre part, le débat qui avait débuté bien avant se poursuit aujourd’hui sur les réseaux…
Alors première question, avons-nous répondu à la question : faut-il créer un diplôme d’influenceur ?
A la fois oui et non ! Car non, nous ne pensons pas que ce soit un métier pérenne et surtout très peu appuyé sur des compétences mesurables. C’est davantage un talent et c’est aux audiences de considérer que tel ou telle mérite davantage notre attention, à l’image des artistes ou des footballeurs professionnels. Le public décide de qui est un influenceur et se laisse #oupas influencer en conséquence… Mais il est également probable que dans la foulée des formations « diplomantes » pour Community Manager, la tendance est à ce que les « écoles » en recherche de buzz et de notoriété à pas cher, vont se ruer sur le concept pour faire rêver les gamins/gamines en recherche de easy money…
Evidemment, on a tout entendu dans la salle, et principalement des positions que je trouve quelque peu figées (voir rétrogrades), consistant à nous rappeler que l’influence existait bien avant (hein !? et Jésus alors il était influenceur non ?) et que, (n’hésitons pas à dire n’importe quoi) dans la pub les gens n’avaient pas de diplôme, il y a 40 ans… Mais bien sûr !!… Non plus, sérieusement, il y a questionnement sur ce que sont les influencers BtoC et surtout beaucoup de réactions un peu crispées face à un phénomène de société que nous ne contrôlons pas…
Les quelques insights essentiels de la soirée sont à) mettre au crédit de nos intervenants d’un soir (Nadia, Nadia, Aurélien et Fabrice) et tiennent en 4 points clés :
- il est aberrant de se prétendre influenceur – c’est à l’audience d’en décider
- créer un diplôme ne changera rien à cette tendance actuelle et n’est qu’une manoeuvre des écoles en mal de business
- oui les jeunes rêvent d’être influenceurs en mode Insta ou Youtube ou Snap, et cela ne signifie en rien qu’ils réussiront ou qu’ils échoueront – rêver est le propre de l’homme ! Laissons les rêver !
- un métier peut soit être réglementé et contrôlé (médecin, avocat, enseignant, journaliste ?…), soit être validé par le marché et par un constat objectif sur des compétences irremplaçables (notamment par des machines) comme c’est le cas pour le jardinier ou le plombier. Etre influenceur demande quelques compétences techniques mais poster sur les réseaux sociaux est possible via des robots ou des avatars. Etre influent exige de développer un talent dans l’expression, exactement comme un artiste…
Tout n’a pas été dit, et le débat continue ce matin… Tout le monde a un avis sur la question, et c’est bien le sens des débats et des AfterEmotionnel ! Tant mieux ! Nous sommes dans un monde où chacun voudrait bien avoir l’influence de Kim ou de Michèle, mais où, restons humbles, nous influençons davantage notre tout petit cercle que l’humanité.
Etre marketeur, être communicant, s’afficher sur les réseaux et « travailler son personal branding », titille nos égos et peut vite nous faire gonfler les chevilles. Or il n’y a pas d’influence sans visibilité, sans notoriété, et surtout sans contenu de fond. Faire vendre des rouges à lèvres en postant des selfies n’est pas de l’influence mais de la publicité. Ne confondons pas tout, s’il vous plait… Quand Karl met un gilet jaune pour nous alerter, il est influent, pas commercial… Il est autre chose qu’un media, il incarne davantage qu’il ne relaie.
C’est ce que je voulais partager avec vous ce matin. Certains confondent encore media et influence, me semble-t-il. Et si nous avons été habitué à payer les media pour leur visibilité, devons-nous accepter de payer pour influencer ?…
Débat ?…
#StayTuned