Ecouter ou lire Vincent Cespedes est une inspiration. Une source de réflexion également qui m’invite à partager sur les valeurs absolument essentielles, non seulement à la vie sociale et quotidienne, mais bien entendu à la relation client. Pourquoi ?
Un philosophe moderne, tel qu’il l’est, propose un discours ouvert sur la société d’aujourd’hui, une compréhension des métamorphoses relationnelles de l’humain dans un monde commercial. Ainsi lorsque Vincent évoque l’importance de la vérité ‘contenu’ face à l’omniprésence des vérités ‘forme’, on peut le traduire en langage marketing comme l’évidente émergence des contenus de qualité dans un océan de contenus sans intérêt, vides de substance et pour autant qu’ils soient populaires, finalement vite oubliés. Il est clair que la conversation entre les clients d’une marque peut parfois dériver vers des vérités forme, mais ce qui fera débat, ce que nous retiendrons et partagerons entre nous, proviendra du contenu. La vacuité de certaines vérités ne sauraient nous séduire durablement. Au même titre que les Tutos, elle nous amuse un instant mais nous lasse, nous abandonnant sec de toute réflexion au bord de notre parcours.
Mais peut-on faire confiance au contenu alors même que nous nous méfions des vérités, ou que nous les rejetons dès qu’elles sont dites par une marque (dès qu’elles sont corrompues par une relation commerciale) ?
Qu’est-ce que la confiance ? Dans son dernier ouvrage, Vincent Cespedes, nous remémore la chanson du serpent Kaa, du Livre de la jungle : « Aie confianccce, crois en moi ! »… La confiance dit-il, « c’est le repos de la foi en l’autre ; la croyance optimiste et sentimentale qu’il fera ce qu’il a dit, qu’il m’épaulera sans sourciller. Si je lui donne pleinement ma confiance, c’est que j’estime que je n’ai plus à tester sa fidélité. »
Tout est là ! Si nous avons confiance, nous croyons en l’autre. Nous le croyons fidèle à sa parole et à nous-même. Il n’est plus nécessaire de le tester ou de douter de lui.Est-ce encore possible dans la relation client / marque ? Pouvons-nous faire confiance à une marque si elle ne nourrit pas notre relation de vérités contenu ?
« La confiance ne s’enseigne pas : elle se transmet par l’affect, elle pénètre les corps par l’amitié. »