Tout va de plus en plus vite, y compris l’apprentissage ! Mais à peine leur diplôme en poche, nos étudiants talentueux et fougueux, se font gentiment renvoyer à leurs études, faute d’expérience… Désolation ! Ne pourrait-on pas leur confier de nouveaux projets, comptant ainsi sur leur créativité et leur dynamisme ? Un peu de fraîcheur dans un monde de brutes !
Si vous lisiez la Harvard Business Review, vous seriez bientôt séduits par ce nouveau principe de développement de projet qui semble le seul adapté à un environnement où l’imprévisible est de loin plus probable que les prévisions les plus fines, ou l’expérience du passé est semble-t-il dépassée… Rien n’étant égal par ailleurs, il s’agit d’être prêt à l’imprévu ! Et la meilleure méthode pour trouver la bonne idée dans ces conditions se résume en trois petits points :
1 – Agir
2 – Apprendre
3 – Construire en recommençant autant de fois que nécessaire les étapes 1 et 2 (jusqu’à obtention du concept final) !
Vous pouvez oublier tout ce que vous aviez appris avant d’agir (et davantage encore tout ce que vous aviez cru apprendre en révisant !) : on apprend mieux dans l’action. C’est exactement comme cela que vous faisiez à 2 ans : tout petit déjà vous osiez vous lancer dans n’importe quel projet sans en mesurer ni les risques ni les futurs résultats a priori. Que de gamelles avez-vous ramassées, que de formidables aventures avez-vous vécues alors ? Ce qu’il en reste, est ce que vous avez su en retenir et donc, constitue ce que vous avez appris, soit encore, votre expérience ! Enfin, la bonne expérience, filtrée, affinée par améliorations aléatoires et successives, bref, celle que vous n’aviez pas prévue d’apprendre ! Curieuse méthode non ?
Or ce sont là les enseignements tirés d’une étude (il en faut bien une) menée très rigoureusement par l’université de Virginie (USA) sur des entrepreneurs en série, afin de comprendre en quoi ils sont différents. L’étude montre « qu’ils ne se contentent pas de penser différemment (n’en déplaise à Apple) mais surtout qu’ils traduisent cette réflexion originale en action immédiate, fuyant ou ignorant le plus souvent l’analyse »…
Ils n’ont pas besoin d’études, ils apprennent par l’action et ont ce désir fou de recommencer !
Adieu camemberts, pourcentages et autres prévisions graphiques, adieu plan à 3 ans, adieu benchmark périmés !
Bienvenue dans un monde où l’imprévisible transforme l’action en réussite ! Vous en doutez encore ?…
Une autre étude (du magazine américain Inc) datant pourtant de 2008, note que parmi le Top 500 seules 12% des entreprises réalisaient une étude de marché avant de lancer leur activité, et qu’à peine 40% avaient rédigé un business plan formel.
Amazing isn’t it ?!