Il fallait bien que ça arrive ! J’ai envie de dire stop ! Stop à tous ceux qui se targuent désormais d’être dans l’émotionnel. Comme à chaque fois, le marketer à l’affut de ce qui pourrait le rendre attractif, s’est emparé de l’émotionnel pour nous vendre tout et n’importe quoi. Vous l’aviez remarque non ?…
Alors maintenant, j’ai l’impression de faire une overdose. Je suis saoulé de vos vidéos sirupeuses et de vos déclarations pour plus d’émotion dans la communication, le digital, les échanges sur Linkedin, vos photos de vos assiettes du midi à la cantine, vos placards et surtout vos présentations powerpoint ! Pitié ! Arrêtez le massacre !
Evidemment si j’étais une youtubeuse influente (nota : avec plus de 500 k inscrites sur ma chaîne Youtube), je pourrais lancer ma propre ligne de fringues, une collection capsule « so trendy » et si ridiculement vide de sens… Dieu (ou Amazon) m’en préserve !
Je vous sens un poil stressé là ! Non ?… Vous vous demandez où va cet article qui dénonce la dérive habituelle « du moi aussi je peux le faire »…
A vrai dire, c’est en visionnant une vidéo de présentation d’un Vlog d’agence, en regardant les vidéos d’un expert qui nous dit tout 2mn (ben oui, c’est en moyenne, le maximum de l’attention que l’on peut donner d’après les stats de visionnage des autres…), et en lisant d’autres publications récentes et sérieuses, que je me suis auto-diagnostiqué en burn out émotionnel ! Non pas qu’ils soient mauvais mais parce que c’est trop !…
« tools to strengthen emotional wellbeing »
A propos, tous ces gens qui voudraient nous parler tous les jours, n’ont-ils pas un réel problème de visibilité ? Même le génial Gary me fatigue avec ces DailyVee qui le filment en train de réfléchir dans un taxi ou de bailler dans une réunion de bureau… Alors imaginez que je vous dise dans une vidéo ce que je pense du nouveau store d’Adidas consacré au football, ou du partenariat Deezer Fnac/Darty qui montrerait qu’enfin la Fnac est devenue digitale… (ou pas). Et demain, de quoi parlerions-nous ? Des larmes qui me viennent devant ce pauvre Harrison Ford qui à 75 ans nous rejoue Blade Runner version 2049 ? Non vraiment, trop d’émotions tue l’émotionnel ! Ce serait forcément avec l’objectif de compter combien m’ont vu, combien ont regardé en gros plan, mon visage si sympathique leur exprimer ce que je ressens. Est-ce vraiment cela le marketing émotionnel ?
Heureusement, cher(e) lecteur (trice), si toutefois tu as lu jusque là, j’ai trouvé un remède à mon malaise passager : il est proposé par une start-up (?) new-yorkaise dénommée « Move this world ». Oui les américains pensent et voient toujours plus grand que nous.
Comment ? En regardant chaque jour (ou quand tu voudras) des vidéos qui vont t’apprendre à gérer au mieux tes émotions et surtout ce stress qui nous envahit pour la simple et bonne raison qu’il est indispensable au fonctionnement de notre cerveau et à la sauvegarde de l’espèce. Pour comprendre pourquoi 87% des employés sont « déconnectés » émotionnellement de leur entreprise et pour y remédier, il faut apprendre des petits exercices à pratiquer au quotidien. Chacun y gagne en sérénité et sans aucun doute en confiance en lui, puis en les autres. Se sentir bien c’est aussi respecter le bien-être d’autrui.
Conséquence : au lieu de brûler de l’énergie à compter des vues ou des likes, on pourrait se détendre un peu et se dire que la règle d’or de Gary n’a pas été entendue : « One is greater than Zero » !
Zen ! je respire et je pense au lac d’Annecy ou m’attend le Warm Up des Sommets du Digital… On s’y retrouve ? Je t’envoie une vidéo carte postale ?… ok je sors…
Tout va bien se passer ! 😉
Je partage en grande partie de ce sentiment. Je qualifierais plutôt cela de « lassitude » que de burn out. Lassitude d’être sans cesse enjointe à l’enthousiasme, à la déploration, à l’offuscation, à l’affliction, à la compassion, au bonheur, et j’en passe… Lassitude aussi de voir si souvent revenir dans le discours des marques, des marketeurs, des DRH, des formateurs, des patrons, etc. la sacrosainte « empathie » mise à toutes les sauces, elle aussi. Pas une mauvaise idée d’aller voir dans les montagnes si tout cela ne reste pas collé en bas parce que trop lourdingue 🙂
Merci Léa pour ce soutien moral et philosophique ! La montagne est belle et les gens plus sincères… #hope