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Comment transformer un salarié en ambassadeur ? #Lovefirst

Tu sais que c’est la rentrée lorsque tu regardes les minutes affichées sur les cadrans des quais de métro, et que tu calcules combien de station il te reste pour arriver à destination. Tu le sais aussi, lorsque tu crois être à l’heure en arrivant 5 minutes après le début de la matinée consacrée à l’Employee Advocacy (à laquelle tes amis Alexandre (@AlexDurainet Caroline (@Carolinelavarett’ont gentiment convié) et qu’en ouvrant la porte de la salle « Mère Teresa » tu découvres que toutes les places sont prises et que la séance est sur le point de commencer ! Tu le sais enfin, quand tu n’as pas vu le temps passé, et que soudain, il est 13h et que tu penses à tout ce que tu devrais avoir déjà fait pour te remettre à jour avant que la foule des vacanciers ne débarque à son bureau lundi prochain ! Incroyable comme tu oublies vite les bienfaits de ces semaines passées sans penser aux enjeux professionnels !

Bref ! C’était hier, et la salle était pleine de personnes extrêmement sympathiques et, sans doute, la tête encore emplie de belles images et de belles senteurs de l’été. Les sourires font du bien quand on les partage dans un atelier de travail où l’on espère mobiliser l’intelligence collective au bénéfice de tous et de chacun. Merci !

Mais passons aux choses sérieuses et au sujet qui nous a occupé tous ensemble pendant près de 3 heures brillamment animées par le duo vivifiant constitué par Caroline et Alexandre : comment embarquer une entreprise et ses collaborateurs dans un programme d’ambassadeurs ? RH, direction de la communication, direction commerciale ou marketing, tous semblent vouloir la même chose : que les salariés se mettent à parler de leur entreprise en bien et à la vue de tous (tout au moins de tous leurs contacts dans les réseaux sociaux). Toutes et tous, autour de la table, imaginent que leurs gentils collaborateurs y trouveront un moyen de parler d’eux par la même occasion, et de se montrer sous leur meilleur profil : impliqué, solidaire, social, disponible et prêt à défendre ou à soutenir les causes et les combats éventuels de leur boite ! Bien entendu, on le rappellera assez vite, ce n’est pas si simple et surtout cela prend du temps…

Dans cette matinée studieuse où l’intelligence est partagée, le temps, lui aussi, est compté ! Alors chaque post-it doit être collé au mur en quelques minutes seulement et commenté par nos animateurs ou, parfois, par ceux qui les ont écrits. Soudain, je me demande bien ce que je pourrais apporter au tableau qui se remplit, moi qui n’est aucun programme d’ambassadeur à créer ou à animer ? Angoisse furtive qui s’estompe rapidement, car, tu le sais cher.e  lecteur.trice, mon impertinence n’est jamais trop longtemps en sommeil ! Et puis, comme j’en témoigne face au groupe, j’anime tout de même un club du marketing émotionnel avec l’idée que ses membres ou participants deviennent ambassadeurs de ma vison émotionnelle (ou romantique) du marketing…

dire merci.jpeg

J’ai toujours la sensation étrange que le schéma directeur des services communication des entreprises reste figé par nos traditions culturelles et religieuses, au sens où la parole vient d’en haut, et devrait être amplifiée par la « base ». Certes, nous évoquerons ce point bloquant dans le partage des contenus, mais sans aller jusqu’au bout, sans remonter à l’origine du mal (le mot est un peu fort…). La direction générale doit absolument porter, incarner tout programme d’ambassadeur dans l’entreprise. Mais elle doit aussi montrer sans relâche toute sa gratitude envers ceux qui oseraient la suivre sur cette voie. Dire merci, et complimenter, est essentiel au succès de l’Employee Advocacy. Cela peut te paraître évident, cher.e lecteur.trice, mais le fais-tu ? Combien de fois ? Je redis ici, que la seule manière efficace d’inciter, de motiver autour de soi, est de dire merci d’abord. Non pas lorsque vos salariés auront enfin décider de faire quelque chose (si toutefois cela survient un jour) mais avant même qu’il ne le fasse… Bizarre me direz-vous ? Non, simple constat ! Dire merci implique l’autre et lui pose la question de la justification. Plus je remercie et plus les autres sont disposés à faire quelque chose (le dire ou l’écrire) pour moi ! Oui mais… tous ne le feront pas ou pas tout de suite… Vrai ! Quelle importance ? Comme le souligne le maitre de cérémonie, Alexandre, il faut 3 ans pour embarquer un tiers des effectifs, dans ce qui est un grand succès pour une grande entreprise qu’il compte parmi ses clients (voir Sharee).

Le deuxième point, qui d’ailleurs va retenir l’attention de la salle, c’est le problème majeur rencontré par tout « créateur de contenu » : savoir raconter une histoire. Or là encore, les managers se trompent à la fois sur leurs propres compétences, et surtout, sur celles des salariés. Si l’entreprise ne sait pas quelle histoire elle raconte, ni comment la raconter, comment peut-elle espérer que ses collaborateurs la partagent ou la racontent à leur tour ? Impasse totale ! Incompréhension générale ! Raconter une histoire est une réelle compétence, et peut s’apprendre…

post-it intelligence collective.jpg

Tout à coup, c’est presque la fin de cette séance rafraichissante ! Il nous faudrait dire ce que l’on doit faire pour initier un programme, comment recruter des ambassadeurs, comment les embarquer ? Le débat qui suit cette question porte une nouvelle fois sur l’idée du choix. Qui choisit et sur quels critères ? Plus tard, faudrait-il définir des Kpi pour valider le choix et analyser la performance des ambassadeurs ? Surprise et perplexité dans mon esprit ! Emotions !…

Il ne s’agit pas de choisir, il s’agit tout au contraire d’être choisi. Séduire et non pas contraindre. Penses-tu cher.e lecteur.trice que tu puisses aborder l’un de tes collègues, lui  proclamer qu’il est l’heureux élu (ton choix magnanime de décideur) et que pour t’en remercier il pourra reprendre ta parole évangélique et la diffuser autour de lui (avec pourquoi pas un petit commentaire positif que dans ta généreuse mansuétude tu lui accordes sans trop y regarder) ? #ahahah !! Tu n’y es pas du tout ! C’est à lui de te choisir et de t’accorder son temps et son talent pour parler de toi ou de votre entreprise…

Voilà ! J’ai passé un très agréable moment en cette bonne compagnie, et je dois féliciter les animateurs qui ont un sens du timing et une discipline que je leur envie sincèrement. Cela me pose question sur la façon dont on peut contraindre la créativité par le temps, face à une démarche qui me convient mieux et qui laisse une beaucoup plus (et sans doute trop) large place à l’improvisation… C’est sans doute aussi une réflexion pour les porteurs de projet visant à transformer des salariés en ambassadeurs : la contrainte est-elle nécessaire ? Est-elle, lorsqu’elle est présentée avec finesse et élégance, motivante et créatrice d’énergie ?

Je vous laisse y réfléchir et nous en reparlerons dans un autre article de ce blog… si toutefois votre intelligence collective m’y autorise ! #oupas

Merci !

Cette entrée a été publiée dans : histoire et contenu de marque

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CEO Eforbrands Consultant / Speaker / Formateur / Auteur du Marketing Emotionnel Fondateur du Club du Marketing Emotionnel - Intervenant pour les MSc MBA Inseec Paris et l'ISCOM en marketing émotionnel, stratégies de fidélisation, relation client... Auteur des livres : Tout savoir sur Le Marketing Emotionnel aux Editions Kawa - nov 2013 La Fidélité, du chaos à la zone de confort aux Editions Kawa - Janv 2017 Marketing ZERO avec Philippe Guiheneuc, chez 1min30 publishing - juin 2021 Fondateur de Eforbrands et de LePartenariat Rédacteur du blog marketingemotionnel.com

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