Ce matin, je découvre que Thomas co-fondateur d’une agence dénommée Link Republic (mais qui n’existe pas encore !), imagine mettre au point un algorithme pour calculer et modéliser l’influence de certains professionnels sur Linkedin. Stupeur et tremblements aurait dit Amélie ! Emotions dans la Linkosphère devant les chiffres fantaisistes qui sont attribués à quelques figures pour montrer combien un post sponsorisé leur rapporterait…
Oui l’argent vite gagné fait encore rêver et provoque des réactions outrées ou jalouses car au fond pourquoi pas moi ? Certes, j’ai moins d’abonné que Mickael ou Grégory mais j’ai tout de même un fort engagement de ma communauté non ? #ahahah ! Non cher.e lecteur.trice, tu peux en être assuré, je ne céderai pas au chant des sirènes, pas davantage que j’aurais pris la grosse tête de celui qui prétend avoir une influence sur toi.
En réalité, l’influence ne se mesure pas. Pas plus sur Linkedin qu’ailleurs. Je n’y crois pas, et l’un des influenceurs les plus réputés dans le monde du marketing et du business, le célèbre Gary V, le dit depuis toujours : « one is greatter than zéro ». Une seule conversation peut avoir davantage d’influence que des milliers pour des millions de vues sur un post. Car celui qui « fait » l’influence, c’est justement celui avec qui vous aurez eu cette conversation. Tout le problème est là, cher Thomas. Confondre le nombre de vues, de partages ou même de commentaires avec la profondeur d’une conversation équilibrée et enrichissante, est un réel souci pour le marketing d’influence.
Evidemment la tentative de classement des influenceurs n’est pas nouvelle. Elle flatte l’égo de ceux qui en sont et nourrit les rancoeurs de ceux qui souhaiteraient en être. Mais au-delà de ça, penser qu’il faudrait payer davantage les « influenceurs » qui sont dans le Top 50, c’est considérer que Patrick Hernandez ou Sabrina ont eu plus d’influence sur la musique que Mozart, Beethoven et Miles Davis réunis. Non cher Thomas, tu fais fausse route ! L’influence ne se décrète pas, et ne s’achète pas non plus chez les vrais professionnels (nous ne parlons pas ici des influenceuses mode, cuisine ou beauté qui vivent sur Instagram). L’influence se construit dans le temps et sur le fond des idées.
Ce n’est que mon opinion et certains de mes amis diront volontiers le contraire, qu’il est normal de rémunérer quelqu’un pour son influence. Je préfère imaginer que l’on me paye pour ce que je dis ou pense, et non pour vanter tel ou tel service ou produit. Ce que tout le monde sait être de la publicité déguisée et donc sans aucune crédibilité. C’est pourquoi le « punk marketer » que je suis devenu (que je suis en train de devenir) ne se soucie guère de son influence. Et si jamais j’en exerce une, elle restera libre de toute tentative de corruption par le système.
No future pour la monétisation de l’influence ! Punk is freedom !
Je crois plus que jamais que les valeurs et l’engagement fort sont les seuls moteurs d’une quelconque influence. Commencer à brader mes abonnés ou à vendre mes followers contre une enveloppe de billets me semble parfaitement indigne. Je sais que beaucoup, que trop, se ruent sur ce nouveau filon d’or impur, et que certains, plus malins que les autres, réussissent et construisent ainsi du business sur le dos de la cupidité de ceux qui gonflent leur visibilité. Je crains parfois que ceux-là ne détruisent notre volonté à rester loin des sirènes et du vacarme de la popularité. Gardons-nous de les rejoindre ou de les envier.
Je suis un punk marketer ! #lovefirst
Ce post n’est pas sponsorisé et ne pourra jamais l’être, même pas par toi cher Thomas.