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A quoi pensent les hommes… qui achètent leurs fringues chez #Asphalte ?

Tu sais Barbara, ton commentaire m’a perturbé. Ou comme dirait Matthieu, il m’a persuadé qu’il fallait clore cette histoire de bad boys en t-shirt coton bio portant des shoes à 300 balles ! Et puis, tout à l’heure, Julia m’a fait sourire avec son analyse très pertinente également de ce film qui booste l’audience de ce blog au-delà de toute logique.

Car tu as raison, Barbara, de demander : « Pourquoi cette vidéo qui mêle le mec viril (quadra ou quinquagénaire, donc on se demande quelle est la tranche d’âge de ce « maximum de mecs ») et une Mustang avec le besoin de respecter l’environnement et d’être plus « aware » avec ses sapes (de nouveau un choix de vocabulaire qui m’étonne) ?… »

Oui pourquoi messieurs, vous qui prétendez être dans la cible ?

Je voudrais exprimer ici ce que m’inspirent ces hommes qui ont pris leur cou..rage à deux mains et se sont laissés aller pour m’expliquer que : « pour le coup, les vieilles voitures collent à l’image de solidité… » ou plus savoureux encore « est ce que si l’on avait vu un homme à vélo, dans la forêt, qui mange des racines, ça aurait été plus « vrai »?  »

easyrider

En réalité, tous ceux qui ont tenté de me convaincre que j’était méchant avec cette marque, en sont des clients et/ou aiment les vieilles bagnoles. C’est leur droit, c’est leur kiffe et je le re écris en clair : il n’y a aucun jugement de ma part sur ces choix et ces préférences là. Ils sont fâchés. Je comprends. Quand tu es client ou fan et que tu as apprécié l’histoire (qu’on t’a raconté et que tu as bien voulu croire), tu vis ma critique comme une attaque et tu te rebelles (normal tu as mis ton blouson !…). Et surtout tu es un homme, un vrai, pas de ceux qui se laissent marcher sur les pieds par le premier marketer venu !

Alors justement parlons-en. Comme tu es un homme, tu as été séduit par l’image, les belles images de voitures ou de motos et tu t’es identifié à ces beaux mecs. Tu te flattes pour pas cher (pour l’instant) non ? Tu n’as pas réussi à faire le lien entre les images et la voix off, parce que l’émotion était trop forte, ta satisfaction en regardant la Mustang a son point culminant (je suis certain que mes amis de Datakalab aurait pu mesurer ce pic émotionnel dans ton cerveau) et que dans cet état, tu as complètement zappé les incohérences et même les fautes de français du narrateur. Ne t’inquiètes pas ! Personne ne t’en voudras, et encore moins la marque, qui réussit à t’émerveiller habilement sur toi-même.  Dis-toi simplement que cela ne peut pas fonctionner pour celui et encore moins celles qui, d’une part ne rêve pas de ce hipster pétaradant, d’autre part, écoutent le message de la marque, tentent de le comprendre avant de réaliser que les images ne correspondent en rien à ce qui est raconté.

C’est assez incroyable de constater que tu parais totalement subjugué par ta propre image et que tu penses ressembler à ce bad boy à la James Dean. Pourtant Julia te dirait que les bad boys des années 60, c’était autre chose : « ils étaient de vrais bad boys (des délinquants, des genres d’anarchistes plus proches du punk que du minet bobo barbu / hipster) et n’aspiraient pas à changer le monde (en faisant une campagne anti-gaspillage) mais étaient plutôt prisonniers de leur destin (destinés à mourir jeune et à brûler leur vie et devaient en avoir rien à fiche de la durabilité de leurs fringues puisqu’ils ne se projetaient pas dans l’avenir !)« . Tu comprends la décalage ? J’en suis certain.

a quoi pensent les hommes

Les hommes se laissent plus facilement séduire par des images et sont plus prompts à s’offusquer lorsqu’un inconnu souhaite leur expliquer leur erreur d’interprétation. Normal ! Ils sont aussi toujours les plus nombreux à commenter en parlant d’eux, question d’égo. Détendons-nous ! Les hommes sont bien plus aisément propriétaires de la marque, en témoigne leur aptitude à porter des logos sur leurs poitrines. Depuis l’origine du marketing, la cible masculine s’est vue proposer des images fortes, des clichés devenus culturels liés à la propriété, à la réussite matérielle. Avoir, posséder une belle voiture, une grosse moto, c’est déjà une preuve d’existence. Rouler avec hors de la contrainte, c’est la liberté, l’accomplissement de soi (dirait Maslow).

Reste l’engagement responsable traduit par Asphalte par « des fringues qui durent ». Si tu m’as suivi jusqu’ici, tu as bien fait. Le raccourci que s’est autorisé ton cerveau est extraordinaire ! Tu as cru que ce qui dure, c’est toi. J’ajoute même qu’il est tout à fait possible que tu te sois pris pour un mec dur, un dur à cuire, un bad boy. Et la marque tient là, un vrai message, tant les hommes d’aujourd’hui ressentent le double besoin de durer et d’être dur (ah oui…tu comprends l’image de la virilité maintenant ?). Amusant non ?

Allez, je ne vais pas te casser les co…les plus longtemps ! Remonte donc sur ta bécane, prends le volant de ta Mustang et file à fière allure, confortable dans ta chemise unique et responsable, vers un horizon dopé à la testostérone et couleur d’asphalte. Tu seras un homme mon gars, un homme qui dure !

« Et sur l’écran le rideau est tombé » ! Oui, j’aime les happy ending !

 

PS : pardonne-moi cher.e lectrice.teur, de m’être laissé aller à ce moment de psychologie de bar tabac, mais j’ai eu envie de te faire sourire, de te distraire, de boucler cette trilogie (dont la marque ne me remerciera pas… et pourtant !) dans la bonne humeur, dans l’imaginaire de tous ces « bad boys en T-shirt » qui vrombissent de toutes leurs dents, et qui disparaitront dans un coucher de soleil, aussi sûrement qu’un lonesome cowboy équipé par La Redoute !

PS2 : Et n’oubliez pas Easy Rider !

PS3 : Tu peux lire les 2 épisodes précédents si tu ne l’as pas encore fait… ça peut aider !

 

 

Cette entrée a été publiée dans : histoire et contenu de marque, vive les marques !

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CEO Eforbrands Consultant / Speaker / Formateur / Auteur du Marketing Emotionnel Fondateur du Club du Marketing Emotionnel - Intervenant pour les MSc MBA Inseec Paris et l'ISCOM en marketing émotionnel, stratégies de fidélisation, relation client... Auteur des livres : Tout savoir sur Le Marketing Emotionnel aux Editions Kawa - nov 2013 La Fidélité, du chaos à la zone de confort aux Editions Kawa - Janv 2017 Marketing ZERO avec Philippe Guiheneuc, chez 1min30 publishing - juin 2021 Fondateur de Eforbrands et de LePartenariat Rédacteur du blog marketingemotionnel.com

3 commentaires

  1. Un barbu en Zoe dit

    Vous avez un style bien à vous et c’est toujours intéressant de vous lire.

    Mais n’est-ce pas un peu réducteur que de dire que tous ceux qui ont tenté de vous convaincre que vous étiez méchant sont des clients de la marque ? Certains sont-ils tout bonnement en désaccord avec votre analyse sans même posséder quelconque produit … !

    Lorsqu’on parle de durabilité tout ne réside directement pas autour de l’éco-responsabilité à ce que je sache ? Je vous le concède, certains éléments de langage y font référence, mais la promesse première réside dans la qualité du produit, non ? Et puis le barbu, la Mustang, la poussière qui vole, et la voix off un peu rauque : n’est-ce pas un peu second degré dans le fond ? Ne faut-il pas prendre un peu de recul finalement ? Parce qu’on peut en parler aussi des polos de Celio ..

    N’aurait-il pas été pertinent dès le départ de souligner votre volonté première (appuyer sur un message, qui vous semble en la qualité de marketeur, dissonant) ? Plutôt que de casser la gueule à une jeune marque, ses clients largement décriés, par la même occasion toute une génération, le tout, en amusant la galerie ?

    Vous êtes brillant et passionné : il n’y a aucun doute.

    Quitte à boucler l’exercice, ne pourriez-vous pas livrer ce qu’aurait dû faire la marque (toujours selon vous) ? Une approche constructive, toute aussi intéressante et en rien arrogante … avec le risque toutefois de faire beaucoup moins rire Loïc et toute la clique…

    Enfin, puisqu’on parle de marque de slip … Sauf à ce que des cris de singe et un blackface révèlent toute l’éthique d’une marque, d’autres exemples auraient peut être été plus appropriés.

    Un barbu en Zoe (qui ne travaille pas chez Aspalte #pasderaccourci)

  2. Merci cher barbu en Zoé !
    Un beau commentaire qui reprend avec malice quelques uns des arguments de mes contradicteurs avec davantage de finesse !
    Sur la forme, je vous réponds une nouvelle fois que je ne me moque de personne ici même si je trouve risibles certaines attitudes de coqs affichées comme un défi…
    mon propos est en effet pédagogique et pourrait aider cette marque et bien d’autres dans leurs stratégie et actions marketing… et de temps en temps on apprend aussi de ce qu’il ne faut pas faire… il se trouve qu’ayant publié sur ce blog autour de 800 articles, j’en ai consacré au moins 80% à expliquer ce qu’il faut faire… (vous pourriez aussi consulter ma chaîne YouTube pour constater que j’y partage ma connaissance avec générosité)…

    mais et ce n’est pas toujours aussi amusant pour mes lectrices.teurs si j’en juge par leur moindre engagement…
    je regrette aussi que les marques n’y prêtent que peu d’attention et n’osent pas me consulter ou me répondre… ce serait un bel exercice !
    Merci pour cette prise e parole sympathique – je suis passionné c’est certain, brillant c’est beaucoup moins sûr ! 😃🙄
    A bientôt j’espère ! Et vive Zoé et les barbus !

  3. PS : oui je l’avoue, j’use de raccourcis, je force le trait parfois, mais ce style est là traduction littéraire de mon impertinence et certains (dont vous cher barbu) l’apprécient ! Je ne compte pas en changer… #punkmarketing

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