Le beau au prix du laid ! Tu te souviens ? #oupas. C’était il y a longtemps et ça revient aujourd’hui comme une expo au musée. Incroyable comme le « marketing » de certaines marques a cette faculté de traverser les époques et de rester d’actualité. Un peu comme si tu écoutais encore Planet Claire des B-52’s ce matin dans ta salle de bains. Un truc de malade !
Alors je me demande en ouvrant ce onzième épisode si les marques qui font du bien aujourd’hui existeront encore dans 40 ou 50 ans (et pourquoi pas plus). Parce que le beau est parfois révélé par le temps. Parce que je trouve cette chanson incroyable d’actualité et de vision sur la dépouillement sonore pourtant unique et reconnaissable qu’elle emploie, symbole de la force de la dimension artistique d’une marque. Etre unique, être incomparable, souvent copiée jamais égalée, dirent d’autres.

1 – Monoprix et Prisunic au Musée des Arts Décoratifs à Paris
Cela peut te sembler étrange mais ça fait du bien. Des marques purement françaises entrées dans notre culture, notre patrimoine national par un positionnement exceptionnel. Rendre le beau accessible a été une mission noble, très très longtemps avant que l’on imagine les entreprises à mission. Anodin pour beaucoup, reconnu comme témoin de la société française dans son évolution vers la consommation massive, le magasin Prisunic où ta mère est allée en confiance est devenu plus trendy, plus chic au fil des décennies.
Est-ce que ces marques continuent de nous faire du bien ? Est-ce que l’o.n pourrait examiner la réponse selon leur capacité à nous réunir dans un culture commune ? Est-ce qu’elles ont contribué à améliorer la vie des français et des françaises, leur intérieur, leur qualité de vie ?
On peut répondre oui. On peut l’envisage sous l’angle culturel, des années plus tard et reconnaitre un style de vie inspirant pour beaucoup. Est-ce suffisant ? (question qui pourrait donner lieu à un sondage inutile sur Linkedin)
2 – Ikéa : relax !
Oui prenons un peu de distance. revenons à ce temps où envoyer une image de notre repas aurait pris un siècle et non pas une seconde. Où nous ne l’aurions tout simplement pas partagée puisque personne n’y aurait trouvé intérêt, et qu’il aurait fallu déployer un armée de jambes et de bras pour courir la campagne avec cette représentation anodine d’un instant de vie totalement banal. Certes, nous laissons des traces numériques mais quand une marque culturelle nous invite à considérer l’inutilité pourtant évidente de nos ébats culinaires instagramés, un léger flottement submerge nos consciences. Un peu d’humilité s’il te plait : ton risotto aux gambas du déjeuner ne mérite pas de polluer la terre entière. Fare la cuisine n’est pas un exploit. Du moins pour la plupart d’entre nous. Pourrions-nous réfléchir à l’indécence de nos publications ?
3 – Nhood x La Maillerie
Nhood est un nouvel opérateur immobilier (né dans la galaxie nordique des familles Mulliez) avec pour mission de construire la ville de demain, une ville plus respectueuse de la planète, des gens et aussi des ressources économiques disponibles. La Maillerie est un lieu symbolique ancien site industriel des 3 Suisses situé entre Croix et Villeneuve d’Ascq dans le Nord. Lorsqu’il rachète le site, Nhood France, Nhood France découvre un trésor dans le sous-sol de l’un des bâtiments qu’il vient d’acquérir : un stock de vêtements issus des collaborations avant-gardiste de l’enseigne signés de grands noms de la mode des années 80 aux années 2000. Alors du 10 au 12 décembre, ce sont 300 pièces qui seront exposées et qui feront l’objet d’une vente aux enchères dont les bénéfices seront reversés à Fashion Green Hub, association engagée localement dans le soutien de la jeune création avec un prisme écologique et responsable. Les collections d’avant au service des collections de demain. Un beau témoignage de la transmission culturelle.
J’aime beaucoup ce que fait le Fashion Green Hub pour soutenir la jeunesse de la création française. J’espère que le Chouchou leur portera chance.

4 – Le baromètre de la positivité des entreprises du CAC 40 et Kering qui passe en tête en 2021
Tu pourrais trouver cela un peu trop gros pour être vrai. Mais il y a bien un baromètre publié avec le soutien d’Enderby et de Nomadeis par l’Institut de l’Economie Positive. Tu ne seras pas surpris d’y lire le témoignage de Jacques Attali, président du conseil de surveillance de l’Institut et Président de la fondation Positive Planet. Remarque qu’aucune des entreprises n’obtient la note de A ou A+. La moyenne n’est autre qu’un trop connu C+, ce qui laisse de la place au progrès. Ce qui est passionnant à découvrir ce sont les différents axes sur lesquels les notes sont attribuées., et notamment, sur les salariés, la diversité, le respect des fournisseurs ou partenaires, etc…
« Les enjeux liés à la responsabilité sociétale sont au cœur de la résilience des entreprises et de leur compétitivité sur le long terme. Composé de 5 dimensions dans lesquelles sont répartis 35 indicateurs, l’indice de positivité constitue un outil puis- sant de diagnostic et de pilotage au service de la transition positive des entreprises. » Jacques Attali.
Du travail encore pour nos plus grandes entreprises avant de réellement pouvoir affirmer qu’elles nous font du bien. Work in progress !

5 – Haglofs – Not this year. Not any year !
Voilà ! Tu me demandes s’il existe des marques qui prennent le risque de vendre moins. Alors je te dis Haglofs, une marque suédoise de vêtements outdoor a fermé ses portes vendredi dernier, pour souligner son refus total de participer au Black Friday. Ce jour là tu ne pouvais rien acheter. C’est clair Clair ? Et si tu veux me répondre que c’est un coup de com ou pire encore du marketing, je t’envoie directement chez le père Noël. Oui c’est possible ! Non pas d’aller le rejoindre au Pole Nord, mais d’aller au bout de ses engagements quitte à renoncer à un chiffre d’affaires important. Ce n’est qu’un exemple. Il y en a d’autres et je suis certain que si tu cherches, tu en trouveras pour satisfaire ton envie d’alignement, de respecter des valeurs auxquelles tu tiens, de plus en plus. A toi de voir.

Voilà !
C’est tout pour cette semaine. En 1978 et 2019, Planet Claire a toujours été un monument de la musique pop anglaise. Si tu cherches bien, tu pourras constater que le public adore ce style inimitable et qu’il n’y a que le talent affirmé jusqu’au bout de soi-même qui conduit a de tels résultats. Et ça fait du bien !
Allez salut maintenant ! comme dirait Antoine.
N’oublie pas de partager ce qui te fait du bien… merci !