Hier lors dans une intervention sur les stratégies de fidélisation, j’ai proposé une grille de mots clés empruntée à un(e) étudiant(e). Or il se trouve qu’en bas de ce nuage, on peut lire le mot « rejet ».
Ce qui a entraîné une question sur la place de ce mot dans cet amalgame. Pouvons-nous en discuter ? En effet, alors que l’objet de l’étude était le lien fort entre plaisir et fidélisation, que peut bien signifier l’apparition d’un terme négatif parmi les mots clés ?
Comme certains me l’ont fait remarquer, il serait judicieux de présenter une synthèse de ces travaux (pour beaucoup très inspirés) sur la fidélisation. Oui mais où et comment ? et pour quel public ?
Je vous propose d’utiliser ce blog pour lancer ce débat. J’en serai l’animateur et je compte donc sur vos contributions…
Pour commencer donc, le rejet a-t-il sa place dans ce nuage ?
Il me semble évidemment surprenant à première vue. Pour autant, ne peut-on pas considérer que la fidélisation conduisant à une forme de relation exclusive génère le rejet des offres alternatives qui se présenteraient à nous ? Ne sommes-nous pas quelque peu contraints ayant fait le choix délibéré de rester fidèles, de rejeter les autres ? Si choisir est une liberté, alors nous retrouvons là l’idée que la fidélité restreint notre liberté de choix… Paradoxe de la consommation dans l’hyper choix, plus l’offre est large et plus nous avons du mal à choisir, et bien sûr, à être fidèle. Doit-on dans ce cas parler de plaisir ?
Le rejet des autres possibilités procure-t-il une émotion positive ? Difficile à imaginer. Pourtant si le rejet nous autorise à valoriser supérieurement notre fidélité dans le choix, n’augmente-il pas notre plaisir par comparaison, par anticipation de la non déception projetée sur l’alternative ?…
Alors pourquoi le rejet ? Pensez-vous que le rejet soit une façon plaisante de choisir ?… A vous la parole !