Evidemment c’est un point de débat animé pour les experts du marketing, qui d’un côté expliquent que le prix est le seul combat du consommateur et de l’autre, que les consommateurs sont devenus rationnels et intelligents : le client serait à même de se rendre compte qu’il n’y a que peu de différence (quant il y en a) entre un essuie-tout et un Sopalin, une Danette et un crème dessert Reflets de France ou Leclerc…
Alors pourquoi ?
Serait-ce la traduction d’un effacement progressif des différences de revenus en France ? A priori non, tant les écarts sont importants, voire auraient grandi entre « nantis » et « petits budgets », entre CSP ++ et CSP –
Est-ce un problème statutaire (ça ferait plus riche de consommer des marques et très cheap de plonger dans les MDD) ? Non, heureusement et depuis déjà plusieurs années, les français n’ont plus ce genre de préjugés ridicules. Ils assument aussi bien leur sac Chloé et leurs chaussures Louboutin que leurs yaourts Dia ou Leaderprice…
Ou bien les marques ont-elles réussie (enfin) à créer suffisamment d’innovation pour reprendre du poil de la bête ?…
C’est simplement un problème de valeur. La valeur émotionnelle et affective de la marque. Les gens achètent les 2 Vaches ou Michel & Augustin parce que ce sont des marques « funs », souriantes, saines avec lesquelles on peut se faire plaisir.
Tout comme Carambar qui ne fera pas disparaître ses blagues de ses emballages parce que ç’est justement ça qui nous fait rire et que sans ce rire, sans ces histoires, nous n’aurions plus aucune raison d’en acheter…
Quand les MDD auront quelque chose à nous raconter, alors nous aurons peut-être envie de les acheter… d’ici là, buvons du Redbull, du Coca ou de l’Oasis !