Je découvre en furetant sur certains blogs dans mes sources, une intervention d’un philosophe, à l’occasion de la Fête de la Relation Client le 27 septembre 2013 et j’en suis renversé !
En effet, Vincent Cespedes, déroule son discours devant des responsables commerciaux, des « vendeurs » et dans un contexte où la relation client est digitalisée, où les solutions semblent surgir de la technologie. Et que dit-il ? Toute relation est basée sur la transmission des émotions d’humain à humain !… Rien ne remplacera le réel… N’est-ce pas réconfortant ?
Vincent Cespedes :
- A l’heure du digital, il est urgent de revoir les classifications traditionnelles. Les clients ne sont plus les mêmes, les générations ne sont plus les mêmes.
- Le coaching authentique, comme celui d’un champion de boxe vis-à-vis de son élève, qui est une écoute, un partage de passion, le plaisir à monter sur le ring (« ce qui nous rend le plus performant, comme boxeur, c’est d’être sur le ring. Rien de plus mortel qu’un boxeur heureux ». Mike Tyson). Cela passe donc par un certain coaching de vos vendeurs vers vos clients. Le réel qui reste dans vos métiers, le client va vouloir en tirer une expérience pour se rebooster dans son émotion, il plonge dans l’émotion, et la plus forte émotion, ce sera d’apprendre, par exemple, le risotto aux cèpes. Donnez des cours à vos clients, c’est la vraie expérience. Le client verra la plus-value : il pourra aller de l’avant, s’élever, apprendre, apprendre le savoir-faire ; ce qu’il ne peut pas faire sur internet car la passion ne se transmet pas comme cela. La transmission émotionnelle atteint son acmé quand je te donne une connaissance que j’ai et que tu n’as pas. Je te remplis, je te fais naître et renaître. La complicité (se mettre dans les plis de l’autre) provoque un bug dans la présence elle-même. Lorsque je suis sur place, je ne suis plus seul, je suis peuplé, rempli de tous ces professeurs qui m’ont appris à me comporter, à ouvrir les yeux. L’optimisme est la conséquence de la passion et non pas l’inverse.
- Parier sur une vie plus intense, ce n’est pas une vie où l’homme est robotisé et où les relations sont manipulatoires, c’est parier sur l’humain, sur l’impondérable, la générosité offerte d’une présence. C’est parier sur la passion, qui peut être conjugable avec un soupçon de dignité. Vos clients vont chercher une part d’eux-mêmes qu’ils ont oubliée, une part de l’enfance, du bonheur de vivre, du bonheur de partager.
source : http://www.vincentcespedes.net – A lire : « l’ambition ou l’épopée de soi » – chez Flammarion
Sharing is the new hope !
« Vos clients vont chercher une part d’eux-mêmes qu’ils ont oubliée, une part de l’enfance, du bonheur de vivre, du bonheur de partager. » La dernière campagne pour Disneyland illustre à mon sens bien cette phrase.
Disneyland nous a pondu 2 spots pub : un dans lequel on y voit de très jeunes enfants débordant d’imagination s’épanouir de pouvoir rêver en grand lorsqu’ils sont dans le parc. On s’y reconnaît tous car nous avons tous des souvenirs d’enfance, des rêves comme des peurs, et on aime se replonger dans ce passé qui nous a construit.
Le second montre à voir des enfants plus grands qui aiment partager des émotions en famille. Je trouve la communication intelligente dans le sens où lorsque les enfants grandissent ils deviennent forcément plus indépendants vis à vis de leur relation avec leurs parents, ils mettent plus de distance et de barrières (l’adolescence etc) et Disneyland en s’adressent aux parents donne à voir des grands enfants qui ont conservé, comme chacun de nous, leur âme d’enfant et dont les liens familiaux s’expriment librement lors de l’expérience client au parc. Ces spots m’ont touchée bien que je ne fasse pas partie de leur coeur de cible.
http://www.danstapub.com/disneyland-paris-lance-sa-nouvelle-campagne-2014-avec-betc/