Hier c’était Halloween time ! En France, ce qui a un temps été une sorte de fête n’est plus qu’un lointain souvenir, laissant derrière nous notre âme d’enfant en quête de bonbons… Une expérience dans la vie de tous ces gamins qui osent espérer un peu de générosité de la part des « grands ». Un moment de rigolade, de divertissement collectif, de déguisement baroque, qui nous sortait de notre posture grave et sérieuse.

Bien entendu, on a reproché aux marques de se mêler à la fête populaire et débonnaire. Bien entendu, les marques ont fini par s’en désintéresser et nous ont laissé face à notre léthargie… Dommage !

Aujourd’hui et ailleurs dans le monde c’est aussi la fête des morts. Célébration mexicaine donnant lieu à de gigantesques fêtes de rue ou recueillement gris et humide devant les tombes de nos anciens. Un moment grave ou la manifestation de notre attachement à la vie sur terre…

Pendant ce temps là, George et Sandra sont dans l’espace ! George a de la conversation – trop même pour les oreilles de Houston. Sandra est une scientifique affairée à réparer un système de communication, tandis que George tente toutes les trajectoires en tournoyant comme un gosse autour d’Explorer… C’est absolument fascinant à regarder ! J’ai même cru que George allait me percuter dans mon fauteuil du premier rang et que je pourrais essuyer la larme qui perlait de l’oeil gauche de Sandra !… Wahou !

Un voyage dans l’espace et dans le temps, comme je n’en avais pas vécu depuis l’inégalable 2001 Odyssée de l’Espace de Kubrick. Certes ! Des émotions très fortes que nous partageons avec les deux héros et qui nous posent question : la technologie permet des aventures humaines incroyables, mais n’est-elle pas dévastatrice au moindre incident ?

Alors que Sandra répond à George que ce qu’elle aime dans l’espace c’est le silence, on souffre avec elle lorsqu’elle tente désespérément de dialoguer avec un chinois, puis des chiens, puis Houston en « aveugle »…

La vie a-t-elle un sens sans les conversations humaines ? Revenir sur terre, sentir la force de la gravité, s’en extraire et se remettre debout, n’est-ce pas une parabole du malaise de nos sociétés : redonner la priorité à l’humain sur la technologie…

So long George !