Dans une expérience réelle, la marque que nous reconnaissons entre toutes, l’une des plus aimées au monde (et paradoxalement l’une des plus décriées) a démontré que nous construisons un jugement a priori et entaché de clichés sur la personne avec qui nous dialoguons en moins de 10 secondes. L’apparence, l’image projetée à l’extérieur est donc très importante dans le ressenti, dans la capacité à nous accepter dans nos différences.
C’est sans aucun doute ce qui justifie l’emploi d’un label, d’une marque sur un produit et qui déclenche automatiquement une perception qualitative dans un sens comme dans l’autre. Le vin est un excellent moyen de confirmer ce mécanisme d’évaluation à partir d’éléments visuels juxtaposés sur des contenus bien plus difficile à appréhender. On a réalisé de nombreuses expériences sur le vin en changeant contenus et étiquettes, et il est très rare que les goûteurs ne soient pas trompés par l’appellation… Notre aveuglement lié à l’adoration des images, n’est-il pas le premier responsable de nos erreurs de jugement et de notre incapacité à rencontrer l’autre ?
Aller au-delà de l’image, de la première impression n’est donc pas naturel ? Pour réussir la découverte, pour comprendre ce qu’est l’offre, il faut donc dépasser nos réflexes primaires, ne pas se fier aux apparences… Un logo posé sur un sac à main, est-il véritablement significatif de la qualité du produit, ou simplement symbole de marque, ou signe distinctif d’une tribu ou d’une communauté ?
Ce que nous projetons de nous-même via les marques que nous aimons, que nous portons avec nous dans notre quotidien, a une influence considérable sur les autres. Pour autant, devons-nous juger l’autre sur l’apparence et les symboles visuels qu’il porte ?
Casser les règles sociales est le plus souvent générateur de rencontres.