Vendredi 11 est la date retenue pour un webinar qui évoquera les tendances marketing 2021, selon 4 personnes principalement orientées marketing, avec une expérience conséquente, du vécu et des conseils partagés avec leurs clients. Mais pourquoi ? Oui, j’en serai et je préfère te prévenir tout de suite, en écrivant ici ce que je dirai (#oupas) vendredi, je n’imagine pas une seule seconde que mes « tendances » seront tendances en 2021 !
Comme l’a fait remarquer l’intervenant précédent (j’adore cette phrase introductive, nettement plus subtile que le fameux « je voudrais rebondir »), je suis davantage dans l’incantation que dans la prévision. Ah ah ! Tu crois ça Philippe ?… bref ! passons en revue mes pseudo tendances, si tu veux bien !

1 – La taille compte, surtout quand elle est petite !
Les vidéos doivent être courtes, les textes sont désormais formatés par les plateformes et réduits à quelques mots, à un vocabulaire tellement standardisé que l’on pourrait dire n’importe quoi avec les mêmes mots… Note de la rédaction : cela permet à certains de croire qu’ils savent de quoi ils parlent en employant les mots des autres… vieille tactique de communication pour les nuls ! Tout doit être plus court, puisque nous consacrons moins de temps à chaque contenu qui nous est proposé ou imposé. Tout est trop long, trop lent, et même le podcast devrait tout dire en un temps imparti. Allez stop, c’est déjà trop long !
Je ne crois pas du tout à cette tendance pour 2021. J’en ai assez et, sans doute toi aussi, de me dépêcher, de lire 2 lignes puis de zapper, de refuser d’ouvrir un article si le temps de lecture est supérieur à 4 minutes, de ne pas écouter une interview plus de 5 minute alors qu’il s’agit de quelqu’un avec qui j’aimerais bien passé une soirée à discuter. Si j’aime une marque, faut-il qu’elle ne m’aime que 8 secondes ? N’est-ce pas le signal de la domination des algorithmes ? J’aime le temps passé ensemble et je ne le compte pas…

2 – Qu’est-ce que cela change ?
En écoutant Seth, j’ai compris de quoi nous tentions de parler depuis plus de 10 ans, en échouant pratiquement à chaque fois. Le marketing continue de poursuivre une chimère : obtenir la décision des clients sur la base d’une offre qui correspondrait à leurs attentes (désir ou besoin). Or la seule mission du marketing encore possible en 2021, sera celle du changement. L’être humain évolue et il a besoin (au sens des besoins vitaux) de changer quelque chose, tout le temps. Il est doué d’un sens de l’adaptation hors norme et qui lui a permis de s’imposer sur cette planète. En conséquence, si rien en change, il n’a plus d’impact, plus de motivation, plus de désir, et il finira par en crever.
Le marketing doit permettre, inspirer, accompagner ce changement vital. Lequel ? Comment vendre un livre ou une bouteille d’eau contribue au changement ? La culture portée disparue pendant cette année horrible de repli intérieur et d’interdiction extérieure, nous change à chaque contact. L’eau ? Tout dépend de ce que nous projetons dans la marque que nous buvons : statut, image de soi, responsabilité, santé, etc… Boire de l’eau peut nous changer autant que d’arrêter de manger du boeuf. Le changement se raconte et l’interprète en fonction de nos habitudes, de nos expériences. Et au lieu de nous évertuer à créer de nouvelles, de meilleures expériences, ne serait-il pas plus judicieux d’expliquer ce que change l’expérience que nous offrons ? Ce que cela change chez ou pour l’autre. Si votre marque ne. change rien, elle va certainement disparaître.

3 – Moins de bruit pour plus de sens
Je rejoins partiellement ici le pacte exprimé par l’ami Aurélien, qui nous alerte sur la cacophonie marketing. D’accord avec lui pour redire aux marques qu’à vouloir parler de tout et partout, on finit par ne parler de rien à tout le monde. Oui, nous tentons d’exister en multipliant les prises de paroles. C’est humain. Pour celui ou celle, qui s’est un jour retrouvé dans un cocktail professionnel sans y connaitre qui que ce soit, il ou elle se souvient de ce moment de solitude lorsque l’on prend conscience que les conversations des autres semblent riches sans que nous n’y prenions aucunement part. Etre dans le silence et la non écoute, est assez traumatisant. Alors les marques et les entreprises sont priées de parler, d’écrire, de tourner des vidéos pour occuper le terrain. Et comme tout le monde parle en même temps, le bruit augmente, polluant à l’infini nos espaces, à commencer par le digital. Chaque nouvelle plateforme crée davantage de bruits, il est temps de dire stop ? Concentrer la valeur dans moins de contenus, et ne jamais envisager de parler de tout, est une thérapie à envisager.

4 – Devenir incomparable !
Ah la belle promesse ! Je viens d’en partager l’essence avec un groupe d’éclaireurs, ce matin. Il ne s’agit pas d’être meilleur, ou plus ceci mais moins cela que tel ou tel compétiteur. Il ne s’agit sans doute pas non plus de se contenter d’être soi (c’est bien mais tout le monde finit par le clamer dans un mouvement de foule vers la béatitude authentique qui n’a rien à envier à celui des mouches autour de la queue des vaches). Il s’agit d’affirmer sa différence, sa culture de marque, son identité forte et infalsifiable. Je ne suis pas moi pour être moi. Je suis moi pour être différent. Tiens, prenons l’exemple de ma tentative de podcast, semble-t-il vouée à l’échec (s’il te plait, ne m’écoute pas pour me faire plaisir ; c’est très embarrassant !). Je l’ai débuté en écoutant le conseil avisé de Grégory : ne le fais que si tu y prends plaisir et si cela correspond à ce que tu souhaites délivrer à tes auditeurs. Voilà ! C’est différent, et c’est exactement moi ! Les marques qui osent cette différence font la différence définitivement. Tu ne crois pas ? Alors explique-moi pourquoi l’histoire de Lou propulsée par La Redoute, inspire autant de gens à la rechercher sur Google à chaque fois qu’elle passe sur un écran de télévision (je peux le mesurer directement en trafic créé vers l’article publié sur ce blog et est le plus lu de cette année).
J’invite les marketers à cultiver la différence ! A ne pas regarder ce qui est tendance, à ne plus rechercher le. buzz, mais à toujours exiger une expression singulière, une culture identifiable qui impose la marque comme un phare dans notre ciel encombré de scories sans saveur. Un Apple store n’a pas de compétiteur. Carl Cox non plus. Il peut tout à fait en aller de même pour Asphalte, les Mini Mondes, ou Respire. A condition qu’aucune crise d’adolescence ne vienne exhumer l’odieuse envie de plaire à tout le monde qui taraude le marketer à mesure qu’on lui demande de remplir des tableaux de performance.
La différence est une réelle performance dans le bruit ambiant. Seule performance qui soit attribuée durablement par vos clients et qui justifie pour eux, un engagement fort et responsable.

5 – La surprise est notre plus grand désir
Aussi incroyable soit cette période de confinement numéro 2, aussi incertaine soit la suite, une chose demeure en nous : l’ennui du recommencement. Demain ne sera peut-être pas un monde nouveau, mais ce serait bien qu’il nous réserve quelques surprises ! Une belle émotion, un cadeau, une rencontre, un moment de gloire, bref, un truc de ouf !
Je ne vois pas ce que tu cherches d’autre, cher.e lectrice.teur ! Evidemment lire les 5 tendances du marketing 2021, ici, est absurde. Enfin presque ! Sauf si tu as été surpris.e par mes propositions. Ah là d’accord ! Si j’ai réussi à te surprendre, alors ton temps investi dans cette lecture, is worth it (valait le coup) et j’en suis heureux. Merci ! Il te reste à surprendre tes clients. Amuse-toi !
Sinon ??? Bon ok, je t’offre un livre ! 🙂 En soutien à mon éditeur, je m’engage à le commander directement auprès de lui et à te l’envoyer avant Noêl à ton adresse, près de ton sapin… Voilà ! Il te reste à m’écrire quelque part, ton souhait, et je promets de tenir ma promesse…
Quelle belle année 2021 ! Nous n’y sommes pas, mais avoue que je t’ai donné envie de changer quelque chose ! Si tu le souhaites, tu peux me retrouver dans le webinar sus-cité avec mes amis Gabriel, Philippe et Mickael pour en parler plus longuement et aussi mardi prochain pour un #AfterEmotionnel de fin d’année…
#OnSeVoitDemain ? #OnSeDitAVendredi ?
Je t’embrasse !