En lisant cet article dans la partie « Sow Life » de Clés, je ne peux que penser à mon ami et voisin Jean-Noël. Lui aussi est passé brutalement de trader à instituteur ! Un choc financier, une révolution culturelle ? Pourquoi ?…
Gilles Vernet, pendant le 11 septembre reçoit l’ordre de son patron de vendre les actions des compagnies aériennes et d’assurance (qui vont plonger) et ressent comme une explosion : « j’étais tétanisé par son inhumanité, estomaqué par son cynisme ». Plus tard, il veut quitter son job de millionnaire pour s’occuper de sa mère touchée par une maladie incurable (ce qui le perturbe et lui fait commettre des erreurs). Il n’en peut plus. En réponse on lui propose un poste aux Caymans ! Dégoût, horreur ! Et là, c’est la fin de sa carrière dans la finance ! Terminé !
Jean-No aussi en a eu marre de ce manque de valeurs humaines. Il a 5 enfants et il aime s’en occuper. Il aime aussi l’idée de transmettre un peu de son savoir aux enfants. Comme lui Gillles se sent « pour la première fois de sa vie, utile ». Il a trouvé son Element (cf Ken Robinson). « J’ai enfin l’impression que mon métier a du sens, je sais pourquoi je me lève et vers quoi je cours. » Bravo à eux !
Les entreprises, et les marques devraient elles aussi, savoir pourquoi elles existent et vers quoi elle courent. Ce serait plus facile pour leurs clients de les suivre ou de les aimer. Sans valeurs humaines, la marque n’a pas de sens. Sans constance dans l’affirmation et la démonstration de ses valeurs, elle ne peut obtenir la fidélité de sa clientèle. Lorsqu’elle ne peut pas partager ses gains financiers, l’entreprise devrait partager des valeurs.
Le marketing doit absolument créer de la valeur (et donc du sens) pour les consommateurs ; faute de quoi il sera rejeter ou considérer comme abject et cruel par l’humanité.