Faute d’avoir obtenu la moindre réponse des responsables communication et marketing de cette enseigne que je félicitais dans ce même blog pour la célèbre campagne des Légumes Moches, je vous livre aujourd’hui, ma réflexion sur ce qui s’annonce déjà comme un flop intégral…

Ainsi, une série de spot est diffusée depuis quelques jours à la fois en télévision (oui ce média qui n’intéresse plus personne d’un âge inférieur à 30 ans comme Marc, le héros du spot) et sur Youtube. Comment ça dans le même format ? Oui ! Les mêmes 20 secondes, parce que chez Intermarché, on pense encore que c’est la même chose : la TV de papy et Youtube !… Laissons là cette critique un peu facile, bande de jeunes lecteurs que vous êtes !

En fait, Marc le client éberlué et si gentiment niais, trop stylé avec son sac d’écolier (qui me rappelle mes années lycée – autant dire un autre siècle…), a le droit de parler 3 secondes ! Pour nous déclarer qu’avant, la fidélité, c’était un concept qui lui échappait et que désormais ce sera pour la vie ! Bien sûr Marc, on te croit tu sais… Non sérieux !?

Heureusement, le type qui a mis une veste sur un jean et qui vient sans cravate (the rebirth of the cool comme dirait le créa de l’agence), arrête tout de suite Marc (3 secondes laissées au client c’est déjà pas mal non ?) : « ce que veut dire Marc… ». Qui peut m’expliquer pourquoi on aurait besoin d’une explication de texte ? Pour nous rappeler qu’Intermarché est une enseigne de producteurs-commerçants, ce qui est tellement énorme qu’elle peut même ré-inventer la fidélité ?..

Et maintenant, je vous pose deux questions : qui a vu ce qui est écrit dans la bande qui défile en bas de l’image ?  Qui aurait compris ce que le bonus de 25% (oui le truc écrit en rouge qui flotte dans le fond du décor) signifie exactement ?… J’attends !

Personne ! No way guys ! A moins de se repasser le film et d’avoir réellement envie de savoir pourquoi et comment on peut prétendre inventer quelque chose qui consiste au mieux à limiter l’avantage bassement matériel récompensant 4 passages à la caisse dans nos magasins à une augmentation de 25% de la cagnotte plafonnée à 10 euros. Oui je sais, même comme ça , on ne comprend rien.

J’aurai bien voulu vous expliquer, chers marketers d’Intermarché, que la fidélité des clients, c’est autre chose. J’aurai adoré vous entendre me répondre que bien entendu, vous aimez vos clients et vous savez déjà tout du marketing, mais que vous avez des contraintes de budget et qu’il existe des clients qui vont abuser de votre joli bonus, d’où la limite de 10 euros. Oui vraiment, je vous aurai écouté. J’imagine les nombreux calculs savants et brumeux qu’on vous a livrés pour justifier pareille invention ! J’en ai des frissons à votre place (empathie éternelle) en pensant à cette prise de risque inouïe qui fut la vôtre : « tu crois qu’on va exploser nos budgets avec cette nouvelle vision de la fidélité ? »

Et je voudrais vous rassurer : ça n’arrivera pas ! Jamais !

Marc n’existe pas, et même si vous pouviez l’inventer, soyez certains qu’il n’a aucunement envie de ce genre de carte de fidélité ni des mécanismes « usine à gaz » qui les accompagnent. Alors vous allez, certes, dépenser de l’argent en distribuant des bonus. Mais cela n’améliorera en rien la fidélité de vos clients. Certains vous aiment d’ailleurs et non aucunement besoin d’être considérés comme des tirelires !…

Où auriez-vous appris qu’un cochon (de client) serait fidèle ?