Pourquoi la roue tourne ? (inspired by Vsauce @tweetsauce)

Non il ne s’agit pas du prochain sujet de réflexion pour mes étudiants ! Comme certains de mes lecteurs le savent, j’adore regarder les vidéos de VSauce (‘Hey Michael here ! ») et celle que vous découvrirez plus bas, est absolument incroyable ! Si les animaux n’ont pas inventé la roue, c’est parce qu’ils n’en avaient pas l’utilité ! Bon, ok Michael mais encore ?… La roue a été inventée par l’humain il y a plus de 5 000 ans d’après les recherches menées à ce jour sur l’émergence des civilisations. Elle n’a d’ailleurs pas été connue sur tous les continents avant le deuxième millénaire après JC, ce qui pourrait expliquer les différences de développement économique entre l’Europe et le reste de la planète. En fait la roue a permis à l’humain de transporter beaucoup plus facilement ce qu’il devait jusque là porter, y compris lui-même. A une condition toutefois évidente : que le sol permette à la roue de rouler ! Or les animaux n’ont pas inventer de route (ni de chemin plat) parce qu’ils n’en ont aucun besoin personnel, individuel.

Les routes sont une invention de l’homme pour relier les hommes entre eux. Pour créer du lien social, transporter non seulement les biens, les matières premières mais aussi pour améliorer les échanges et faciliter les rencontres. La route est un outil social. Le réseau routier est le premier réseau social de l’humanité ! Sans lui, nous n’aurions pas eu la connaissance ni la jouissance des arts et des produits des autres civilisations. Sans lui nous n’aurions pas vécu une accélération du progrès technologique et intellectuel aussi spectaculaire. C’est parce que l’homme est avant tout social qu’il a inventé la roue et les routes ! Ne serait-ce pas pour la même et unique raison, que l’homme a inventé le web ? Pour accélérer les échanges au-delà des barrières physiques et du frein généré par la distance terrestre. La communication via internet est immensément plus rapide et permet la diffusion d’informations à une vitesse encore jamais connue sur la planète. Si nous avons évoqué ainsi l’autoroute de l’information, ce n’est pas par hasard. Je veux simplement rappeler ici que la route se partage. Le progrès initial apporté par la roue est un progrès social, à l’image de la volonté de l’humain de partager davantage et plus facilement.

Avec le temps, l’homme a créé une économie autour des échanges devenus commerciaux. Ces échanges ont ensuite perdu leur dimension sociale première lorsque le capitalisme, puis le libéralisme s’en sont emparés, allant jusqu’à imaginer des péages sur nos routes et des taxes d’aéroport pour nos voyages aériens. Quelle folie ! Heureusement la route tourne ! Et l’économie du partage revient en force comme une alternative humaine à un capitalisme débridé et sauvage (des mots que l’on entend trop souvent). Ainsi les nouveaux créateurs d’entreprise misent-ils sur cet élan originel de l’homme à aider son prochain. Le marketing doit lui aussi suivre cette voie, faute de quoi il perdra sa raison d’être.