Mois: juillet 2014

Et si on remettait de l’authenticité dans la conversation ?

Dans un excellent article publié cette semaine, Marketing Magazine UK nous interpelle sur la face sombre des réseaux sociaux : ne sont-ils pas le facteur majeur de la montée angoissantes du malaise social dans les sociétés occidentales ? En somme, nous serions victime de notre propre curiosité et de notre quête de comparaison excessive. A force de regarder chez le voisin, chez nos amis Facebook ce qu’ils font et comment ils vivent, nous trouvons notre propre existence bien morne et inquiétante. Stupidité de la comparaison ? L’herbe est toujours plus verte ailleurs aurait dit ma grand-mère !… Mais la solution ne viendrait-elle pas de ceux qui prônent l’authenticité, comme valeur clé de la relation ? Pour tout dire, sans authenticité que valent nos conversations ? Extrait : The search for authenticity Emma Laney Smith, founder of brand consultancy Syren, believes that the recession has changed consumer behaviour forever. « Trends emerged during the recession that have altered the way consumers behave now that we are in recovery. Gone are the days of lifestyle branding – consumers …

Interview émotionnelle d’été avec Loic Rideau et Bruno Perrone sur la tournée #eteFDJ 2014

Evidemment une tournée d’été comme celle de la FDJ, c’est un événement exceptionnel. 16 ans que la société qui nous fait gratter Illiko, a pris la route des plages de France pour aller à la rencontre des gens, des vrais gens ! Alors campagne de promotion, animation commerciale qui vient perturber le paisible vacancier pour le pousser à acheter des tickets de loterie, ou opération d’image et de notoriété ? Des clichés que bon nombre d’analyses marketing nous présenteraient chiffres et visuels entachés de logos à l’appui. Mais qu’en est-il vraiment ? Lorsqu’on a la chance d’aller dans les coulisses de cette tournée, d’y voir travailler ensemble près de 160 personnes pour un spectacle quotidien débutant sur la plage dans l’après-midi et se terminant en toute fin de soirée par un rassemblement de 10 000 spectateurs (en moyenne, avec une pointe à 30 000 dans le Sud-Est), on est tout simplement impressionné. Pas seulement par la qualité ou les moyens mis en œuvre, mais surtout par l’ambiance et les sourires permanents… J’ai rencontré la semaine …

L’optimiste et l’imprévu

Regarder les interventions des TedX est toujours passionnant. Si ce n’est par le sujet qui est exposé en quelques minutes et la réflexion qu’il génère en nous, je suis à chaque fois admiratif de la capacité qu’ont les speakers à raconter une histoire, souvent personnelle, pour mieux nous toucher. C’est le pouvoir de l’anecdote. Humaine, nécessairement humble, l’anecdote est facile à partager. Elle se communique bien. Pour illustrer la force émotionnelle de l’histoire vécue, nous pouvons nous référer à l’émergence des réseaux sociaux, de Snapchat à Twitter, Instagram ou Facebook. Penser que c’est à ces outils que nous devons l’envie de partager nos instants de vie ou nos rencontres, est une erreur. Nous le faisions avant. L’homme l’a toujours fait, les grottes de Lascaux en témoignent… Mais pourquoi racontons-nous précisément telle anecdote à telle personne assise en face de nous ? Serait-ce pour lui faire comprendre qui nous sommes ? Pour lui montrer notre humanité ? Ou pour établir un lien avec ce que nous voudrions lui démontrer ?… Je suis optimiste ! J’ai confiance …

Conversations intelligentes ? et si nous parlions d’intelligence conversationnelle ?

Emmanuel et Didier sont assis autour d’une table où j’ai pris ma place à leur invitation. Ils veulent me questionner (me soumettre à la question comme on disait sous l’inquisition…), ils sont curieux de savoir comment on peut développer le marketing émotionnel y compris dans un secteur aussi porté sur l’analyse rationnelle (du risque) que celui de l’assurance. 3h plus tard, nous devons mettre un terme à notre conversation, contraint par l’heure d’une fin de soirée annoncée. Ai-je bien répondu à leurs questions ? Sont-ils séduits par mon approche romantique du marketing ? Nos impertinences croisées ont-elles fait progresser notre réflexion individuelle ? Qu’avons-nous appris les uns des autres ? Honnêtement, je me suis régalé ! Là tout de suite, je dirai qu’il y aura une suite constructive à cet échange, à cette rencontre… Suis-je optimiste ? Bien sur ! Il nous reste tant à apprendre des futures conversations… Avant cela, j’aurai lu un ouvrage passionnant (enfin je le crois) découvert hier et qui explique pourquoi : « The key to success in life and business is …

Faut-il apprendre avant d’agir ou apprendre dans l’action ?…

Tout va de plus en plus vite, y compris l’apprentissage ! Mais à peine leur diplôme en poche, nos étudiants talentueux et fougueux, se font gentiment renvoyer à leurs études, faute d’expérience… Désolation ! Ne pourrait-on pas leur confier de nouveaux projets, comptant ainsi sur leur créativité et leur dynamisme ? Un peu de fraîcheur dans un monde de brutes ! Si vous lisiez la Harvard Business Review, vous seriez bientôt séduits par ce nouveau principe de développement de projet qui semble le seul adapté à un environnement où l’imprévisible est de loin plus probable que les prévisions les plus fines, ou l’expérience du passé est semble-t-il dépassée… Rien n’étant égal par ailleurs, il s’agit d’être prêt à l’imprévu ! Et la meilleure méthode pour trouver la bonne idée dans ces conditions se résume en trois petits points : 1 – Agir 2 – Apprendre 3 – Construire en recommençant autant de fois que nécessaire les étapes 1 et 2 (jusqu’à obtention du concept final) ! Vous pouvez oublier tout ce que vous aviez appris avant …

De l’éphémère au permanent ??… et si on prenait un @Curly en attendant…

Allez, on débute par une petite citation de Bossuet sur la permanence : « L’homme sage est permanent comme le soleil ; le fou change comme la lune. » dans Politique. Oui mais encore ?… « Rien n’est permanent, sauf le changement. » déclarait Héraclite. Nombreux seraient ceux pour affirmer qu’aujourd’hui le changement est dû à la technologie, alors qu’il semble bien être également dans les comportements évolutifs de l’Homme face à la rupture de son espace temps traditionnel (plus l’humain vit vieux et plus il vit de changements de temps). Ainsi faire le tour du monde devient banal (on pourrait même le faire sur l’un des nombreux blogs consacrés à ce rite moderne), de même que dialoguer avec tous ses amis éparpillés aux quatre coins de la planète n’est guère plus difficile que de passer d’un marché financier à l’autre. Nous sommes partout à la fois, et toujours disponible où que nous soyons… Alors que deviennent nos relations ? Aurons-nous encore des amis (en vrai) à l’ère du tweet et du hashtag à tout va ? Si t’as pas d’ami, prends un Curly …

Et si vous demandiez à votre client de se déshabiller ? (vive l’été via @Dim_zen)

Ce cher Nedim me renvoie aux années 60 ce matin lorsque je lui fais remarquer que révéler son intimité demande une certaine confiance, à mon sens bien supérieure à celle induite par le partage ! Comme il a raison ! ‘Se mettre à poil’, comme d’ailleurs la libéralisation des moeurs, remonte en effet à cette folle période qui ont vu les USA imprimer une réelle révolution dans la relation humaine et particulièrement sur la place de la sexualité et de la relation amoureuse dans la vie quotidienne. Woodstock revival ! L’émancipation des femmes est d’ailleurs à situer post seconde guerre mondiale (on rappellera qu’en France le droit de vote des femmes date de 1945, de 1974 au Portugal et de 1999 au Qatar), comme en atteste le droit de travailler sans avoir à demander l’accord de son mari, acté par la loi française en 1965 seulement ! Alors qu’en est-il de l’effeuillage, du strip-tease ? D’après Wikipédia, cette parade ou danse langoureuse, apparaît en France au tout début du 20ème siècle et investit rapidement les cabarets parisiens, s’attirant les …

Le marketing des anciens combattants : décryptage

J’en parlais il y a quelques jours déjà, mais voilà qu’hier, jour de célébration de la prise de la Bastille par les révolutionnaires, la Tour Eiffel s’embrasait de toute sa hauteur pour le centenaire de la guerre de 14 !… Du jamais vu, un pur spectacle ! Oui, j’ai bien entendu, j’ai bien compris que, dans un esprit de paix, notre pays a fêté dans un son et lumière magnifique le début d’une guerre qui aura fait des millions de morts en Europe ! C’est beau l’histoire… Pourtant, je me demande une nouvelle fois, ce que l’on a à vendre derrière ce storytelling pathétique ? La France courageuse, la France qui se bat pour sa liberté, la France qui a de belles plages pour un débarquement (70 ans largement fêtés en juin y compris avec Poutine !), ou la France des chars Leclerc ou des Rafales invendables ?… Avec 42 milliards d’euros et 275 000 personnes concernées par le premier budget de l’état (presque 14% des dépenses publiques !), avec un rang de 4ème exportateur mondial d’armes …

Pourquoi les marques nous font-elles pleurer (comme des brésiliens) ? Are emotional ads a trend ?

Dans un excellent article de fond enrichi de nombreuses vidéos désormais classiques du marketing émotionnel, Fastcocreate.com, fournit une analyse détaillée de cette tendance qu’ont les marques américaines à confondre émotions et larmes. Pourquoi faudrait-il que nous soyons touchés uniquement lorsque nous ressentons par compassion une soudaine envie de pleurer ? Ne pourrait-on pas continuer à aimer les marques qui nous font rire aussi ? Autrement dit, partage-t-on mieux les larmes et les sentiments mielleux que les rires et les joies collectives ? Notre intelligence émotionnelle nous fait ressentir les choses gaies ou tristes avec la même acuité. La différence est-elle dans ce que nous aurions davantage envie d’aller vers les autres, lorsque nous en venons à pleurer, incapables de retenir une petite larme ? Nous souvenons-nous plus longtemps, plus fortement de nos peines plutôt que de nos bons moments ? Faut-il encore croire que le malheur des uns ferait le bonheur des autres (au-delà du spectacle des vaincus brésiliens et des vainqueurs allemands conscients de l’énormité de la peine infligée par un match où le …

Under the skin : film émotionnel de l’année ?

Une ambiance écossaise glaciale pour accueillir sur terre Scarlett Johansson et un voyage dans l’incroyable dureté des relations humaines de notre époque, forment un décor sombre pour le film de Jonathan Glazer, sorti (enfin) sur nos écrans. Ca coupe le souffle, un peu comme une œuvre d’art contemporain qu’on aurait du mal à expliquer et qui pourtant nous bouge intérieurement. Mais faut-il tout expliquer ou tout comprendre ? Chacun se livrera à son interprétation, en laissant derrière lui une posture intellectuelle hors de propos. Il ne s’agit finalement pas forcément de philosophie (la mort prend-elle le dessus sur la vie comme dans une lutte entre le noir et le blanc au coeur de l’hiver écossais, l’homme doté de sa moto est-il supérieur à la femme errant à pied dans la forêt ? le rouge des lèvres de Scarlett et le bleu de ses yeux sont-ils notre dernier espoir ? etc…) mais davantage de la quête impossible d’une relation affective pure. Il s’agit surtout de ressentir ce que vit le personnage principal. Est-ce l’amour que l’alien, magnifié par …