« Tu vois, au moins tu t’en souviendras de ta journée à Montpellier ! »… On est d’accord ! Je viens de parler de l’amour du client pendant deux heures, on a déjeuné un peu rapidement sur la terrasse couverte du restaurant, et c’est maintenant que je découvre que mon ‘oui’ à la question ‘tu restes pour les activités sportives de l’après-midi’ était un rien teinté d’optimisme !.. Une pensée pour ceux à qui je dis souvent que partout où je vais, il fait beau : not today ! Tiens ta langue la prochaine fois, parce que 15 degrés sous la pluie, tu vas les savourer à l’heure d’envahir d’une foulée encore agile la plage de la Grande Motte, avec ta team au bandana orange !

Et puis c’est l’instant où je réalise que les animateurs chaudement vêtus n’ont pas réalisé que la méditerranée a rarement cette couleur grise, voire beige, avec une « barre » que nous devrons affronter ! Quoi ? Oui les gars, vous avez tout le matériel devant vous, vous allez construire un radeau et mettre l’un d’entre vous dessus, faire un aller-retour en mer et revenir le démonter dans la foulée (le radeau bien sûr) !… OMG ! Le type ne plaisante même pas !.. (un instant je me demande s’il n’était pas centurion dans l’armée du grand Jules ?).

Je vous laisse deviner l’état dans lequel je finis ces épreuves de plage après une joute en canoë et un parcours du combattant dans le sable !… Riez, chers lecteurs, pendant que je me remets et pars chercher les balises de la course d’orientation qui suivra. On n’a pas fini derniers, ni mis nos pieds gelés sur le podium, et c’est déjà énorme ! Merci à l’intelligence et à la patience de mes coéquipiers !…

Oui je m’en souviendrais ! Merci Elodie ! Une femme bronzée et affutée qui, lorsque nous arrivons Frédéric (mon hôte) et moi, le matin de cette folle journée, refuse gentiment de me dire ce que sera le sport de l’après-midi, avec le sourire et non sans un éclair de malice dans ses yeux chocolat-noisette ! Evidemment, si j’avais pris le pouvoir de dire non, nous n’en serions pas là ! Vivre cette expérience a renforcé nos liens, et cela nous permettra d’évoquer ces ‘bons moments’ où nous tremblions de froid, échangeant des regards incrédules en écoutant les consignes : 5 squats, un slalom entre les bambous + 3 pompes et puis tu rampes là-bas en faisant le tour avant de revenir au sprint !…Bon allez, on s’est bien amusé quand même… L’expérience crée le souvenir, je vous le confirme !

C’est vrai que je vous aime toujours les gars et les filles de Décathlon : vous êtes super ! Et si vous pouviez dire à Elodie que je ne suis plus dans la lecture du « manuel des castors junior » (que vendait mon grand-père dans une autre époque) ni dans la préparation de Koh Lanta 12, ce serait sympa !

La fidélité se construit-elle sur des épreuves ? Faut-il la tester, la challenger et la mesurer en litres de sueur et en tonnes de sable collé dans mes cheveux ?.. Je sais bien qu’en France on croit encore qu’il faut souffrir pour atteindre une forme de plaisir ou de performance, mais… est-ce vrai ?

Un peu d’amour m’ira très bien pour la prochaine fois ! Je vous embrasse d’avance !