Ok, le film date de 2009 mais comme je ne l’avais pas vu… C’est fait ! Un étudiant m’en ayant parlé cette année, en se référant aux prescripteurs que sont chacun des personnages de cette « famille » imaginaire, je vous en livre un petit décryptage…
Rappelons qu’il s’agit d’un film. Que la fiction peut rejoindre ou dépasser la réalité mais qu’elle doit être vue comme telle ; et pour le dynamisme de la narration, tout est volontairement exagéré. Bref !
Les Jones sont des démonstrateurs de folie. Toute activité qu’ils aient, tout équipement qu’ils emploient, tout vêtement qu’il portent, est un produit en démonstration dont ils vantent les mérites à leurs voisins (rapidement devenus leurs amis, voir leurs « petits amis »). Incroyable talent dont il use et abuse même tout au long de la journée, se précipitant vers leur ordinateur pour constater les résultats des ventes jour par jour !
Evidemment la pression du succès à tout prix, les lance dans une course folle à la séduction (y compris physique) de tous ceux qui pourraient devenir leurs clients. De la voiture au club de golf en passant par les plats surgelés et la robe ou le parfum, tout est à vendre et les Jones sont des mannequins de vitrine ambulants. Je vous laisse deviner (ou revoir) la suite !
Et les relations humaines dans tout cela ? C’est justement le sujet du film. Lorsque l’obsession du « vendeur », du représentant de la marque, est la vente au détriment même de l’intérêt de son client, la relation ne peut pas s’inscrire dans le temps, ou se termine en fiasco. Oui, sans une vision humaine des relations commerciales, l’homme redevient un loup pour l’homme, et le marketing est perçu comme une manipulation (diabolique).
Or le prescripteur, lorsqu’il est client n’est pas rémunéré par la marque dont il parle. Il ne doit surtout pas l’être, y compris s’il est bloggeur ou conseiller (comme on l’a vu récemment dans le monde de la banque). Un conseil rémunéré, un avis « acheté », une recommandation « bidonnée » ne peuvent plus tromper bien longtemps les consommateurs avertis et hyper connectés.
La leçon marketing de ce film est claire. Les émotions vraies, les sentiments sont la raison de vivre des humains. Ne pas en tenir compte dans les relations commerciales ou le marketing conduit tôt ou tard à la catastrophe après la désillusion. Sans capacité à créer une relation affective, les marques n’ont pas de sens pour leurs clients et donc seront rejetées ou cataloguées comme manipulatrices…
A revoir en ce moment sur Canal+ Attention : ceci n’est pas une recommandation rémunérée 😉
Excellent film et belle leçon de marketing pour le coup trop émotionnelle 😉