Je n’ai pas de campagne primée à vous présenter. J’en ai pourtant imaginé de belles, de folles, et certaines ont même été de réels succès pour les marques qui nous avaient fait confiance (oui une agence c’est une équipe et pas seulement un nom). Il faut que je te dise que je n’ai jamais participé à aucun concours. Jamais !

Certainement parce que je n’aime pas perdre. Et puis aussi parce que l’idée que des gens, des pairs, des experts se réunissent pour distribuer des prix hors de toute connexion avec le monde extérieur me semble, encore aujourd’hui, terriblement illusoire. Bref !

Alors quand tu regarderas la vidéo de ZAK et que dans ce diner tu écouteras un mec de la com t’explique son récent succès avec un beau business case, tu souriras… #oupas

La vie nous réserve de beaux moments et peut-être un jour l’occasion de dire aux autres pourquoi nous aimons les marques, pourquoi nous imaginons que leurs clients puissent les aimer aussi. Pour celles et ceux qui aiment le marketing, qui aiment trouver des idées qui font sens, qui créent de la valeur pour les autres, l’humilité est une vraie valeur remarquable.

Je te le l’ai déjà écrit Karine. Nous n’avons pas d’impact sur les résultats ou dit autrement, nous n’avons pas à revendiquer quoi que ce soit. Pour rappel, le produit, la marque existaient avant et sans nous. Les clients aussi. Ma mission est d’avoir des idées. Les trouver géniales ne m’appartient pas. Les trouver merdiques en revanche est une exigence que je partage avec mon client et qui m’évite de lui proposer ce qui pourrait lui valoir, nous valoir, ou me valoir, une récompense.

Tu le sais, je n’apprécie pas le moche marketing. Celui qui se moque des gens. Peu importe les campagnes et leur présumée drôlerie, le respect est essentiel. Il est catastrophique que l’on continue de prendre certains pour des idiots. J’aimerais au contraire que l’on félicite celles et ceux qui illuminent la vie de leur simplicité, de leur talent, de leur courage.

Alors quand viendra mon tour de répondre à la question du diner entre potes : »et toi Patrice tu fais quoi comme job ? », je dirai encore une fois : « j’aide les marques et les gens à raconter la bonne histoire ». Ah bon ? C’est ce qui me passionne chaque jour, c’est. ce qui me rapproche des conteurs et conteuses que j’ai l’immense bonheur de croiser ici ou ailleurs. Non pas des ghost writers, des copy writers, des storytellers, non. Des personnes qui écrivent, raconter, imaginent, mettent en scène, illustrent ce qui constitue la marque et ce pourquoi nous l’aimons. Et il y en a. Aucune récompense n’est indispensable. Ce que nous faisons est un devoir. Rien de plus.

Et tes business cases ? On en parle ?

J’ai surtout envie de concentrer mon attention sur les prochaines idées que j’aurai pour mes clients. Il y a tant à faire. Savoir que j’ai eu le plaisir d’être sur une scène aux côtés des fondateurs de Marmiton en tant que partenaire de l’incroyable Willy et de son label Reconnu Saveur de l’Année, devenu totalement engagé dans la responsabilité alimentaire, ne pourra pas t’aider. Te dire combien d’étoiles dans les yeux de mes amis chez Decathlon, j’ai eu la joie de voir briller, ne servirait pas à créer ta marque, ni à en écrire l’histoire. Et puis ces idées qui n’ont pas été achetées par Côte d’Or, par Brita, et tant d’autres, qu’en avions-nous fait ? Rien.

Demain je serai toujours heureux de faire ce que je fais. Simplement.

Merci Karine pour ce fou rire que tu nous offres. Et si c’était ça, le marketing ?